Balades
Petit tour (et demi-tours) en solo
Ce samedi c’était sortie en solo. Ça n’arrive pas souvent parce que j’ai la chance de partager les sorties avec Juan presque toujours, et de temps en temps des sorties en groupe. Mais samedi il devait “bosser” exceptionnellement. Comme ça faisait 2 semaines qu’il ne pleuvait pas et que ça n’arrive pas souvent, j’ai pensé qu’il fallait profiter tant que ça dure, on est quand même en Irlande et début octobre, l’été indien ne dure pas toute la vie.
Donc vers 10h me voilà partie avec la moto.
J’avais prévu de visiter une petite péninsule à l’est de Cork, où nous étions allés en voiture une fois, et qui avait de très belles vues.

Premier arrêt au lac de Rostellan avec une jolie vue sur le village.


Deuxième arrêt pour prendre en photo quelque chose que j’adore en Irlande : les haies qui bordent les routes et qui se rejoignent au-dessus créant des tunnels de végétation.

L’idée était d’aller jusqu’à “Roche’s Point”, un cap où nous étions allés une soirée de juillet voir le coucher de soleil :



Mais j’ai raté l’intersection, il n’y avait pas d’indication claire, et celles qu’il y avait ne correspondaient pas avec ma carte.
A part ce cap, je n’avais pas de point d’arrivée spécial, juste l’idée de rester sur la route qui bordait la côte. Je me suis perdue plusieurs fois, j’ai fait demi-tour plusieurs fois, une d’elle parce que je venais de passer un croisement où il y avait un papier écrit à la main et plastifié qui indiquait “CLIFF WALK”- balade sur les falaises-, alors j’y suis allée.
La route se terminait sur un parking de terre et cailloux (j’adore pour manœuvrer ma moto). Je garais ma moto tant bien que mal (j’ai dû descendre de la moto pour manœuvrer, si elle tombait y avait pas grand monde pour m’aider…), il n’y avait qu’une voiture sur le parking et un tracteur dans le champ à côté, avec pleins de mouettes qui le suivaient. Je suis descendue jusqu’à une plage, de sable, rochers, algues et une concentration de mouettes surfeuses. Il y avait aussi un pêcheur solitaire au loin.


Je suis restée un bon moment à profiter du son des vagues (et des mouettes) et à regarder les mouettes jouer avec les vagues. Ce genre d’endroit respire la Paix.
Puis j’ai repris ma route. Après quelques demi-tours par des routes pas très adaptées à ma moto, et m’être perdue plusieurs fois, je suis finalement arrivée au port de Ballycotton. Toute la matinée le ciel avait été couvert, avec une lumière compliquée. En Irlande quand il y a des nuages, souvent le soleil n’est jamais très loin derrière et cela donne une lumière difficile pour faire les photos.
Je garais la moto dans le port, où il y avait de nombreux pêcheurs à la ligne, et j’ai passé un moment à prendre des photos.




Au bout d’un moment un gars s’est approché et m’a demandé si c’était ma moto. Quand je luis ai dit que oui (il n’y avait pas d’autres motards autour…), il m’a dit qu’il avait une Fireblade et qu’il me demandait parce que ça faisait longtemps qu’il ne voyait pas une fille avec sa moto et qu’il se demandait si j’étais irlandaise… Je lui ai dit que bon, j’habitais ici mais que je n’étais pas irlandaise… il m’a dit « Ah, ceci explique cela » et il est retourné à sa canne à pêche…
Pendant que j’étais dans le port le soleil est sorti et la lumière était meilleure. Par contre j’ai commencé à avoir des problèmes avec un de mes objectifs qui ne faisait plus de focus. J’ai continué avec l’autre.




J’ai essayé d’aller manger dans un des pubs du village mais ils ne servaient que des sandwichs et à vrai dire ici ils font des sandwichs bizarres (ils mettent du cheddar avec du poulet et ce genre de choses) et je n’avais pas très envie, alors j’ai continué ma route sans manger.
Je suis arrivée dans un mini village, fait demi-tour, j’ai pris une autre route, croisé un monsieur en train de travailler qui m’a saluée en souriant, et je suis arrivée… à deux maisons où se terminait la route (il n’y avait aucune indication de voie sans issue). J’ai fait demi-tour comme j’ai pu à l’entrée d’un des jardins (avec du gravier bien sûr), suis repassée devant le monsieur et j’ai repris la route principale pour continuer.
Je me suis retrouvée sur une autre plage de sable, avec des dunes, et aussi un parking de terre et cailloux où j’ai dû faire du motocross pour faire demi-tour, et je me suis juste arrêtée pour faire une photo. C’était très joli, dommage que je ne sois pas très sûre de savoir y retourner…

Un peu plus loin je me suis arrêtée dans un village pour faire de l’essence, acheter un paquet de chips et un coca. En sortant du magasin un monsieur d’un certain âge me demande « et où est votre moto ? », je lui montre la moto et il me dit « une Suzuki, c’est quoi, une 350 ? », « non, une 650 ». « Oh c’est une grosse moto pour une petite femme comme vous, il faut avoir beaucoup de respect pour les motos ». Après 2 minutes d’échange je suis allée aux toilettes et quand je suis revenue il était à côté de ma moto et on a continué à discuter. Il m’a raconté qu’il avait eu une moto dans les années 70, qu’il aimait beaucoup mais qu’il avait eu un accident et que des arbustes au bord de la route lui avaient sauvé la vie. Il m’a dit qu’il y avait un très bon mécano à Midleton. Nous avons discuté quelques minutes puis j’ai repris ma route.
Peu après être sortie du village je me suis retrouvée coincée derrière un tracteur avec une remorque pleine de patates, tellement pleine que de temps en temps grâce aux (peu nombreux…) nids de poule de la route, une patate partait comme une fusée… Je gardais mes distances jusqu’à ce que je puisse le dépasser… Au croisement suivant je me suis rendue compte que (encore une fois) je n’étais pas sur la bonne route, alors j’ai pris une troisième route qui indiquait le village d’où je venais. Une route avec une très jolie vue.


Le ciel était de nouveau en train de se couvrir et il est même tombé trois gouttes. Finalement j’arrivais à un embranchement qui indiquait Knockadoon à droite. Le dernier « village » côtier avant de reprendre la route principale.
En fait de village c’était une espèce de campement de Dominicains. Il y avait un mini port et une promenade qui partait au-dessus des falaises. Il n’y avait personne. Uniquement des mouettes bruyantes. Je me suis assise sur un banc au début de la promenade en face de la mer pour manger mes chips et boire mon coca. La lumière était de nouveau compliquée pour les photos, mais la vue était belle pour les yeux. De nouveau il n’y avait que le son des vagues sur les rochers, la mer était tranquille.


