Balades
Un joyeux anniversaire
Le 30 du mois je fêtais mon anniversaire.
Pour l’occasion Juan m’avait offert un « week-end en moto avec droit à tous les arrêts-photo que tu veux« .
Nous avions prévu de partir tôt le matin du 1er vers une destination inconnue (de moi). Nous avons fait le voyage avec ma moto, moi comme SDS, pour profiter du paysage…
Nous nous sommes levés tôt… et voyant qu’il pleuvait beaucoup, avons décidé… de nous recoucher une heure de plus, pour voir si ça s’arrêtait. Nous nous levions donc de nouveau une heure après, mais il pleuvait toujours… Tant pis, nous nous levions, décidions de préparer les affaires et de partir une fois prêts. Vers 11h la pluie s’arrêta et le soleil fit son apparition. Nous allions chercher la moto, mettions les sacoches, enfilions les vêtements de pluie au cas où, et sortions enfin.
Juan me dit que la première étape était d’aller « jusqu’à Sant LLorenç de Morunys ». Je connaissais bien cette route y étant allée quelques semaines avant… alors je pouvais lui indiquer la route correctement (même s’il avait une carte, je suis un bon GPS, GPS un peu hystérique parfois, mais GPS quand même !). Alors nous commencions, C58, Manresa, Solsona… j’ai été surprise de voir des montagnes enneigées et des paysages que je n’avais pas vus quelques semaines avant en prenant la même route. Soit à ce moment-là elles n’étaient pas enneigées (il avait neigé 1 ou 2 jours avant), soit je n’avais pas vu tous ces paysages parce que je conduisais.
En arrivant près du carrefour qui part vers Sant Llorenç de Morunys, mon mari s’arrêta et me dit qu’il lui semblait que Googlemaps s’était trompé, et qu’il valait mieux qu’on continue direction Bassella pour prendre la route qui va jusqu’en Andorre. Ce que nous avons fait… et nous nous sommes arrêtés pour faire de l’essence et manger au Pans&Company du Musée de la Moto de Bassella. Là, au soleil sur la terrasse, il ne faisait ni chaud ni froid, on y était très bien !
Après avoir repris des forces, nous sommes repartis en direction de l’Andorre, jusqu’à je ne sais où. Nous dépassons Coll de Nargó, et après je ne savais pas où ça pouvait mener à part en Andorre. Juste après « Plà de Sant Tirs » et avec pas mal de circulation sur la route, nous prenons tout à coup une route qui part à gauche. Et là commença notre route « photographique ».
Il s’agit de la N-260, l’ « Eix Pirinenc »; sur ce tronçon de route s’enfilent les virages, d’abord en montée pendant quelques kilomètres avec des vues sur des vallées, des sommets enneigés, d’autres vallées, d’autres sommets enneigés, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour prendre quelques photos…
Nous avions le temps, nous n’avions pas d’impératifs horaire, en fait, je n’ai pas regardé l’heure une seule fois de toute la journée, je ne savais pas quelle heure il était, ni où nous allions…
Nous sommes ainsi arrivés à Sort (« Chance » en catalan), ville célèbre pour répartir de nombreux prix de loterie. À Sort, nous prenons la C13 en direction de Vielha. Sans y arriver. À Llavorsí nous prenons une petite route qui suivait des gorges, il y avait beaucoup de vent. Après avoir tourné sur un chemin erroné, et avoir fait demi-tour nous continuons cette même route jusqu’à un village. Un village d’une vingtaine de maisons, un petit hôtel, et en bar restaurant en face. L’hôtel en question était celui où nous allions dormir. Et je ne savais toujours pas quelle heure il était (et je n’avais même pas vu le nom du village). Il y avait beaucoup de vent, de gros nuages s’approchaient à grands pas, bien qu’on discernait « au bout » de la route un sommet enneigé entre les nuages. Il se mit à pleuvoir. Nous laissions la moto garée devant et entrions dans l’hôtel. La chambre avait une terrasse avec vue sur un ruisseau.
De l’autre côté du ruisseau, un berger, 3 chiens et plein de moutons. Après un repos bien mérité, nous allions faire le tour du village, goûter au bar « d’en face » et faire un autre petit tour sur un chemin qui partait de derrière l’hôtel, le long du ruisseau. Comme le vent était plutôt froid, nous retournions à l’hôtel, nous reposions, dînions et nous reposions de nouveau en rêvant aux paysages enneigés qui nous attendaient le lendemain.
Nous nous levions tôt, prenions le petit-déjeuner (tartines grillées de « pan con tomate » et jambon), et une fois les sacoches faites, nous partions. Nous avions décidé de continuer sur cette même route jusqu’à ce qu’elle se termine. Nous continuions donc dans la Vallée de « Cardós », avec la même montagne enneigée en face, et de temps en temps d’autres montagnes qui apparaissaient et disparaissaient au gré du caprice des virages. Avec quelques villages typiques le long de la route.
Nous arrivions à Tavascan, traversions le village et décidions de continuer par une route qui indiquait une station de ski (fermée, mais la route était ouverte). Alors nous commencions l’ascension, tranquillement vu que la route était mouillée côté ombre, et étroite, bien que plutôt en bon état.
À quelques kilomètres, un arrêt photo… quelle cascade!
