Road Races
Notre saison de Road Races 2015: Faugheen 50
Le weekend du 15 août nous sommes allés à la dernière course de notre saison de Road Races. Il y en a une dernière à Killalane (Nord de Dublin) en septembre mais nous serons à un mariage dans les Asturies…
Le vendredi nous sommes partis vers 17h30 en direction du comté de Tipperary, à environ 1h30 de chez nous, la road race la plus proche de toute la saison. Nous logions dans un B&B à environ 12km du circuit. Comme je pensais que Juan allait terminer le boulot tard j’avais prévu des sandwichs, mais finalement nous sommes arrivés vers 19h, et après le thé/café de rigueur au B&B nous sommes ressortis pour chercher un endroit où manger nos sandwichs.
Comme nous étions à 30km de Kilkenny nous avons d’abord pensé à aller jusque-là, mais finalement nous avons préféré prendre une bifurcation à droite et voir ce que nous trouvions. Nous nous sommes arrêtés dans un village pour acheter à boire pour accompagner les sandwiches, et à la sortie du village il y avait 3 asiatiques qui faisaient du stop. Nous nous sommes arrêtés pour savoir où ils allaient et comme ils allaient « à 5 minutes » on les a emmenés. C’était 3 sud-coréens qui étaient dans le village pour faire du bénévolat pour je ne sais quelle association caritative (avec des personnes âgées je crois mais nous n’avons pas bien compris). Au bout de quelques minutes nous les avons déposés devant leur logement. Une des filles nous avait recommandé d’aller à « Kells » pour manger nos sandwichs, alors on a suivi les indications (quand il y en avait), et nous sommes bien arrivés à Kells. A la sortie du village il y avait un parking avec 2 tables de pique-nique et une muraille avec des tours, qui sont les restes d’un ancien prieuré. Nous avons mangé nos sandwiches avec les derniers rayons de soleil puis sommes allés faire un tour dans les ruines.




Puis nous sommes rentrés au B&B pour nous reposer.
Le samedi matin nous sommes partis après le Irish Breakfast obligatoire, et nous sommes arrêtés à Carrick-on-Suir pour acheter de l’eau avant d’aller à Faugheen.
Nous nous sommes garés dans le premier parking qu’on a trouvé, et avons demandé le chemin le plus court pour aller jusqu’au paddock. Le circuit étant un triangle et le paddock dans la ligne droite à l’opposé de là où nous nous étions garés, nous étions à la même distance d’un côté comme de l’autre. En fait on ne pouvait pas se garer plus loin LOL.

Nous sommes passés par le paddock pour voir toutes les motos et les pilotes qui étaient arrivés, et pour acheter notre équipement définitif pour les road races de l’année prochaine : un parapluie géant Suzuki et un bonnet chacun (Suzuki pour moi et Honda pour Juan bien sûr). Je me demandais pourquoi les pilotes avaient toujours un bonnet (au lieu d’une casquette) à la télé quand on les interviewait. Mais c’est qu’il fait froid ! Alors ça y est on a notre kit pour la saison prochaine 🙂 .
Comme on n’avait pas vu d’endroit chouette pour faire des photos sur le chemin du paddock, nous avons continué notre tour de circuit (2.2miles = 3.5km); et nous nous sommes arrêtés au virage suivant “Creamery corner” et nous sommes installés. Comme il était encore tôt on en a profité pour se reposer un peu au soleil.
A midi ils ont fermé les routes et les sessions d’entrainements et classification ont commencé. Elles commencent toujours par des tours avec les « Newcomers », ceux qui n’ont jamais roulé sur le circuit, pour découvrir le tracé.
“Creamery corner” doit être un virage compliqué parce qu’un certain nombre de pilotes le rataient (toutes sessions confondues)… Toutes les sessions commençaient par deux tours emmenés par un “Marshal” et le groupe était fermé par un autre marshal et le médecin. Pareil avant chaque course.



Nous avons passé toutes les sessions de qualif’ à faire des photos…
Robert McCrum
Paul Jordan

Michal Dokoupil
William Dunlop


Derek Mc Gee

Derek McGee “remorqué” par Paul O Rourke après que sa Kawa ER650 le laisse tomber pendant le tour de chauffe des qualifs de Supertwin

Seamus Elliott
Brian Coomey
Dario Cecconi
John O Donovan
Sean Leonard
Brian McCormack
John Walsh
Après les qualifs il restait du temps pour 2 courses : Open 201-1010cc (non championnat) et celle de Support 401-750cc (non championnat). La dernière a été arrêtée à cause d’un accident, mais le pilote était de retour pour les courses le lendemain.
Au bout d’un moment sans trop d’infos ils nous ont annoncé la classification, nous ont donné des nouvelles du pilote et ont ouvert la route. Nous sommes retournés au parking, sommes allés à Carrick-on-Suir pour diner à base de pizza puis retour au B&B pour nous reposer.
Le lendemain matin nous sommes retournés à Carrick-on-Suir pour acheter de quoi faire des sandwichs vu qu’on n’avait pas vu de camion de fish&chips sauf sur le paddock.
Le fait est que les courses ont failli être annulées car 15 jours avant ils n’avaient pas assez de participants pour que ce soit viable. Heureusement après un appel aux pilotes et sur les réseaux sociaux ils ont réussi à avoir plus de pilotes inscrits et certains pilotes ont amené plus de motos pour participer à plus de catégories (par exemple William Dunlop a amené sa 125 avec laquelle il ne court plus normalement. Bien que finalement il n’a pas pu participer à la course mais pour un problème mécanique).
Nous nous sommes garés au même endroit, après être passés par le paddock pour acheter des tee-shirts pour aider le club organisateur.
Et nous sommes entrés dans le champ à gauche du virage “Gubb Cross” où il y avait 2 remorques de camion ouvertes pour pouvoir voir au-dessus des haies.


Nous sommes montés dans l’une d’elles où il y avait un bon point de vue à gauche dans la ligne droite et à droite sur le virage, où nous avons pu voir un certain nombre de freinages d’anthologie et de dépassements de fou et aussi quelques freinages ratés (sans conséquence… le seul pilote pour lequel le docteur a dû s’arrêter est rentré au box sur le siège arrière de la moto du docteur LOL).
En attendant la fermeture de la route, nous nous sommes mis à discuter avec un monsieur arrivé en même temps que nous dans le camion. Nous avons aussi étrenné le parapluie avec une averse même si nous étions protégés par le toît du camion. Puis un couple d’amis du monsieur s’est joint à nous, très sympas eux aussi, nous avons bien discuté, et aussi bien rigolé toute la journée parce qu’on ne savait jamais quelle course avait lieu étant donné qu’ils avaient changé l’ordre des courses par rapport au programme et comme nous nous étions trompé sur quelle course avait eu lieu la veille c’était un peu confus… Mais bon, l’important c’était l’émotion des 11 courses qui se sont suivies sans contretemps tout au long de la journée.
Il y eut deux « pauses » avec une petite distraction avec une voiture de rallye des années 70 faisant des tours de circuit en faisant des dérapages dans les virages…


La course de 600, celle de “Support 201-400cc Championship” et la dernière course étaient à couper le souffle, avec des freinages et dépassements de fous dans le virage (si vous voyez la tête du virage, vous ne croirez pas qu’on puisse doubler à cet endroit…).