Après un bon moment de tranquillité j’ai repris la moto pour le chemin du retour. La route était meilleure que les autres, et je suis retournée directement jusqu’à Youghal où j’ai récupéré la route principale. Je suis arrivée à la maison vers 16h, un peu fatiguée mais contente.
J’ai beaucoup aimé ma sortie sans but précis, me perdant à plusieurs reprises mais sans importance.
Et j’adore quand on rencontre des messieurs d’un certain age qui te racontent qu’ils ont eu une moto et ils ont toujours eu un accident… Bien que celui-ci avait été sauvé par des arbustes, d’autres te font la liste de tous les os qu’ils se sont cassés… Ça nous arrivait déjà en Espagne, et maintenant aussi en Irlande 😉 .
Je ne sors pas souvent toute seule et cela m’a manqué de ne pas pouvoir partager mes « aventures », mais je me suis bien amusée. J’espère que le mauvais temps prendra son temps pour arriver et que l’on pourra faire d’autres sorties avant l’arrivée de l’hiver.
V’s
Road Races
Guide des circuits de Road Racing
Vous trouverez dans ce post une liste non exhaustive des circuits de Road Races.
Mise à jour 02/01/2019: liste des circuits actifs ces dernières années ou nouveaux au calendrier. Sachant que certaines courses n’ont pas lieu tous les ans.
Liste des circuits par zone, et dans chaque zone par ordre alphabétique (sauf IRRC).
Pour les dates 2019 c’est ici.
IRLANDE DU NORD
Armoy Road Races (Armoy – co. Antrim)
Bush Road Races (Dungannon – co. Tyrone)

Cookstown 100 (Cookstown- co. Tyrone)

Enniskillen Road Races (Enniskillen – Co. Fermanagh)
https://enniskillenroadraces.co.uk/

Mid-Antrim 150 (Clough – Ballymena – Co. Antrim)
http://www.midantrim150.co.uk/

Northwest 200 (Coleraine-Portrush-Porststewart- co. Antrim)
Tandragee 100 (Tandragee- co. Armagh)
International Ulster GP, Dundrod (co. Antrim)
http://www.ulstergrandprix.net/
REPUBLIQUE D’IRLANDE
Faugheen 50 Road Race (Faugheen- co. Tipperary)

Kells Road Race (Crossakiel- co. Meath)

Killalane – (Dublin)

Munster 100 (Glanmire, co. Cork)
Munster 100 Motorcycle Road Race
Skerries 100 (Dublin)
https://www.skerriesroadraces.com/
Walderstown “Race of the South” (co. Westmeath)
ILE DE MAN
Isle of Man TT & Manx Grand Prix
https://www.manxgrandprix.org/

« Southern 100 » – circuit de Billown
ROYAUME UNI
OLIVER’S MOUNT CIRCUIT – SCARBOROUGH (North Yorkshire – Angleterre)
Barry Sheene Classic
Gold Cup

WELSH ROAD RACE – Mynydd Eppynt Circuit – (Pays de Galles)

IRRC – International Road Racing Championship
Le Championnat IRRC peut aussi avoir des circuits différents d’une année sur l’autre. Imatra en Finlande a été ajouté en 2016, d’autres peuvent disparaître. Voir calendrier.
Varsselring, Hengelo, Pays Bas

Paalgraven, Oss, Pays Bas

Nordzee Omloop, Oostende, Belgique
http://www.ostendmotorsport.be/

Circuit de Chimay, Chimay, Belgique

Frohburger Dreieck, Frohburg, Allemagne
http://www.frohburger-dreieck.de/
Imatranajo – Imatra – Finlande
https://www.imatranajo.fi/content/en/2/10005/Home.html
Circuit 300 curves of Gustav Havel, Horiçe, République Tchèque
http://www.amkhorice.cz/en/races/czech-tt/

Terlicko –République Tchèque

AUTRES CIRCUITS DE RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (non IRRC)
Merci à Eva Koňáková de Eva-moto pour toutes les infos et de m’avoir autorisée à utiliser ses cartes de circuits.
Dymokurský okruh, Dymokury

Radvanice

SLOVAQUIE
Kopčanský motookruh, Kopčany

Velká cena Piešťan, letiště Piešťany

Et quand se termine la saison en Europe:
Macao GP – Macao – Chine
https://www.macau.grandprix.gov.mo/en/

Cemetery Circuit – Wanganui – Nouvelle Zélande

Invercargill Street Race – (Burt Munro Challenge) – Nouvelle Zélande
Toute information erronée ou manquante, merci de m’informer pour corriger ou compléter pour que ce soit le plus juste possible! Merci!
Cette liste n’inclue pas de circuits où il n’y a que des courses de Classiques et modernes 125cc, cela compliquerait bien trop la tâche, désolée.
Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à me contacter, si possible avec lien au site web ou facebook du Club et carte du circuit! Merci!
V’s
Road Races
Notre saison de Road Races 2015: Faugheen 50
Le weekend du 15 août nous sommes allés à la dernière course de notre saison de Road Races. Il y en a une dernière à Killalane (Nord de Dublin) en septembre mais nous serons à un mariage dans les Asturies…
Le vendredi nous sommes partis vers 17h30 en direction du comté de Tipperary, à environ 1h30 de chez nous, la road race la plus proche de toute la saison. Nous logions dans un B&B à environ 12km du circuit. Comme je pensais que Juan allait terminer le boulot tard j’avais prévu des sandwichs, mais finalement nous sommes arrivés vers 19h, et après le thé/café de rigueur au B&B nous sommes ressortis pour chercher un endroit où manger nos sandwichs.
Comme nous étions à 30km de Kilkenny nous avons d’abord pensé à aller jusque-là, mais finalement nous avons préféré prendre une bifurcation à droite et voir ce que nous trouvions. Nous nous sommes arrêtés dans un village pour acheter à boire pour accompagner les sandwiches, et à la sortie du village il y avait 3 asiatiques qui faisaient du stop. Nous nous sommes arrêtés pour savoir où ils allaient et comme ils allaient « à 5 minutes » on les a emmenés. C’était 3 sud-coréens qui étaient dans le village pour faire du bénévolat pour je ne sais quelle association caritative (avec des personnes âgées je crois mais nous n’avons pas bien compris). Au bout de quelques minutes nous les avons déposés devant leur logement. Une des filles nous avait recommandé d’aller à « Kells » pour manger nos sandwichs, alors on a suivi les indications (quand il y en avait), et nous sommes bien arrivés à Kells. A la sortie du village il y avait un parking avec 2 tables de pique-nique et une muraille avec des tours, qui sont les restes d’un ancien prieuré. Nous avons mangé nos sandwiches avec les derniers rayons de soleil puis sommes allés faire un tour dans les ruines.