Nous continuions la montée, en nous arrêtant de temps en temps pour prendre des photos. Jusqu’à ce que nous arrivions à l’entrée d’un tout petit village (la station?), mais le goudron s’arrêtait là, et entre les pierres, la boue et les flaques-nid-de-poule, nous décidions sagement de faire demi-tour. On reviendra en trail!!!
Après un certain nombre d’arrêts-photo supplémentaires, nous nous retrouvions à Llavorsí. Il était prévu de continuer para la C13-C28 jusqu’à Vielha, et ensuite redescendre par la C230 jusqu’à Pont de Suert, puis N-260 jusqu’à La Pobla de Segur pour s’arrêter manger dans un village où on essaie toujours de s’arrêter quand c’est sur notre chemin pour ses « Torradas » de « pan con tomate » et charcuterie et fromages de la maison, dans un bar-auberge que nous avons découvert par hasard il y a quelques années.
Mais n’allons pas plus vite que la musique…
Nous commencions « l’ascension » par la C13, et au fur et à mesure des kilomètres, nous voyions de plus en plus de neige. Alors on s’arrêtait de plus en plus souvent…
Nous montions jusqu’à nous retrouver « au milieu » de la neige. On ne pouvait pas s’arrêter de s’arrêter. 😀
Il avait dû neiger quelques jours avant, mais la route était complètement dégagée par les chasse-neiges. Une route avec un très bon bitume, et de très beaux virages. Nous nous arrêtions plusieurs fois, l’une d’elles pour faire un bonhomme de neige, qui faisait plutôt peur d’ailleurs, mais bon…
La route montait toujours jusqu’au Col de La Bonaigua. En haut c’était nuageux et il y avait pas mal de vent et beaucoup de neige.
Le panneau du Col côté « montagne » était cassé et à moitié recouvert par la neige.
Après les quelques photos de rigueur, nous commencions la descente. De l’autre côté du col commence la « Val d’Aran« . La route pour descendre était en très mauvais état, avec quelques tronçons sans goudron, de la terre, de la boue et des nids-de-poule. Alors descente tranquille obligée, entourés de paysages enneigés, bien que les sommets étaient maintenant un peu dans les nuages.
Nous sommes arrivés à Vaqueira, station de ski très moche (comme tant d’autres) et avons continué jusqu’à Vielha. À Vielha nous avons pris le fameux tunnel (il faisait un de ces froid là-dedans – une chambre froide de 5km! Le seul moment de la route où j’ai eu un peu froid.) et avons continué jusqu’à Pont de Suert. À la sortie du village, nous nous sommes arrêtés pour aider un couple de motards français, chacun avec un XJR1300, qui était un peu perdu… et pour cause, ils n’avaient pas de carte! Après leur avoir indiqué comment arriver à Bielsa par Ainsa, nous reprîmes notre marche. Je pensais que sur cette route il n’y aurait plus de sommets enneigés… et ben je me trompais, il en restait encore, et avec un joli village en premier plan.
Nous nous arrêtions un moment, au milieu d’un champ, on n’entendait que les petits oiseaux, et le silence. Ça aurait été un endroit idéal pour s’affaler par terre et faire un pique-nique, mais on n’avait ni pique-nique ni boisson, et comme il commençait à se faire tard, et que nous commencions à avoir faim, nous avons dû nous décider à continuer jusqu’au village du pain grillé avec « pan con tomate » et charcuterie de la maison…
Nous nous y sommes d’ailleurs arrêtés un bon moment, ils nous ont servi les fameuses tartines grillées de « pan con tomate » (et ail), du jambon « ibérico », 2 sortes de fuet (saucisse-sèche), une autre sorte de charcuterie dont j’ignore le nom, 2 sortes de fromages, du pâté et un fromage à l’eau-de-vie, tous faits-maison. Une fois le repas terminé, nous avons pris un peu de repos devant un café/coca à la terrasse du bar, à côté de 2 motards anglais. Et bon, comme il fallait bien reprendre la route, nous avons repris le chemin du retour.
Nous sommes allés jusqu’à La Pobla de Segur, puis la N-260 direction la Seu d’Urgell pour récupérer la même route qu’à l’aller. Un joli tronçon, mais plein de « Mossos d’Esquadra » (police autonomique de Catalogne) (2 à moto, un radar mobile et un contrôle un peu plus bas!). À Sort nous avons pris la route de l’aller mais dans l’autre sens 😉 . À l’aller nous ne nous étions pas arrêtés, mais sur cette route, côté « montagne » il y avait un certain nombre de chemins de traverse, de terre, avec un « STOP ». C’était très bizarre parce qu’il ne semblait pas qu’une voiture aurait pu sortir de la plupart d’entre eux… Au retour nous en profitions donc pour prendre en photo une des sorties les plus curieuses (on ne voyait même pas le chemin!).
Après un dernier arrêt photo au Col de Pervés, nous continuons à profiter de la route et du paysage.
Nous avons enchaîné para la C14 vers Bassella, où nous nous sommes à nouveau arrêtés pour nous reposer et étancher notre soif, puis retour par Solsona, Manresa, etc… jusque chez nous. Avec pas mal de circulation, hélas…
En tout environ 650km de virages et virages, entourés de paysages enneigés presque tout du long, profitant du paysage et de la route comme peu souvent…
Un joyeux anniversaire. 🙂
V’s