Derek Sheils a gagné la “Grand Final” (en plus d’une course de Superbike) malgré qu’il ait raté la session de classification la veille car il participait à une course sur circuit en Irlande du Nord…


John Walsh
Une fois de plus nous avons passé une journée pleine d’émotion. Le dimanche nous avons fait peu de photos mais nous avons profité à fond des courses.
Après avoir dit au revoir à l’année prochaine à nos nouveaux amis, c’était l’heure de rentrer chez nous.
Les courses 10/10, l’organisation au top, sans pluie et sans incident. Par contre j’ai étrenné le bonnet que j’ai gardé toute la journée. Mais un de nos voisins m’a dit que ça fait 65 ans qu’il vit en Irlande et il ne s’est toujours pas habitué au climat, alors j’ai encore de la marge LOL.
Nous avons fini notre saison de Road Races 2015 de la meilleure des manières, l’attente va être longue jusqu’en avril 2016…
V’s
Road Races
Notre saison de Road Races 2015: Armoy
Fin juillet c’était notre « pèlerinage » à Armoy, la Road Race où nous étions allés pour notre voyage de noces (CR ici). Armoy est en Irlande du Nord, à 500km d’où nous habitons maintenant (à l’autre bout quoi. En Irlande si tu fais 600km du Sud au Nord c’est que tu es tombé dans l’océan… ).
Nous avions pris 2 jours pour pouvoir profiter un peu de tout ce qu’il y a autour de la course.
Nous sommes arrivés le jeudi 23 juillet dans l’après-midi. Après un thé/café avec des « scones » faits maison avec beurre et confiture offerts par la propriétaire du lieu, et partagés avec 2 autres hôtes, nous sommes allés à Armoy juste à temps pour la parade des motos classiques (et moins classiques). Nous avons acheté notre lot de merchandising (au bout de 2 courses nous avons compris que ça ne sert à rien d’acheter des tee-shirts des road races irlandaises, parce qu’ON NE LES VOIT PAS. Il fait tellement froid qu’on a toujours 2 ou 3 couches par-dessus ; alors j’ai acheté un sweat. La prochaine fois ce sera une polaire 😀 ). Puis nous avons diné et sommes allés jusqu’au paddock pour l’élection de “Miss Armoy 2015”. Nous voulions revoir les membres du Club organisateur qui nous avaient si bien reçus il y a 2 ans. Et nous les avons vus, et nous avons discuté un bon moment, ils étaient contents de nous revoir (ils ne pensaient pas que nous reviendrions, ils ne nous connaissaient pas lol).
Sous le chapiteau il y avait quelques pilotes comme Michael Dunlop; d’autres faisaient partie des juges de l’élection (Michal Dokoupil et Sam Dunlop). Il régnait une ambiance très familiale et agréable.
Après l’élection nous sommes rentrés au B&B et nous sommes restés un moment à discuter avec 3 motards écossais, une commissaire de course (celle en charge de compter les tours et du drapeau à damier) qui y logeaient aussi, et bien sûr la propriétaire du B&B.
Le vendredi était le jour des entraînements. Les organisateurs nous avaient conseillés d’aller à “Lagge Jump” pour faire des photos de sauts. Il faut y arriver tôt car il est très fréquenté par les photographes…
Le point négatif est qu’il n’y a pas de camions pour manger et boire, mais comme les autres fois le Irish Breakfast nous tient le ventre une bonne partie de la journée, et cette fois nous n’avions que des fruits secs pour tenir le coup… La prochaine fois nous serons mieux préparés, on dirait des débutants…
Nous y avons passé la journée à faire des photos de sauts. La vitesse à laquelle ils arrivent dans cette ligne droite (avec sauts) est brutale. Impossible à décrire. Un gars qui nous a rejoints dans l’après-midi, Mark, m’a dit « Je ne sais pas si ta tête indique la peur ou Wouaou », mais je crois que je n’en savais rien non plus 😉 . Il n’y a pas de mots pour le décrire. Ces hommes (et femmes) sont impressionnants, aller à cette vitesse sur CES routes, qui sont super étroites, avec des trous et des bosses, où la plus petite erreur peut couter très cher… Respect !
Place aux photos…
Traveling Marshal
Docteur Fred Mc Sorley
Michal Dokoupil & Conor Behan

Guy Martin, William Dunlop & Dean Harrison 
Christian Elkin & Callum Laidlaw 
Andy Farrell & Jeremy Mc Williams 
Dean Harrison 
Keith Amor
Guy Martin
Stephen Mc Knight & Andy Lawson 
Ryan Farquhar
Michal Dokoupil

William Dunlop & Derek Mc Gee


Andy Farrell
Seamus Elliott

Derek Mc Gee
Davy Morgan

Stephen Casey & Brendan Merrigan
Michael Dunlop
L’après-midi se termina avec la première course, de Supersport (600). Impressionant! C’est William Dunlop qui gagna, suivi de Guy Martin et Dean Harrison.
Après la course nous sommes retournés sur le paddock pour diner et il s’est avéré que Mark est ami et fait partie de l’équipe du pilote Andy Farrell #96. Il nous a invités à passer par leur campement après. Ce qu’on a fait (bien qu’on ait passé l’âge d’être des groupies LOL). Nous avons passé un bon moment avec Andy et son équipe, tous supers sympas. Il nous a montré les motos (il court avec 1 Supertwin et une 600 avec laquelle il fait plusieurs courses, mais il avait cassé un roulement et il n’avait pas de pièce de rechange, alors le lendemain il ne pourrait courir qu’en Supertwin).
Il nous a montré une vidéo onboard d’un tour de l’Ile de Man de l’an dernier (au Manx GP), avec ses commentaires sur les points de référence de chaque virage et les éléments du circuit (60km de circuit…). Génial.
Il nous a dit aussi qu’il n’avait pas le permis moto parce que c’est trop dangereux de conduire sur route ouverte 8O. La même chose qu’avait dit Mme Dunlop (la femme de feu Robert Dunlop et maman de 2 pilotes au top Michel et William), qu’elle préférait que ses enfants fassent des courses sur route fermée plutôt qu’ils fassent de la moto sur route ouverte…
Mais ils vont à 300km/h sur des routes de campagne!!!
Bon, je suppose que ce sont des gens qui ne savent pas aller lentement sur une moto 😉 , ils ne savent sans doute même pas qu’on PEUT aller doucement avec une moto (en profitant du paysage et ce genre de choses que certains motards bizarres faisons quand on est en moto LOL).
Il nous a dit que quand il était sur sa moto à cette vitesse c’est quand il se sentait vivant.
Cette énergie qu’ils ressentent je crois que c’est ce qu’ils transmettent au public. Leur adrénaline est comme communicative. Je suppose qu’on voit qu’ils sont heureux, en profitent à fond (dans tous les sens du terme).
C’est un sport très dangereux, mais les pilotes sont conscients des risques et les assument.
Certains passent par des périodes de doutes après un accident ou la perte d’un proche, mais la plupart finissent par revenir. Même beaucoup, après un accident se motivent pour pouvoir courir à nouveau rapidement.
C’est plus fort que la raison, une passion qui vient du plus profond, et addictif comme une drogue.
Enfin, la discussion était sympa et intéressante. La plupart des pilotes (même les plus connus) sont très accessibles lors de ces petites courses où ils n’ont pas trop de pression de la part de leurs sponsors
Andy Farrell est #5 du Championnat Irlandais en Supertwin, #12 en Supersport, #13 en Superbike.
Le lendemain nous nous sommes levés très (trop) tôt pour prendre place à Acheson’s Leap, comme en 2013. Nous avions oublié qu’en Irlande les gens passent le vendredi soir dans les pubs et donc ne se lèvent pas aux aurores le samedi. On aurait pu dormir une heure et demi de plus et éviter l’attente et 2 averses…