Puis nous sommes rentrés au B&B pour nous reposer.
Le samedi matin nous sommes partis après le Irish Breakfast obligatoire, et nous sommes arrêtés à Carrick-on-Suir pour acheter de l’eau avant d’aller à Faugheen.
Nous nous sommes garés dans le premier parking qu’on a trouvé, et avons demandé le chemin le plus court pour aller jusqu’au paddock. Le circuit étant un triangle et le paddock dans la ligne droite à l’opposé de là où nous nous étions garés, nous étions à la même distance d’un côté comme de l’autre. En fait on ne pouvait pas se garer plus loin LOL.

Nous sommes passés par le paddock pour voir toutes les motos et les pilotes qui étaient arrivés, et pour acheter notre équipement définitif pour les road races de l’année prochaine : un parapluie géant Suzuki et un bonnet chacun (Suzuki pour moi et Honda pour Juan bien sûr). Je me demandais pourquoi les pilotes avaient toujours un bonnet (au lieu d’une casquette) à la télé quand on les interviewait. Mais c’est qu’il fait froid ! Alors ça y est on a notre kit pour la saison prochaine 🙂 .
Comme on n’avait pas vu d’endroit chouette pour faire des photos sur le chemin du paddock, nous avons continué notre tour de circuit (2.2miles = 3.5km); et nous nous sommes arrêtés au virage suivant “Creamery corner” et nous sommes installés. Comme il était encore tôt on en a profité pour se reposer un peu au soleil.
A midi ils ont fermé les routes et les sessions d’entrainements et classification ont commencé. Elles commencent toujours par des tours avec les « Newcomers », ceux qui n’ont jamais roulé sur le circuit, pour découvrir le tracé.
“Creamery corner” doit être un virage compliqué parce qu’un certain nombre de pilotes le rataient (toutes sessions confondues)… Toutes les sessions commençaient par deux tours emmenés par un “Marshal” et le groupe était fermé par un autre marshal et le médecin. Pareil avant chaque course.



Nous avons passé toutes les sessions de qualif’ à faire des photos…
Robert McCrum
Paul Jordan

Michal Dokoupil
William Dunlop


Derek Mc Gee

Derek McGee “remorqué” par Paul O Rourke après que sa Kawa ER650 le laisse tomber pendant le tour de chauffe des qualifs de Supertwin

Seamus Elliott
Brian Coomey
Dario Cecconi
John O Donovan
Sean Leonard
Brian McCormack
John Walsh
Après les qualifs il restait du temps pour 2 courses : Open 201-1010cc (non championnat) et celle de Support 401-750cc (non championnat). La dernière a été arrêtée à cause d’un accident, mais le pilote était de retour pour les courses le lendemain.
Au bout d’un moment sans trop d’infos ils nous ont annoncé la classification, nous ont donné des nouvelles du pilote et ont ouvert la route. Nous sommes retournés au parking, sommes allés à Carrick-on-Suir pour diner à base de pizza puis retour au B&B pour nous reposer.
Le lendemain matin nous sommes retournés à Carrick-on-Suir pour acheter de quoi faire des sandwichs vu qu’on n’avait pas vu de camion de fish&chips sauf sur le paddock.
Le fait est que les courses ont failli être annulées car 15 jours avant ils n’avaient pas assez de participants pour que ce soit viable. Heureusement après un appel aux pilotes et sur les réseaux sociaux ils ont réussi à avoir plus de pilotes inscrits et certains pilotes ont amené plus de motos pour participer à plus de catégories (par exemple William Dunlop a amené sa 125 avec laquelle il ne court plus normalement. Bien que finalement il n’a pas pu participer à la course mais pour un problème mécanique).
Nous nous sommes garés au même endroit, après être passés par le paddock pour acheter des tee-shirts pour aider le club organisateur.
Et nous sommes entrés dans le champ à gauche du virage “Gubb Cross” où il y avait 2 remorques de camion ouvertes pour pouvoir voir au-dessus des haies.


Nous sommes montés dans l’une d’elles où il y avait un bon point de vue à gauche dans la ligne droite et à droite sur le virage, où nous avons pu voir un certain nombre de freinages d’anthologie et de dépassements de fou et aussi quelques freinages ratés (sans conséquence… le seul pilote pour lequel le docteur a dû s’arrêter est rentré au box sur le siège arrière de la moto du docteur LOL).
En attendant la fermeture de la route, nous nous sommes mis à discuter avec un monsieur arrivé en même temps que nous dans le camion. Nous avons aussi étrenné le parapluie avec une averse même si nous étions protégés par le toît du camion. Puis un couple d’amis du monsieur s’est joint à nous, très sympas eux aussi, nous avons bien discuté, et aussi bien rigolé toute la journée parce qu’on ne savait jamais quelle course avait lieu étant donné qu’ils avaient changé l’ordre des courses par rapport au programme et comme nous nous étions trompé sur quelle course avait eu lieu la veille c’était un peu confus… Mais bon, l’important c’était l’émotion des 11 courses qui se sont suivies sans contretemps tout au long de la journée.
Il y eut deux « pauses » avec une petite distraction avec une voiture de rallye des années 70 faisant des tours de circuit en faisant des dérapages dans les virages…


La course de 600, celle de “Support 201-400cc Championship” et la dernière course étaient à couper le souffle, avec des freinages et dépassements de fous dans le virage (si vous voyez la tête du virage, vous ne croirez pas qu’on puisse doubler à cet endroit…).



Derek Sheils a gagné la “Grand Final” (en plus d’une course de Superbike) malgré qu’il ait raté la session de classification la veille car il participait à une course sur circuit en Irlande du Nord…


John Walsh
Une fois de plus nous avons passé une journée pleine d’émotion. Le dimanche nous avons fait peu de photos mais nous avons profité à fond des courses.
Après avoir dit au revoir à l’année prochaine à nos nouveaux amis, c’était l’heure de rentrer chez nous.
Les courses 10/10, l’organisation au top, sans pluie et sans incident. Par contre j’ai étrenné le bonnet que j’ai gardé toute la journée. Mais un de nos voisins m’a dit que ça fait 65 ans qu’il vit en Irlande et il ne s’est toujours pas habitué au climat, alors j’ai encore de la marge LOL.
Nous avons fini notre saison de Road Races 2015 de la meilleure des manières, l’attente va être longue jusqu’en avril 2016…
V’s
Road Races
Notre saison de Road Races 2015: Armoy
Fin juillet c’était notre « pèlerinage » à Armoy, la Road Race où nous étions allés pour notre voyage de noces (CR ici). Armoy est en Irlande du Nord, à 500km d’où nous habitons maintenant (à l’autre bout quoi. En Irlande si tu fais 600km du Sud au Nord c’est que tu es tombé dans l’océan… ).
Nous avions pris 2 jours pour pouvoir profiter un peu de tout ce qu’il y a autour de la course.
Nous sommes arrivés le jeudi 23 juillet dans l’après-midi. Après un thé/café avec des « scones » faits maison avec beurre et confiture offerts par la propriétaire du lieu, et partagés avec 2 autres hôtes, nous sommes allés à Armoy juste à temps pour la parade des motos classiques (et moins classiques). Nous avons acheté notre lot de merchandising (au bout de 2 courses nous avons compris que ça ne sert à rien d’acheter des tee-shirts des road races irlandaises, parce qu’ON NE LES VOIT PAS. Il fait tellement froid qu’on a toujours 2 ou 3 couches par-dessus ; alors j’ai acheté un sweat. La prochaine fois ce sera une polaire 😀 ). Puis nous avons diné et sommes allés jusqu’au paddock pour l’élection de “Miss Armoy 2015”. Nous voulions revoir les membres du Club organisateur qui nous avaient si bien reçus il y a 2 ans. Et nous les avons vus, et nous avons discuté un bon moment, ils étaient contents de nous revoir (ils ne pensaient pas que nous reviendrions, ils ne nous connaissaient pas lol).
Sous le chapiteau il y avait quelques pilotes comme Michael Dunlop; d’autres faisaient partie des juges de l’élection (Michal Dokoupil et Sam Dunlop). Il régnait une ambiance très familiale et agréable.
Après l’élection nous sommes rentrés au B&B et nous sommes restés un moment à discuter avec 3 motards écossais, une commissaire de course (celle en charge de compter les tours et du drapeau à damier) qui y logeaient aussi, et bien sûr la propriétaire du B&B.
Le vendredi était le jour des entraînements. Les organisateurs nous avaient conseillés d’aller à “Lagge Jump” pour faire des photos de sauts. Il faut y arriver tôt car il est très fréquenté par les photographes…
Le point négatif est qu’il n’y a pas de camions pour manger et boire, mais comme les autres fois le Irish Breakfast nous tient le ventre une bonne partie de la journée, et cette fois nous n’avions que des fruits secs pour tenir le coup… La prochaine fois nous serons mieux préparés, on dirait des débutants…
Nous y avons passé la journée à faire des photos de sauts. La vitesse à laquelle ils arrivent dans cette ligne droite (avec sauts) est brutale. Impossible à décrire. Un gars qui nous a rejoints dans l’après-midi, Mark, m’a dit « Je ne sais pas si ta tête indique la peur ou Wouaou », mais je crois que je n’en savais rien non plus 😉 . Il n’y a pas de mots pour le décrire. Ces hommes (et femmes) sont impressionnants, aller à cette vitesse sur CES routes, qui sont super étroites, avec des trous et des bosses, où la plus petite erreur peut couter très cher… Respect !
Place aux photos…
Traveling Marshal
Docteur Fred Mc Sorley
Michal Dokoupil & Conor Behan

Guy Martin, William Dunlop & Dean Harrison 
Christian Elkin & Callum Laidlaw 
Andy Farrell & Jeremy Mc Williams 
Dean Harrison 
Keith Amor
Guy Martin
Stephen Mc Knight & Andy Lawson 
Ryan Farquhar
Michal Dokoupil

William Dunlop & Derek Mc Gee


Andy Farrell
Seamus Elliott

Derek Mc Gee
Davy Morgan

Stephen Casey & Brendan Merrigan
Michael Dunlop
L’après-midi se termina avec la première course, de Supersport (600). Impressionant! C’est William Dunlop qui gagna, suivi de Guy Martin et Dean Harrison.
Après la course nous sommes retournés sur le paddock pour diner et il s’est avéré que Mark est ami et fait partie de l’équipe du pilote Andy Farrell #96. Il nous a invités à passer par leur campement après. Ce qu’on a fait (bien qu’on ait passé l’âge d’être des groupies LOL). Nous avons passé un bon moment avec Andy et son équipe, tous supers sympas. Il nous a montré les motos (il court avec 1 Supertwin et une 600 avec laquelle il fait plusieurs courses, mais il avait cassé un roulement et il n’avait pas de pièce de rechange, alors le lendemain il ne pourrait courir qu’en Supertwin).
Il nous a montré une vidéo onboard d’un tour de l’Ile de Man de l’an dernier (au Manx GP), avec ses commentaires sur les points de référence de chaque virage et les éléments du circuit (60km de circuit…). Génial.
Il nous a dit aussi qu’il n’avait pas le permis moto parce que c’est trop dangereux de conduire sur route ouverte 8O. La même chose qu’avait dit Mme Dunlop (la femme de feu Robert Dunlop et maman de 2 pilotes au top Michel et William), qu’elle préférait que ses enfants fassent des courses sur route fermée plutôt qu’ils fassent de la moto sur route ouverte…
Mais ils vont à 300km/h sur des routes de campagne!!!
Bon, je suppose que ce sont des gens qui ne savent pas aller lentement sur une moto 😉 , ils ne savent sans doute même pas qu’on PEUT aller doucement avec une moto (en profitant du paysage et ce genre de choses que certains motards bizarres faisons quand on est en moto LOL).
Il nous a dit que quand il était sur sa moto à cette vitesse c’est quand il se sentait vivant.
Cette énergie qu’ils ressentent je crois que c’est ce qu’ils transmettent au public. Leur adrénaline est comme communicative. Je suppose qu’on voit qu’ils sont heureux, en profitent à fond (dans tous les sens du terme).
C’est un sport très dangereux, mais les pilotes sont conscients des risques et les assument.
Certains passent par des périodes de doutes après un accident ou la perte d’un proche, mais la plupart finissent par revenir. Même beaucoup, après un accident se motivent pour pouvoir courir à nouveau rapidement.
C’est plus fort que la raison, une passion qui vient du plus profond, et addictif comme une drogue.
Enfin, la discussion était sympa et intéressante. La plupart des pilotes (même les plus connus) sont très accessibles lors de ces petites courses où ils n’ont pas trop de pression de la part de leurs sponsors
Andy Farrell est #5 du Championnat Irlandais en Supertwin, #12 en Supersport, #13 en Superbike.
Le lendemain nous nous sommes levés très (trop) tôt pour prendre place à Acheson’s Leap, comme en 2013. Nous avions oublié qu’en Irlande les gens passent le vendredi soir dans les pubs et donc ne se lèvent pas aux aurores le samedi. On aurait pu dormir une heure et demi de plus et éviter l’attente et 2 averses…