Quand nous sommes arrivés les camions qui vendent à manger et boire n’étaient même pas encore arrivés, il n’y avait que nous et les organisateurs LOL.
Finalement un des camions est arrivé et Juan est allé chercher nos petits-déjeuners.
Il n’a plus plu de toute la journée, mais nous ne sommes pas habitués à ces températures. On avait tee-shirt, sweat et polaire et dès que le soleil disparaissait derrière un nuage on perdait 10°C d’un coup et on était gelés.
Finalement la route a été fermée et la journée a commencé avec des paroles très émouvantes du Docteur Fred, le docteur qui travaillait avec Dr John qui est décédé en juillet, suivi d’une minute de silence respectée tout autour du circuit. C’était très émouvant.
Puis les courses ont démarré et se sont enchainées jusqu’à compléter les 11 courses de la journée.

Incroyable Derek Mc Gee

Andy Lawson, 24 ans et “newcomer” à Armoy et d’autres road races cette année, est décédé dans un accident à l’Ulster GP le 8 août.
Ce sport peut parfois être très cruel. REP.
William Dunlop

Dean Harrison
Ryan Farquhar

Michael Dunlop
Women Power 😉 : Veronika Hancocyova
Women Power 😉 : Yvonne Montgomery
Women Power 😉 : Sarah Boyes
Michal Dokoupil
Andy Farrell
Michael Dunlop, après avoir gagné la dernière course: “Race of Legends”
Mes courses préférées sont celles de Supertwin, les motos sont plus égales en termes de préparation, et on voit pas mal de dépassements, et elles font une musique que j’adore 🙂 .
Nous avons vu de très bonnes courses toute la journée. Comme d’habitude Juan a discutaillé avec nos voisins de mur, ce qui rend les temps morts plus agréables.
Malheureusement il y a eu 2 accidents (et 6 drapeaux rouges), avec une évacuation en hélicoptère. Mais les pilotes sont de retour chez eux une semaine après.
Encore une fois nous avons pu profiter d’une belle journée de courses avec une organisation au top.
Apres la dernière course nous sommes retournés au paddock (déjà à moitié vide) pour dire au revoir à l’équipe #96, puis nous sommes allés jusqu’à Ballycastle, un joli village sur la côte, pour manger, un hamburger de plus ne passait pas… finalement nous avons fini devant une pizza à la lumière des derniers rayons de soleil face à la mer… LOL




Nous sommes rentrés au B&B et direct à dormir après un échange des impressions de la journée avec les 3 écossais.
Le lendemain nous avons pris notre temps pour nous lever et reprendre la route après un bon petit-déjeuner et après avoir dit au revoir à notre très sympathique amphitryon.
La prochaine dans 15 jours… A suivre…
V’s
Road Races
Notre saison de Road Races 2015: Walderstown
Le 12 juillet nous sommes allés à notre 2ème Road Race, aussi en République d’Irlande. Ce n’était pas vraiment prévu et nous n’avons pas pu y aller le samedi pour les entrainements. La course était à Walderstown, un village minuscule près de Athlone et Mullingar, pas très loin de celle de Kells du mois de juin.
Arrivant le jour même de la course nous n’avons pas eu le temps de faire le tour du circuit pour trouver le meilleur endroit pour les photos. Malgré le lever aux aurores nous sommes arrivés peu avant qu’ils ferment la route, et comme nous avions faim, nous sommes d’abord allés sur le paddock.
C’était la première course sans le Docteur John Hinds. « Doc John » était un grand médecin anesthésiste qui, en plus de son travail, passait une bonne partie de son temps libre à accompagner les pilotes pour de nombreuses Road Races (il y avait 2 médecins à moto en Irlande et 1 sur l’Ile de Man). Avec le reste de l’équipe médicale il a sauvé la vie de nombreux pilotes. Il partageait aussi son expérience médicale avec d’autres médecins à niveau mondial, pour sauver plus de vies (applicable en dehors des road races aussi bien sur). Doc John est décédé des suites d’un accident alors qu’il suivait un groupe de pilotes lors des entrainements de la Road Race de Skerries (près de Dublin) début juillet.
La journée a donc débuté par un Tour de circuit en son honneur, menée par l’équipe médicale. Un très bel hommage et très émouvant, seulement quelques jours après l’enterrement. Tout mon respect et admiration pour tous ces gens qui consacrent leur temps libre à rendre ce sport plus sûr. Apres le tour d’honneur et une minute de silence respectée tout autour du circuit, les courses ont commencé.
Nous étions d’abord dans la ligne droite avant le paddock, avec vue sur le virage précédent et en bonne situation pour voir quelques wheelies.
William Dunlop
Derek Sheils
Derek Mc Gee
Andy Farrell
Puis nous avons bougé jusqu’au virage pour l’une des courses suivantes. Il y avait un bon point de vue pour voir les pilotes mais depuis l’extérieur du virage.




La journée et les courses se sont déroulées sans incident, et juste avec une petite averse pendant la course de Classiques (les pauvres), nous nous étions sur le paddock à l’abri sous un arbre. Puis nous nous sommes déplacés un peu plus bas de la ligne droite ; le virage suivant- peut-être le meilleur endroit du circuit- était plein à craquer et il n’y avait pas de place (mais on sait où aller l’an prochain 😉 ), alors nous sommes restés dans la ligne droite. On voyait les pilotes arriver très vite, pas très bon pour les photos, mais super pour voir les courses et quelques dépassements.


C’est là que nous avons terminé la journée. Elle nous a semblé courte malgré les 10 courses !
V’s
Road Races
Notre saison de road races 2015: Kells
La saison 2015 a commencé pour nous plus tard que prévu. Nous pensions aller à la NorthWest 200 au mois de mai, mais cela coïncidait avec un voyage de Juan pour le boulot, et je suis restée sur ma faim (lui aussi mais il était sous le soleil de Californie et moi sous la pluie irlandaise 😀 ).
Finalement en juin nous allions à notre première Road Race de la saison : KELLS.
Celle-ci était en République d’Irlande, et pratique parce que les courses étaient le dimanche (avec les entrainements le samedi), alors que celles d’Irlande du Nord ont lieu le samedi (avec les entrainements le vendredi). Cela nous donnait le temps d’arriver le samedi, découvrir le circuit et trouver le meilleur endroit pour voir les courses.
La course de Kells a lieu sur un circuit de 2.2miles de long (3.2km) qui part du village de Crossakiel et qui forme une espèce de triangle.

Nous sommes partis le samedi vers 9h et après nous être perdus (le GPS ne s’était pas bien chargé), nous sommes arrivés vers 13h à l’hôtel où nous logions. Nous avons mangé dans le pub/restaurant et après avoir laissé nos affaires dans la chambre, nous sommes partis au circuit qui était à environ 15km par de petites routes un peu bosselées.
Nous avons trouvé le circuit, nous sommes garés et sommes allés jusqu’au premier virage du village. La route était déjà fermée à la circulation et on ne pouvait donc pas se déplacer autour du circuit. Nous sommes restés à ce virage pour faire des photos des entrainements des motos Classiques, Supersport, Superbike, 125, Supertwins…
Paul Jordan
Michal Dokoupil
William Dunlop
Juan a discuté un bon moment avec un fan qui nous a conseillé où aller le lendemain pour faire des photos, il nous a aussi dit qu’il fallait absolument qu’on aille aux courses de Skerries en juillet et de Killalane en septembre (les 2 au Nord de Dublin).
Après les entrainements nous sommes rentrés à l’hôtel, avons diné et le propriétaire nous a indiqué un château à 1km qui valait la visite. Nous y sommes donc allés. Le parc était superbe, et le château très sympa. Il ressemblait un peu aux châteaux forts de Playmobil. Je ne sais pas si ces derniers se sont inspirés des châteaux irlandais mais c’était assez marrant.

La nuit n’a pas été si drôle parce qu’ils ont commencé un concert à 23h dans le pub en-dessous de l’hôtel, juste quand on avait décidé de dormir, en plus les chansons n’étaient pas vraiment de notre goût, et impossible de m’endormir jusqu’à 1h30 quand le concert s’est enfin terminé.
Après une nuit sans vraiment se reposer, nous sommes partis tôt pour petit-déjeuner à Crossakiel (Irish Breakfast complet qui tient le ventre une bonne partie de la journée) et trouver notre emplacement. Nous avons garé la moto (il n’y avait pas vraiment de parking organisé pour les motos), et nous sommes allés jusqu’au virage “Dromad Hire”, à l’autre bout du circuit. Le seul point négatif c’est qu’il n’y avait pas de point de vente pour manger/boire, qui était dans le virage précédent. Et entre deux courses il n’y avait pas beaucoup de temps pour changer d’endroit. Nous y avons finalement passé la journée, l’Irish Breakfast étant suffisant pour moi- avec l’eau qu’on avait achetée au village avant- et avec quelques barres de céréales pour que Juan n’ait pas faim.
Les courses se sont suivies, toutes aussi excitantes les unes que les autres, et nous avons fait pas mal de photos. Nous étions tellement près des pilotes que ça donnait des frissons, mais nous étions à l’intérieur du virage.
William Dunlop

Sam Wilson
Derek Mc Gee
Andy Farrell
Paul Jordan
Il y a eu un accident pendant une des courses où l’équipe médicale a dû intervenir d’urgence, puis l’ambulance et le blessé a finalement été emmené à l’hôpital en hélicoptère. L’accident a eu lieu dans le virage suivant mais le pilote a été soigné rapidement et il récupère de ses blessures.
Après cet arrêt (l’organisation était au top, bravo à tous les marshals, commissaires et toute l’équipe médicale qui lui a sauvé la vie dans les premiers instants), la course a repris, suivie des autres courses, Supertwin, Junior Support (une gagnée par la pilote Tchèque Veronika Hancocyová), Superstock, Superbike… Jusqu’à 16h environ.
Traveling Marshal
Traveling Doctor John- RIP
Stephen Morrison
John Ella
Craig Gibson
Sean O’Neil
Alan Bonner
Derek Mc Gee
Parade Lap
Barry Sheehan
Veronika Hancocyova
Paul Jordan
William Dunlop