Quand nous sommes arrivés les camions qui vendent à manger et boire n’étaient même pas encore arrivés, il n’y avait que nous et les organisateurs LOL.
Finalement un des camions est arrivé et Juan est allé chercher nos petits-déjeuners.
Il n’a plus plu de toute la journée, mais nous ne sommes pas habitués à ces températures. On avait tee-shirt, sweat et polaire et dès que le soleil disparaissait derrière un nuage on perdait 10°C d’un coup et on était gelés.
Finalement la route a été fermée et la journée a commencé avec des paroles très émouvantes du Docteur Fred, le docteur qui travaillait avec Dr John qui est décédé en juillet, suivi d’une minute de silence respectée tout autour du circuit. C’était très émouvant.
Puis les courses ont démarré et se sont enchainées jusqu’à compléter les 11 courses de la journée.

Incroyable Derek Mc Gee

Andy Lawson, 24 ans et “newcomer” à Armoy et d’autres road races cette année, est décédé dans un accident à l’Ulster GP le 8 août.
Ce sport peut parfois être très cruel. REP.
William Dunlop

Dean Harrison
Ryan Farquhar

Michael Dunlop
Women Power 😉 : Veronika Hancocyova
Women Power 😉 : Yvonne Montgomery
Women Power 😉 : Sarah Boyes
Michal Dokoupil
Andy Farrell
Michael Dunlop, après avoir gagné la dernière course: “Race of Legends”
Mes courses préférées sont celles de Supertwin, les motos sont plus égales en termes de préparation, et on voit pas mal de dépassements, et elles font une musique que j’adore 🙂 .
Nous avons vu de très bonnes courses toute la journée. Comme d’habitude Juan a discutaillé avec nos voisins de mur, ce qui rend les temps morts plus agréables.
Malheureusement il y a eu 2 accidents (et 6 drapeaux rouges), avec une évacuation en hélicoptère. Mais les pilotes sont de retour chez eux une semaine après.
Encore une fois nous avons pu profiter d’une belle journée de courses avec une organisation au top.
Apres la dernière course nous sommes retournés au paddock (déjà à moitié vide) pour dire au revoir à l’équipe #96, puis nous sommes allés jusqu’à Ballycastle, un joli village sur la côte, pour manger, un hamburger de plus ne passait pas… finalement nous avons fini devant une pizza à la lumière des derniers rayons de soleil face à la mer… LOL




Nous sommes rentrés au B&B et direct à dormir après un échange des impressions de la journée avec les 3 écossais.
Le lendemain nous avons pris notre temps pour nous lever et reprendre la route après un bon petit-déjeuner et après avoir dit au revoir à notre très sympathique amphitryon.
La prochaine dans 15 jours… A suivre…
V’s
Road Races
Notre saison de Road Races 2015: Walderstown
Le 12 juillet nous sommes allés à notre 2ème Road Race, aussi en République d’Irlande. Ce n’était pas vraiment prévu et nous n’avons pas pu y aller le samedi pour les entrainements. La course était à Walderstown, un village minuscule près de Athlone et Mullingar, pas très loin de celle de Kells du mois de juin.
Arrivant le jour même de la course nous n’avons pas eu le temps de faire le tour du circuit pour trouver le meilleur endroit pour les photos. Malgré le lever aux aurores nous sommes arrivés peu avant qu’ils ferment la route, et comme nous avions faim, nous sommes d’abord allés sur le paddock.
C’était la première course sans le Docteur John Hinds. « Doc John » était un grand médecin anesthésiste qui, en plus de son travail, passait une bonne partie de son temps libre à accompagner les pilotes pour de nombreuses Road Races (il y avait 2 médecins à moto en Irlande et 1 sur l’Ile de Man). Avec le reste de l’équipe médicale il a sauvé la vie de nombreux pilotes. Il partageait aussi son expérience médicale avec d’autres médecins à niveau mondial, pour sauver plus de vies (applicable en dehors des road races aussi bien sur). Doc John est décédé des suites d’un accident alors qu’il suivait un groupe de pilotes lors des entrainements de la Road Race de Skerries (près de Dublin) début juillet.
La journée a donc débuté par un Tour de circuit en son honneur, menée par l’équipe médicale. Un très bel hommage et très émouvant, seulement quelques jours après l’enterrement. Tout mon respect et admiration pour tous ces gens qui consacrent leur temps libre à rendre ce sport plus sûr. Apres le tour d’honneur et une minute de silence respectée tout autour du circuit, les courses ont commencé.
Nous étions d’abord dans la ligne droite avant le paddock, avec vue sur le virage précédent et en bonne situation pour voir quelques wheelies.
William Dunlop
Derek Sheils
Derek Mc Gee
Andy Farrell
Puis nous avons bougé jusqu’au virage pour l’une des courses suivantes. Il y avait un bon point de vue pour voir les pilotes mais depuis l’extérieur du virage.




La journée et les courses se sont déroulées sans incident, et juste avec une petite averse pendant la course de Classiques (les pauvres), nous nous étions sur le paddock à l’abri sous un arbre. Puis nous nous sommes déplacés un peu plus bas de la ligne droite ; le virage suivant- peut-être le meilleur endroit du circuit- était plein à craquer et il n’y avait pas de place (mais on sait où aller l’an prochain 😉 ), alors nous sommes restés dans la ligne droite. On voyait les pilotes arriver très vite, pas très bon pour les photos, mais super pour voir les courses et quelques dépassements.