Michal Dokoupil

Derek Mc Gee


Alan Bonner
Derek Mc Gee & Alan Bonner
Apres une journée bien chargée, nous sommes retournés au village pour manger/diner, puis nous avons pris le chemin du retour à Cork, environ 250km. Cette fois nous sommes passés par Dublin (avec le GPS qui fonctionnait) et nous nous sommes pris la pluie pendant… 150km environ. Je crois qu’on a battu notre record de durée (pas d’intensité…).
Au final nous sommes arrivés chez nous mouillés, fatigués mais contents, avec plus de 900 photos à trier…
V’s
Road Races
Mon introduction aux Road Races
J’avais entendu parler des Road Races, du TT de l’Ile de Man, et j’avais lu un certain nombre de CR de motards y étant allés.
Mais j’ai commencé à découvrir réellement les Road Races grâce à un livre que j’ai offert à Juan il y a quelques années, qui s’appelle “Between the Hedges” de Stephen Davison, un des plus connus photographe de Road Races.
Dans ce livre, nous en avons appris plus sur la vie du mythique Joey Dunlop, et quand nous avons préparé notre voyage de noces en Irlande, il nous a aidé à nous décider où aller (qui coïncide avec nos dates de vacances) pour voir notre première Road Race : Armoy (où Joey Dunlop et ses amis de la « Armoy Armada » vivaient).
Armoy 2013
En cherchant une course sur route pour notre voyage de noces en 2013, je me suis rendu compte qu’il y en avait bien plus que le TT de l’Ile de Man, et les 2 grandes et « internationales » d’Irlande du Nord, la Northwest 200 à Coleraine et l’Ulster GP près de Belfast.
En fait, d’avril à septembre, il y a des Road Races dans toute l’Irlande. La plupart fait partie de 2 « Championnats » qui se rejoignent lors de la plupart des courses : l’ « Irish Road Racing Championship” et l’ “Ulster Road Racing Championship”. Bien que dans les Road Races irlandaises, il est plus important de gagner certaines courses plus prestigieuses que de remporter le titre à la fin de la saison. Les pilotes ne participent pas à toutes les courses, ils choisissent celles qui les intéressent le plus (et qui intéresse le plus leurs sponsors pour les meilleurs), niveau prestige ou de cœur (certains pilotes aident beaucoup à maintenir les petites courses en y participant, car le public y va plus si ils y sont).
D’une année sur l’autre, certaines courses disparaissent (en général pour problèmes financiers) et sont de nouveau organisées un ou 2 ans plus tard, quand ils récupèrent (c’est suivant les moyens des Clubs moto qui les organisent).
Les courses les plus emblématiques et qu’un Road Racer doit gagner sont bien sûr celles de l’Ile de Man, et les 2 « internationales » Ulster GP et Northwest 200. A celles-ci on trouve toujours les meilleurs.
L’été dernier 2014, nos vacances coïncidaient avec l’UlsterGP, et c’était notre destination première. Mais comme nous n’avons pas pu nous y prendre à l’avance et comme les prix flambent (surtout le ferry) à l’approche de la date, nous avons dû chercher un plan B. L’année dernière, grâce à une page facebook, j’ai su qu’il y avait aussi des Road Races sur le continent. Ces courses font partie d’un championnat : l’IRRC “International Road Racing Championship”. Il est organisé principalement par des Hollandais, des Belges et des Allemands, et depuis 2014 a 6 circuits: 2 en Hollande, 2 en Belgique, 1 en Allemagne y 1 en République Tchèque. Sur chaque circuit il y a 2 manches de Supersport et 2 de Superbike (en plus d’autres catégories qui varient suivant le club organisateur, mais qui ne font pas partie du championnat). Là oui c’est le résultat final qui compte. Les circuits de ce championnat (sauf celui de République Tchèque) sont plus « aérés » que ceux d’Irlande (qui sont en général des routes de campagne), avec plus de champs que de haies sur les côtés et moins de zones urbaines.
Horiçe 2014
En plus de ces courses, il en existe d’autres :
-1 en Angleterre: la Gold Cup de Scarborough dans le Yorkshire (le Club moto organisateur organise en fait 4 courses par an, en plus de quelques courses de côte et autres évènements motards).
Et quand la saison se termine en Europe, il n’y a qu’à aller :
-Au GP de Macau en Chine: circuit urbain, où vont courir certains pilotes de Road Races qui courent en Irlande ou sur l’Ile de Man.
-En Nouvelle Zélande, où il y a aussi un championnat de Road Races. Une des courses, plus connues parmi les pilotes, a lieu chaque 26 décembre (« Boxing Day »- jour férié) sur le “Cemetery Circuit” à Wanganui. Depuis 2 ans le Road Racer Guy Martin y participe.
J’ai aussi recherché des informations sur les courses d’Estonie, où Joey Dunlop s’est malheureusement tué en 2000. Il y a aussi un championnat sur 4 pays, Finlande, Estonie, Lettonie et Lithuanie.
La plupart des infos que l’on trouve sur les Road Races est en anglais. Dont voici une petite liste (non exhaustive et qui peut être complétée) de quelques livres et DVD :
Livres:
-Between the Hedges – Stephen Davison
-The Road Racers – Stephen Davison
-Joey Dunlop King of the Roads – Stephen Davison
-Joey Dunlop His authorized biography – Mc Diarmid
-Guy Martin « My Autobiography », « When you Dead, You Dead », « Worms to Catch »
-That Near-Death Thing – Rick Boradbent
-Full Throttle: Liam Becket: sobre Robert Dunlop
-TT Talking: Charlie Lambert
-Hutchy Miracle Man: Ian Hutchinson
-Road Racer, it’s in my Blood: Michael Dunlop
-Built For Speed: John Mc Guinness
-The Racer’s Edge: Dave Molyneux
DVD:
-The Road Racers + V Four Victory
-Closer to the Edge
-Road (sur la famille Dunlop)
-Road Riders: série filmée en 2017 en Irlande avec des portraits de road racers.
La plupart des films et documentaires se trouve aussi sur Youtube.
Chaque année sont publiés aussi les résumés d’un certain nombre de courses, dont le TT : sur Duke Video
Les catégories peuvent varier suivant les lieux:
Moto3 (125 GP)
250 GP
Supersport 400
Supertwin
Supersport (600cc)
Superbike (1000 préparées)
Superstock (1000 stock)
Junior & Senior « Support” & “Open” » (différentes cylindrées)
Classics 250, 350, 500 jusqu’à 1000cc
Side-cars
Les courses ont lieu en général sur 2 jours, un pour les classifications et un pour les courses. Pour l’Irlande, en général Vendredi et Samedi pour le Nord, et Samedi et Dimanche pour la République d’Irlande (sauf Skerries je crois). Ces courses sont la meilleure façon de passer 1 ou 2 journées entières à regarder des courses de moto (environ 10 courses ou plus pour la journée) pour un prix dérisoire (pensez à acheter le programme et le merchandising du club, la plupart des courses ne reçoivent aucune aide externe et ne peuvent avoir lieu que si le club a les fonds suffisants, notamment pour les assurances). Les « Internationales » sont généralement sur 1 semaine, 2 pour le TT.
Les petits circuits n’accueillent pas de courses de side cars.
Statistiques des pilotes au TT:
Revues spécialisées (imprimées):
-Road Racing Ireland: http://roadracingireland.com/dir/
-Emerald Road Racing: https://www.facebook.com/EmeraldRoadRacing/
Sites d’information en ligne et groupes Facebook :
-en français: www.tourist-trophy.fr: site en français le plus complet d’infos et news sur les road races
– http://roadracingnews.co.uk/: site en anglais le plus complet de news sur les road races
–Irish Race Photography: Page facebook avec news sur les pilotes et différentes courses
–Real Road Racing– Fan Group
-En Français: Road Racing French Fan Club
Liste des circuits ici:
Guide des circuits de Road Racing
V’s
Road Races
Petit tour en Europe: TT de République Tchèque
Cette année nous avions 3 semaines de vacances. De par les circonstances, nous n’avions pas pu organiser quoi que ce soit à l’avance, et nous avions seulement l’idée suivante: aller en République Tchèque pour les 9-10 août pour voir une Road Race à Horiçe, et peut-être enchaîner avec le GP de Brno qui tombait le week-end suivant, et ce, avec ma moto. Ça c’était le plan.
Finalement, une semaine avant le début des vacances, nous avons réussi à confirmer ce que nous allions faire, et nous avons réservé une semaine (de mercredi à mercredi) dans un hôtel à environ 15km de Horiçe. Cela nous donnait le temps de nous situer par rapport au village, au circuit, et de nous renseigner sur les horaires et de comment cela fonctionnait, pour être fin prêts le jour des entraînements (samedi) et des courses (dimanche).
Nous sommes donc partis le mardi 5 août, finalement avec les 2 motos… Comme on ne les prend pratiquement pas de toute l’année, au moins qu’elles prennent l’air une semaine par an, ça fait pas de mal.
La première étape- par la Nationale, passait par 400km de ligne droite, ensuite quelques virages, et nous entrions en Allemagne. Nous avons fait étape près de Heidelberg, histoire de ne pas faire le trajet d’un coup et de se reposer un peu. Sans histoire, sauf que je me suis rendu compte que je ne me souvenais pas d’un mot d’allemand appris il y a quelques années, même pas pour dire « je ne parle pas allemand ou je ne comprends pas », lamentable.
Le matin nous avons repris la route, tout par autoroute, qui a un double avantage : elle est gratuite et il n’y a pas de limites de vitesse (sur certains tronçons). Pas que j’aime beaucoup la vitesse, mais c’est par contre un délice de ne pas être sans arrêt en train de regarder le compteur. A vrai dire, la vitesse à laquelle arrivent certaines voitures surprend, mais avec 3 voies (et les gens dans la voie correcte), il y a de la place pour que chacun aille à la vitesse qui lui va bien.
Un bref instant où l’autoroute était presque vide, j’ai mis le SV à 170… vitesse maxi à laquelle je l’ai mis jusqu’à ce jour (peut-être Juan a fait plus un jour sans me le dire lol), avec le topcase et les valises latérales. Jusqu’à ce jour j’étais arrivée un jour à 160 (20 secondes lol).
Enfin, finalement nous sommes arrivés tranquillement à la frontière avec la République Tchèque, où nous nous sommes arrêtés pour demander pour la vignette pour circuler sur les Autoroutes. La bonne nouvelle c’est que les motos ne paient pas la vignette en République Tchèque. Circulation gratis… 🙂
Nous avons donc suivi notre chemin jusqu’à Pragues, et au-delà vers Hradec Králové et ensuite remontant un peu vers le nord jusqu’à notre logement à environ 20km de Horiçe (et 60km de la Pologne). Le GPS nous y a emmené par le chemin le plus court, par contre pas par les meilleures routes ! Bien que l’important était d’arriver, parce que sans le GPS, on serait encore en train de chercher (ce qui ne serait finalement pas si désagréable).
L’hôtel était situé en haut d’une petite colline avec un bois, avec de jolies vues depuis la terrasse, idéal pour l’apéro au soleil couchant…

Nous avons passé les 2 premiers jours à nous reposer, faire des petites balades aux alentours, et découverte du circuit. Le circuit est un truc de fou, avec des montées et des descentes, une partie dans le village, une autre dans les bois, et il est addictif. Même sans aller vite… Nous avions dit de faire un tour pour voir où se poser pour faire des photos le samedi (entraînements), j’étais devant… nous avons commencé à faire le tour, et à la moitié du circuit je me suis rappelée qu’on était censés s’arrêter pour trouver un endroit pour faire des photos… Finalement nous avons fait un certain nombre de tours…

Le vendredi, alors que nous nous promenions dans le village, nous avons rencontré un monsieur, avec qui Juan a commencé à discuter ; il s’appelait Georges, était anglais résident en Allemagne, avait 69 ans et était venu avec sa Triumph pour voir les courses. Il n’avait pas réservé de logement et l’office du tourisme lui avait recommandé l’hôtel où nous logions. Comme le monsieur n’avait pas de GPS, et que nous n’avions rien de spécial à faire, nous lui avons proposé de l’y accompagner. Nous l’avons retrouvé plus tard à la terrasse de l’hôtel, après son dîner et pendant notre apéro, et nous avons discutaillé jusqu’à tard.
Le samedi était jour d’entraînements. Les courses étaient organisées par le club du village, et celles de SBK et SSP faisaient partie du Championnat IRRC, International Road Races Championship, championnat organisé par des Allemands, Belges et Néerlandais principalement (www.irrc.eu) et qui se déroule sur 6 circuits sur le Continent. La plupart des circuits (sur route fermée) sont plus proches de circuits (assez larges et assez sûrs) que des routes des Road Races irlandaises. Beaucoup de pilotes participent à ce championnat pour pouvoir ensuite participer aux courses de l’Ile de Man.
Mais il y avait d’autres courses, de motos classiques (175, 250, 350, 500, 750 cm3) et de side-cars.

La route fermait à 8h, il fallait donc arriver tôt. Nous avons un peu exagéré le « tôt » et arrivions presque avant les commissaires là où nous avions décidé de commencer la journée.
Un point positif de ce circuit est que l’on pouvait se déplacer d’un point à un autre par l’intérieur. ET il y avait de nombreux points de vente pour manger et boire sur tout le circuit.
Là où nous étions le matin, à “Na Dachovech”, c’était super pour faire des photos, ce qui nous intéressait (il vaut mieux faire les photos pendant les entraînements et ensuite voir les courses…).
Slanec Martin
Ronald Neef
Jiri Prucha
Antonin Plevak
Michal Dokoupil
Holoubek Martin
Sammy De Caluwe
Karel Brantner (?)
Nico Huller
Jochem Van den Hoek
Foti Psomadakis
Matti Seidel
Didier Grams
Kamil Holan
Leos Hlavacek

Radomir & Jiri SIMEK
Jan Polivka & Zdenek Sedlacek
Richard BILY & Jiry NESPESNY
A l’heure du repas, nous sommes allés jusqu’au paddock pour acheter à boire et chercher un autre endroit pour les entraînements suivants. Après le pique-nique nous avons exploré différents points du circuit pour le lendemain, moins bien situés pour faire des photos mais mieux pour voir des courses.
L’après-midi se terminait avec la première course de Classiques 175-250cm3. Les pauvres se sont pris une bonne averse alors qu’il avait fait beau toute la journée, avec ces conditions de piste pas terribles de piste mouillée à certains endroits et sèche à d’autres.
Après la course, nous sommes retournés au paddock pour acheter l’entrée (l’équivalent de 10€) pour le lendemain, qui peut s’acheter à plusieurs endroits du circuit, ou que des personnes viennent te vendre sur le circuit le samedi et le jour même de la course. L’accès au paddock était payant (des problèmes de vols il y a quelques années).

Nous sommes allés dîner au village puis retournés tôt à l’hôtel, car le lendemain nous devions nous lever tôt de nouveau.



Le dimanche, nous arrivions au circuit vers 7h30, et allions à pied jusqu’au virage que nous avions prévu, à l’extérieur de “Dachovské Esico”. Un bon point de vue, fin d’une ligne droite et enchaînement de 2 virages.
Nous sommes restés là pour les 3 premières courses de la journée: Supersport, Classiques 350 et Superbike.