C’est là que nous avons terminé la journée. Elle nous a semblé courte malgré les 10 courses !
V’s
Road Races
Notre saison de road races 2015: Kells
La saison 2015 a commencé pour nous plus tard que prévu. Nous pensions aller à la NorthWest 200 au mois de mai, mais cela coïncidait avec un voyage de Juan pour le boulot, et je suis restée sur ma faim (lui aussi mais il était sous le soleil de Californie et moi sous la pluie irlandaise 😀 ).
Finalement en juin nous allions à notre première Road Race de la saison : KELLS.
Celle-ci était en République d’Irlande, et pratique parce que les courses étaient le dimanche (avec les entrainements le samedi), alors que celles d’Irlande du Nord ont lieu le samedi (avec les entrainements le vendredi). Cela nous donnait le temps d’arriver le samedi, découvrir le circuit et trouver le meilleur endroit pour voir les courses.
La course de Kells a lieu sur un circuit de 2.2miles de long (3.2km) qui part du village de Crossakiel et qui forme une espèce de triangle.

Nous sommes partis le samedi vers 9h et après nous être perdus (le GPS ne s’était pas bien chargé), nous sommes arrivés vers 13h à l’hôtel où nous logions. Nous avons mangé dans le pub/restaurant et après avoir laissé nos affaires dans la chambre, nous sommes partis au circuit qui était à environ 15km par de petites routes un peu bosselées.
Nous avons trouvé le circuit, nous sommes garés et sommes allés jusqu’au premier virage du village. La route était déjà fermée à la circulation et on ne pouvait donc pas se déplacer autour du circuit. Nous sommes restés à ce virage pour faire des photos des entrainements des motos Classiques, Supersport, Superbike, 125, Supertwins…
Paul Jordan
Michal Dokoupil
William Dunlop
Juan a discuté un bon moment avec un fan qui nous a conseillé où aller le lendemain pour faire des photos, il nous a aussi dit qu’il fallait absolument qu’on aille aux courses de Skerries en juillet et de Killalane en septembre (les 2 au Nord de Dublin).
Après les entrainements nous sommes rentrés à l’hôtel, avons diné et le propriétaire nous a indiqué un château à 1km qui valait la visite. Nous y sommes donc allés. Le parc était superbe, et le château très sympa. Il ressemblait un peu aux châteaux forts de Playmobil. Je ne sais pas si ces derniers se sont inspirés des châteaux irlandais mais c’était assez marrant.

La nuit n’a pas été si drôle parce qu’ils ont commencé un concert à 23h dans le pub en-dessous de l’hôtel, juste quand on avait décidé de dormir, en plus les chansons n’étaient pas vraiment de notre goût, et impossible de m’endormir jusqu’à 1h30 quand le concert s’est enfin terminé.
Après une nuit sans vraiment se reposer, nous sommes partis tôt pour petit-déjeuner à Crossakiel (Irish Breakfast complet qui tient le ventre une bonne partie de la journée) et trouver notre emplacement. Nous avons garé la moto (il n’y avait pas vraiment de parking organisé pour les motos), et nous sommes allés jusqu’au virage “Dromad Hire”, à l’autre bout du circuit. Le seul point négatif c’est qu’il n’y avait pas de point de vente pour manger/boire, qui était dans le virage précédent. Et entre deux courses il n’y avait pas beaucoup de temps pour changer d’endroit. Nous y avons finalement passé la journée, l’Irish Breakfast étant suffisant pour moi- avec l’eau qu’on avait achetée au village avant- et avec quelques barres de céréales pour que Juan n’ait pas faim.
Les courses se sont suivies, toutes aussi excitantes les unes que les autres, et nous avons fait pas mal de photos. Nous étions tellement près des pilotes que ça donnait des frissons, mais nous étions à l’intérieur du virage.
William Dunlop

Sam Wilson
Derek Mc Gee
Andy Farrell
Paul Jordan
Il y a eu un accident pendant une des courses où l’équipe médicale a dû intervenir d’urgence, puis l’ambulance et le blessé a finalement été emmené à l’hôpital en hélicoptère. L’accident a eu lieu dans le virage suivant mais le pilote a été soigné rapidement et il récupère de ses blessures.
Après cet arrêt (l’organisation était au top, bravo à tous les marshals, commissaires et toute l’équipe médicale qui lui a sauvé la vie dans les premiers instants), la course a repris, suivie des autres courses, Supertwin, Junior Support (une gagnée par la pilote Tchèque Veronika Hancocyová), Superstock, Superbike… Jusqu’à 16h environ.
Traveling Marshal
Traveling Doctor John- RIP
Stephen Morrison
John Ella
Craig Gibson
Sean O’Neil
Alan Bonner
Derek Mc Gee
Parade Lap
Barry Sheehan
Veronika Hancocyova
Paul Jordan
William Dunlop

Michal Dokoupil

Derek Mc Gee


Alan Bonner
Derek Mc Gee & Alan Bonner
Apres une journée bien chargée, nous sommes retournés au village pour manger/diner, puis nous avons pris le chemin du retour à Cork, environ 250km. Cette fois nous sommes passés par Dublin (avec le GPS qui fonctionnait) et nous nous sommes pris la pluie pendant… 150km environ. Je crois qu’on a battu notre record de durée (pas d’intensité…).
Au final nous sommes arrivés chez nous mouillés, fatigués mais contents, avec plus de 900 photos à trier…
V’s
Balades
Un mois de juin bien rempli
Le mois de juin n’avait pas très bien commencé, avec un lundi 1er férié sous des trombes d’eau. Heureusement c’était juste les derniers souffles de l’hiver, et le reste du mois a plutôt ressemblé au printemps.
Le premier dimanche de juin nous avions rendez-vous avec un groupe de motards que Juan avait rencontré dans une station-service à sa descente du ferry avec sa moto en mars, et avec qui il avait déjà fait une sortie dans le « Ring of Kerry » en avril avant que j’arrive.
Nous avons d’abord retrouvé Jim à Cork, et avons récupéré un autre membre sur la route de Limerick, où nous retrouvions le reste du groupe.
Nous avons retrouvé les autres dans un pub où nous avons pris notre Irish Breakfast pendant que nous attendions les autres.
En tout nous étions une douzaine de motos. A part les nôtres, une Deauville et une VFR800, toutes les autres étaient des BMW GS… Ce sont tous des motards qui voyagent pas mal, avec au moins un voyage sur le continent chaque été. Il y avait une autre femme « pilote », avec une GS rabaissée, super confortable… mais je garde la mienne 😉 .
Nous avons pris la route par de petites routes dans les collines au-dessus de Limerick. Les routes étaient bonnes pour les GS, mais pas vraiment adaptées à nos motos… Certaines ressemblaient plus à des chemins goudronnés (avec de l’herbe au milieu, des ronces sur les côtés et de la place pour une seule voiture- heureusement c’était tellement paumé qu’on n’a croisé personne) qu’à des routes proprement dites, mais la vue était très belle et nous avons passé un bon moment.
Nous avons fait quelques arrêts pour nous reposer, pour manger et discuter avec tout le monde.