Après chaque course, les 3 premiers de chaque courses faisaient un tour de circuit en pick up, pour que tout le monde puisse voir le Podium, pas seulement ceux qui ont accès au paddock.
Ensuite, et coïncidant avec la pause déjeuner, nous avons changé d’endroit vu que le soleil était sorti de derrière les arbres, de face, et il commençait à faire trop chaud. Nous nous sommes déplacés par l’intérieur du circuit et avons cherché un endroit où manger et boire quelque chose. Ils n’avaient plus de coca frais (la seule boisson sans alcool que l’on sache demander en tchèque lol), et ils nous ont donné à la place un soda à la framboise, super bon et super rafraîchissant.
Nous re-traversions le circuit vers l’extérieur après “Stasovo Esicko”, au milieu de la ligne droite. De là nous regardions la course de side-cars. Les sides étaient très variés, le plus ancien de 1963 et le plus récent de… 1978… La course en soi n’était donc pas super intéressante car les niveaux étaient trop différents, mais par contre les postures des « singes » étaient franchement spectaculaires.
Après la course nous avons continué notre tour de circuit pour nous mettre où nous avait recommandé l’ami Georges, à l’extérieur du virage “Lukavecky Vracak” pour voir les 3 dernières courses: SSP, Classiques 500/750cm3 et SBK.
C’était apparemment un endroit très recherché par les gens du coin. Avec une vue superbe a une série de virages en amont et en aval. Nous avions prévu de ne pas faire de photos, mais nous n’avons pas pu nous en empêcher 😉 .
Un accident pendant la course de Classiques retarda la dernière course, et beaucoup de gens partirent, nous laissant une bonne place pour la dernière course.








Le circuit est vraiment super, il permet de faire des photos de près sans avoir de matériel professionnel, et profiter des courses. Les pilotes sont très proches du public (il y avait beaucoup de pilotes Tchèques et les Tchèques sont de grands fans des courses moto), et on sentait une ambiance bon enfant et familiale.
La frustration de ce séjour a été de ne pas pouvoir communiquer avec les gens, qui ne parlaient pas anglais, et nous, après une semaine nous savions dire en tchèque “Dobry dén”, “Prossim”, “pivo”, “voda” (bonjour, merci, bière, eau) et voilà… ce qui réduit pas mal les possibilités de connaître les gens…
Pareil pour les stations-service, où les gens demandent toujours le truc typique aux motards, d’où venez-vous, où allez-vous… ben là on ne comprenait pas ce qu’ils demandaient et on pouvait encore moins répondre…
Enfin, les courses étaient terminées, nous allions dîner au village puis retournions à l’hôtel, avec un petit arrêt photo avant d’arriver… .

Le lendemain il a plu toute la journée, alors nous avons profité pour nous reposer à l’hôtel et chercher un endroit où aller 2 jours après quand se terminait notre réservation, vu que l’on n’avait rien de prévu mais nous n’avions pas non plus envie de rentrer. Nous avons passé la journée avec la carte (République Tchèque, Autriche, Allemagne, Bénélux) et le portable à chercher où il y avait des virages et un endroit où dormir.
Le lendemain nous partions faire une petite balade dans les montagnes qui faisaient frontière avec la Pologne.

Nous avons fait un bon « petit » tour, sans trouver vraiment de paysages dignes de photo, sommes passés côté Polonais où nous avons fait tous les kilomètres coincés derrière des voitures qui allaient à 50km/h, sans pouvoir doubler, et nous avons fini la journée (surtout Juan) complètement crevés après 9 heures sur les motos sans vraiment en profiter.

Le lendemain nous quittions la République Tchèque… Mais ce n’était pas encore l’heure de rentrer…
A suivre…
V’s
Road Races
Voyage de noces – Deuxième Semaine
Après notre première semaine de voyage de noces dans le Connemara, le lundi suivant, la tête pleine de paysages, nous repartions pour 380km – environ 6 heures de route.
Les routes irlandaises sont très variées, on a des tronçons de Nationales très très larges, avec de la place pour 3 voitures, plus une BAU aussi large qu’une voie de chaque côté, ce qui fait que les gens doublent même avec des voitures qui arrivent en face (ce qui est un peu surprenant…). Les véhicules plus lents en général se poussent sur la BAU pour laisser passer les autres. Et en général les gens remercient en mettant les feux de détresse.
Puis on a des routes, aussi « Nationales » beaucoup plus étroites et en virages, sans BAU, mais qui sont aussi limitées à 100km/h ! Il faudrait être malade pour aller à cette vitesse-là sur ces routes ! Souvent la partie la plus à gauche est défoncée et il vaut mieux rouler en longeant la ligne blanche centrale.
Enfin, il y a des tronçons franchement en mauvais état, avec des trous et des bosses à y laisser la fourche, le dos, et tout le reste, aussi souvent limités à 100 (ou 80). Vu l’état des routes marquées en rouge et en jaune sur la carte Michelin, on a évité les routes marquées en blanc (sauf erreur d’aiguillage 😉 ).
Il faut aussi compter l’incontournable de l’Irlande : les moutons… que l’on peut trouver facilement en pleine nationale limitée à 100 et en bon état… à traverser la route.
Tout ça (sauf les trous à se casser la gueule) fait le charme de l’Irlande…
Donc nous voilà partis pour l’Irlande du Nord, que je ne connaissais pas (la dernière fois que j’étais en Irlande, les événements là-haut ne permettaient pas vraiment d’envisager y faire du tourisme, heureusement les temps ont changé). Route sans problème et sans pluie. Arrivée fin d’après-midi à Armoy, lieu de notre 2ème semaine, aussi dans une location. Cette fois, d’anciennes écuries transformées en petites maisons. La nôtre était très chouette.
Après une petite visite au village pour acheter de quoi survivre le soir, un peu de repos s’impose. On fera les grosses courses le lendemain à Ballymoney.
L’après-midi, nous visitons le Mémorial de Joey Dunlop et de son petit frère Robert, originaires de Ballymoney et à qui la Mairie, entre autres, a rendu ce petit hommage.


Le mercredi nous avons fait la seule visite touristique de la semaine, par manque de temps. The Giant’s Causeway (La Chaussée des Géants) est un site protégé et très particulier avec des formations rocheuses très spéciales, d’origine volcanique et découvertes au fil du temps par l’érosion.
Bon, vu ma description ennuyeuse, mieux vaut laisser parler les photos…




Le soir il y avait au village un show de motos de collection organisé par l’AMRRC, le club qui organise la « Road Race » depuis 4 ans dans ce petit village, et raison principale de notre choix pour cette destination pour notre 2ème semaine.
Armoy est le village où habitaient Joey Dunlop, son frère Jim et leurs amis Franck Kennedy et Mervyn Robinson, qui formaient à l’époque « The Armoy Armada », 4 amis passionnés de moto et fins pilotes. Armoy était donc à l’époque leur lieu d’entraînement (illégal bien sûr) pour les courses. Le village a dédié un parc à leur mémoire (le seul des 4 toujours en vie est Jim Dunlop), avec une statue de pierre et une reproduction au sol des circuits de Armoy et de la NorthWest200.


Il y a 5 ans, le club représenté par le frère de Franck Kennedy, Bill, a décidé d’organiser une Road Race sur le circuit qu’utilisaient les 4 potes pour s’entraîner et mettre au point les motos.
Nous voilà donc à voir de jolies motos… dans une ambiance familiale (tout le village est là), et les gens du club super chaleureux et sympas, qui nous on invités à un café/sandwich, puis à aller au pub d’en face où nous avons pu parler avec plein de gens sympas.
Le jeudi nous sommes allés au Musée de Ballymoney où il y avait un hommage aux anciens « concurrents » de The Armoy Armada, « The Dromara Destroyers » (un village voisin) de l’époque, avec certaines de leurs motos. Suivi d’une visite du Musée avec une exposition temporaire sur Joey Dunlop et les Road Races en général.
Pour terminer en beauté, une petite visite au Bar de Joey Dunlop, qui est resté familial et dont le fils aîné était derrière le bar.

Enfin arrive le vendredi… jour des entraînements.
Le matin nous sommes d’abord allés faire quelques photos à « The Dark Hedges », une petite route bordée de hêtres, que le photographe Stephen Davison a immortalisée dans son superbe livre « Between the Hedges » (hautement recommandé pour les fans de Road Races, ou pour le devenir…).


Après une bonne session photo et un repas tranquille, nous allons jusqu’au village et marchons autour du circuit pour essayer d’atteindre le dernier virage avant la ligne d’arrivée (Balaney Cross). Malheureusement nous nous faisons surprendre par l’annonce de la fermeture des routes alors que l’on était en train de se balader dans le paddock.

On finit par courir pour atteindre le virage en question, mais c’est trop tard, alors on s’arrête dans un champ ouvert aux spectateurs avec un bar et un camion de fish & chips. Donc finalement ce n’est pas si mal ! (Kennedy’s Corner)
Les entraînements durent toute l’après-midi, la vitesse est impressionnante. Il y a une légère bosse en virage devant nous qui fait que les pilotes ont constamment la roue avant levée. Mais le plus impressionnant c’est la vitesse à laquelle ils vont sur CETTE route ! Avec les bouches d’égouts, les poteaux, les trous, les bosses, et les « non –échappatoires » sur les côtés…
Guy Martin

Une super après-midi à faire des photos, avec de nouveau les gens qui viennent te parler, les voisins qui t’offrent une bière….
En fin d’après-midi la pluie a hélas fait son apparition, une bonne averse de plus d’une heure qui a forcé l’organisation à arrêter les entraînements, puis finalement à les reporter au lendemain. Nous sommes repassés côté paddock, sous la pluie (on pouvait en fait y accéder par l’intérieur du champ…) en attendant que les routes soient rouvertes. Nous y avons vu Guy Martin, Michael Dunlop… tout est ouvert au public, on peut voir les pilotes et les motos sans problème.
Une fois la route ouverte nous sommes rentrés nous reposer pour être frais pour le grand jour.
Samedi c’est le grand jour. Nous voilà partis, à l’avance cette fois pour ne pas nous faire piéger à nouveau par la fermeture des routes ! Et nous avons trouvé une super place à « Acheson’s Leap », avec une superbe vue sur une petite bosse…
On discutaille avec nos voisins de mur (on est sur un terrain à vendre, donc derrière le mur du jardin, à 2 mètres de la route) en attendant le début.
La journée commence avec les entraînements qui n’ont pas eu lieu la veille à cause du mauvais temps. La journée est ensoleillée, bonne température 23-25°C, quelques nuages de temps en temps.
Là aussi la vitesse est impressionnante, les sauts aussi, c’est génial. On est vraiment près des pilotes.
Puis les courses commencent, 10 courses en tout ; le nombre de tours a été réduit afin de pouvoir faire les entraînements manquants et les courses.
Les courses sont tout simplement impressionnantes, un truc de malade, la vitesse, les conditions de la route, la proximité, l’ambiance. Franchement à mon goût largement plus captivant que MotoGP (pas vraiment une référence c’est vrai…) ou Superbikes, ou toute autre course que j’aie pu voir sur circuit. En plus d’être plus facile pour faire de chouettes photos sans avoir un appareil de professionnel 😉 .
J’ai jamais autant dit « waouh » de ma vie… Le vendredi et le samedi, nos divers voisins nous ont demandé « c’est votre première Road Race non ?» lol
Place aux photos:
Doc John
Guy Martin 
Davy Morgan
Andy Farrell
Jamie Hamilton
Rodney Patton & Jeremy Mc Williams
Michael Dunlop
Davy Morgan
Derek Mc Gee

William Dunlop
Michael Dunlop
Le seul « hic » est que comme je connais pas (encore) les pilotes, ça fait pas pareil de suivre la course que dans mes habitudes, où tu attends que machin ou truc passe et repasse. Mais du coup on profite pas mal du spectacle, des sauts, de l’action.
En résumé, pour la proximité, la vitesse, l’ambiance, c’est pour moi la meilleure façon de profiter des courses de moto. Armoy est une « petite » course, le circuit est court (3.03miles = 4,9km), organisé par des gens du village (petit village de 414 habitants d’après la Wikipedia), très bien organisé d’ailleurs, les pilotes n’ont pas la pression du TT de l’île de Man et sont sans doute plus accessibles.
Les locaux nous ont dit, qu’à part revenir à Armoy, nous devrions faire l’Ulster Grand Prix (plus que la Northwest 200 plus touristique), et bien sûr l’incontournable TT de l’Ile de Man.
Les pilotes sont des gars et des hommes de tous âges, et des passionnés, vraiment. Vu le montant des prix, il y a peu de chance d’en vivre ; ils y dépensent sans doute plus que ce qu’ils gagnent… Un local nous a d’ailleurs dit que certains pilotes reversent le montant des prix aux clubs organisateurs…
Bref, on espère pouvoir y retourner très bientôt…
Les courses se sont terminées vers 17h, la route a rouvert et nous sommes allés déposer nos affaires avant de retourner au village pour une pinte ou deux (ou trois…). Là encore une fois on a discuté avec des gens très sympas, avant de devoir finalement nous décider à rentrer. En passant devant le 2ème pub du village, un gars avec qui on avant discuté une heure avant nous appelle. Nous traversons. Michael Dunlop était en train de boire une bière et de discuter et on a pu discuter un petit moment avec lui, et faire des photos pourries avec notre portable. Très sympa pour la petite conversation.
Bref, on a bien dû finir par rentrer… à contrecœur…
Le dimanche, il a plu presque toute la journée, on en a profité pour se reposer…
Le lundi nous devions reprendre la route, pour notre 3ème semaine, dans le Sud de l’Irlande. 547km, 6 heures de route d’après Google…

A suivre…