Entre une chose et une autre, nous avons passé 12 heures sur les motos. Nous avons fini un peu fatigués mais contents.
Le week-end suivant j’avais préparé une route complète (on ne rit pas) vers une des nombreuses péninsules de la zone. Celle de “Mizen Head”.
L’idée était d’aller tout droit jusqu’à Baltimore et ensuite prendre la route du “Wild Atlantic Way” jusqu’à Mizen Head.
Village où sont nés les parents de Henry Ford
Un collègue de Juan nous accompagnait avec sa BMW R1200GSlc. Il nous a fait prendre une bifurcation qui passait par un très joli petit village où nous avons fait une petite pause. Dommage que les 2 pubs du village étaient encore fermés.
Glandore

Nous avons continué jusqu’à Baltimore, un très joli port qui ressemble à certains ports asturiens et nous avons fait une pause pour re-petit-déjeuner un Irish Breakfast bien sûr.


Dans la baie il y avait un yacht géant garé, avec un hélicoptère. Un gars du coin nous a raconté que c’était un bateau qui était souvent loué par des gens riches, et une rumeur circulait que George Clooney était à bord. Nous n’avons pas été invités à vérifier… De fait le bateau semblait plutôt vide.

Après le petit-déjeuner nous sommes allés jusqu’au cap le plus proche avec une vue superbe sur la baie.



Ensuite nous avons continué vers Mizen Head. Nous sommes arrivés devant une plage tellement belle (sable blanc et eau turquoise) que le collègue de Juan qui nous guidait a raté l’embranchement pour Mizen Head et nous avons atterri dans le village de Crookhaven où terminait la route. Nous avons donc fait demi-tour pour prendre la bonne route.
Depuis la route jusqu’à Mizen Head il y a des paysages superbes, entre autres une plage de sable blanc et eau turquoise (si si), bien que nous ne nous sommes pas arrêtés parce qu’on suivait notre guide.
Au cap de Mizen Head il y a un grand parking avec un restaurant, et l’entrée pour aller à pied uniquement jusqu’au point le plus au Sud de l’Irlande. Il y a un pont qui doit être impressionnant, mais nous n’y sommes pas allés cette fois parce que 1-Juan avait faim et préférait dépenser l’argent en fish&chips qu’en balade lol 2-Nous n’avions pas les chaussures ni les vêtements adéquats pour marcher au soleil pendant quelques kilomètres. Alors nous reviendrons en autre jour (en voiture) pour aller au point le plus au sud de l’Irlande.
La température était idéale au soleil, le top pour une balade en moto, et aussi pour manger une glace en profitant du paysage.
Après un bon moment à profiter de la vue et du soleil, le collègue de Juan a pris le chemin du retour, et nous aussi un peu après.
Cette fois nous nous sommes arrêtés là où nous n’avions pas pu à l’aller, mais l’eau n’était plus aussi turquoise car la marée était plus haute. Mais c’était beau quand même.


Nous sommes rentrés par un chemin plus direct. Finalement nous n’avons pas fait toute la route qui était prévue mais nous avons découvert de très jolis endroits où nous ne serions pas passés sans quelqu’un du cru.
Ce jour-là nous sommes aussi arrivés tard chez nous, mais la tête (et l’appareil photo lol) pleine de belles images.
Le week-end suivant était dédié à un autre type de divertissement… Nous allions enfin voir une Road Race. CR ici…
Le dernier week-end de juin commença un vendredi. Oui je sais ils commencent toujours le vendredi après le boulot, mais cette fois il a vraiment commencé le vendredi. Juan m’avait appelée dans l’après- midi pour voir si je pouvais aller acheter de quoi faire des sandwichs. A son retour du travail nous nous sommes habillés en motards, et après avoir préparé les sandwichs, nous sommes partis vers une destination inconnue (de moi), les 2 sur ma moto.
Apres ¾ d’heure de route, sur une route un peu bosselée, sans vêtements de pluie (je ne sais toujours pas comment nous avons pu partir sans vêtements de pluie en Irlande) et avec de gros nuages à l’horizon, je me demandais si c’était vraiment une bonne idée…
Mais 15 minutes plus tard, sans pluie, nous sommes arrivés au Paradis : la route s’arrêtait devant un lac, des montagnes et une chapelle. Nous avons mangé notre pique-nique et le soleil est sorti de derrière les nuages, au-dessus de la montagne. En fait il y avait tellement de soleil que le contre-jour rendait difficiles les photos.



Après le repas nous sommes allés jusqu’à la chapelle et avons fait des photos…



Nous sommes restés un bon moment, l’endroit transmettait une sensation de paix.
Mais il fallait bien rentrer avant qu’il ne fasse nuit, surtout pour éviter les nids de poule (on ne les voit déjà pas forcément de jour, alors de nuit…) et aussi les petits animaux qui traversent la route à la tombée du jour…
Nous avons fait les 70km de retour, heureux…
J’avais préparé une belle route pour le dimanche, mais le samedi nous nous sommes rendu compte que mes feux de route ne fonctionnaient plus et nous avons passé l’après-midi (il pleuvait) à essayer de trouver et réparer le problème. Finalement Juan l’a trouvé et réparé, mais en voulant reconnecter les poignées chauffantes (qui ne fonctionnent plus depuis longtemps mais qu’on n’a jamais débranchées depuis), tout a de nouveau arrêté de fonctionner et un fusible a fondu. Enfin, je passe les détails mais finalement nous avons passé notre dimanche entre acheter de nouveaux fusibles et terminer de réparer la moto. J’ai de nouveau une moto avec ses feux. Pourvu que ça dure.
Un mois de juin complet, avec de beaux paysages et une road race. C’est comme si on était en vacances tous les week-ends ! Il faut profiter du soleil tant qu’il y en a, parce qu’on est quand même en Irlande !
V’s
Balades
10 ans avec Elle
Il y a 10 ans j’achetais mon SV650S. Les 5 premières années ont été les plus riches en kilomètres et j’ai dépassé les 100.000 incluant les trajets pour le boulot, les balades du week-end, et les vacances, principalement en Espagne (Catalogne, Galice et Asturies et quelques incursions au Sud : Cazorla et Almeria) et en France (Lyon, Marseille, Perpignan).
Puis est arrivée une année de vaches maigres et nous avons déménagé à Paris, où c’est tout plat et tout droit à 400km à la ronde… et c’était plutôt du style « je ne démarre pas la moto pour faire moins de 500 bornes… mais plus par besoin que par choix 😉 .
En 4 ans où nous avons habité là-bas nous avons pu découvrir le Massif Central, la Champagne et les Vosges.
Et nous avons aussi passé des vacances de rêve, avec les 2 motos, et découvrant de magnifiques endroits, partageant avec les gens, et faisant pleins de photos de paysages: en Irlande pour notre voyage de noces et en République Tchèque et Autriche l’année dernière, et bien sûr dans les deux cas, avec des Road Races à la clé.
Pendant ces 5 années après l’anniversaire des 100.000, j’ai fait… 38.000 km. On se rend souvent compte de l’importance des choses quand elles viennent à manquer. Ça nous est arrivé avec les motos. Pouvoir la prendre pour aller faire quelques virolos pour déconnecter nous a manqué (bien que nous sommes bien conscients que ce n’est pas un des « basiques » pour vivre bien sûr).
En 10 ans et 138.000km je n’ai eu aucun problème majeur avec elle:
-Le problème que quand il pleut beaucoup et longtemps l’eau entre dans le logement de la bougie avant et la moto se retrouve à un cylindre (elle devient pendant un instant un SV325…)
-J’ai fait faire le réglage aux soupapes pour la deuxième fois il y a 1 mois et elles étaient toutes en tolérance…
-J’ai changé:
*L’amortisseur arrière
*Les ressorts de fourche avant
*Le siège conducteur après le premier voyage en ferry où il a fini de s’user avec les sangles qui attachent la moto car trop serrées…
*L’embrayage il y a 4 ans, plus pour éviter des problèmes futurs car nous préférions le faire avec un mécano de confiance avant de quitter l’Espagne.
Maintenant la moto a quelques ratés probablement à cause d’un joint du cylindre arrière de l’échappement, et l’injection n’est pas bien ajustée. Le joint « est parti » peu avant d’arriver en Irlande. Nous amènerons la moto au mécano pour mettre un nouveau joint et voir s’il y a un autre problème.
En 10 ans et 138.000km, le SV a vu 9 pays et est sur le point de décrocher sa troisième plaque d’immatriculation, de 3 pays différents. 😉
Elle a posé devant de nombreux beaux paysages et a inspiré un certain nombre de CR partagés sur la toile.
J’espère que nous serons ensemble encore de nombreuses années, vu qu’aucune des motos actuelles sur le marché ne me convainc ni me plait, et que s’il elle venait à me laisser tomber, je ne sais pas par quelle moto je la remplacerai !
Pour l’instant et une fois résolu le petit problème, elle continuera de poser devant les beaux paysages irlandais.
Et quelle meilleure façon de fêter 10 ans ensemble qu’en allant nous balader pas très loin de notre nouveau chez nous le jour de notre anniversaire (le 4 mai était jour férié):
Sur la R604 de Kinsale à Old Head 
Old Head of Kinsale

Pause casse-croûte sain: Fish&Chips
croisement R600/L6098


V’s
Road Races
Mon introduction aux Road Races
J’avais entendu parler des Road Races, du TT de l’Ile de Man, et j’avais lu un certain nombre de CR de motards y étant allés.
Mais j’ai commencé à découvrir réellement les Road Races grâce à un livre que j’ai offert à Juan il y a quelques années, qui s’appelle “Between the Hedges” de Stephen Davison, un des plus connus photographe de Road Races.
Dans ce livre, nous en avons appris plus sur la vie du mythique Joey Dunlop, et quand nous avons préparé notre voyage de noces en Irlande, il nous a aidé à nous décider où aller (qui coïncide avec nos dates de vacances) pour voir notre première Road Race : Armoy (où Joey Dunlop et ses amis de la « Armoy Armada » vivaient).
Armoy 2013
En cherchant une course sur route pour notre voyage de noces en 2013, je me suis rendu compte qu’il y en avait bien plus que le TT de l’Ile de Man, et les 2 grandes et « internationales » d’Irlande du Nord, la Northwest 200 à Coleraine et l’Ulster GP près de Belfast.
En fait, d’avril à septembre, il y a des Road Races dans toute l’Irlande. La plupart fait partie de 2 « Championnats » qui se rejoignent lors de la plupart des courses : l’ « Irish Road Racing Championship” et l’ “Ulster Road Racing Championship”. Bien que dans les Road Races irlandaises, il est plus important de gagner certaines courses plus prestigieuses que de remporter le titre à la fin de la saison. Les pilotes ne participent pas à toutes les courses, ils choisissent celles qui les intéressent le plus (et qui intéresse le plus leurs sponsors pour les meilleurs), niveau prestige ou de cœur (certains pilotes aident beaucoup à maintenir les petites courses en y participant, car le public y va plus si ils y sont).
D’une année sur l’autre, certaines courses disparaissent (en général pour problèmes financiers) et sont de nouveau organisées un ou 2 ans plus tard, quand ils récupèrent (c’est suivant les moyens des Clubs moto qui les organisent).
Les courses les plus emblématiques et qu’un Road Racer doit gagner sont bien sûr celles de l’Ile de Man, et les 2 « internationales » Ulster GP et Northwest 200. A celles-ci on trouve toujours les meilleurs.
L’été dernier 2014, nos vacances coïncidaient avec l’UlsterGP, et c’était notre destination première. Mais comme nous n’avons pas pu nous y prendre à l’avance et comme les prix flambent (surtout le ferry) à l’approche de la date, nous avons dû chercher un plan B. L’année dernière, grâce à une page facebook, j’ai su qu’il y avait aussi des Road Races sur le continent. Ces courses font partie d’un championnat : l’IRRC “International Road Racing Championship”. Il est organisé principalement par des Hollandais, des Belges et des Allemands, et depuis 2014 a 6 circuits: 2 en Hollande, 2 en Belgique, 1 en Allemagne y 1 en République Tchèque. Sur chaque circuit il y a 2 manches de Supersport et 2 de Superbike (en plus d’autres catégories qui varient suivant le club organisateur, mais qui ne font pas partie du championnat). Là oui c’est le résultat final qui compte. Les circuits de ce championnat (sauf celui de République Tchèque) sont plus « aérés » que ceux d’Irlande (qui sont en général des routes de campagne), avec plus de champs que de haies sur les côtés et moins de zones urbaines.
Horiçe 2014
En plus de ces courses, il en existe d’autres :
-1 en Angleterre: la Gold Cup de Scarborough dans le Yorkshire (le Club moto organisateur organise en fait 4 courses par an, en plus de quelques courses de côte et autres évènements motards).
Et quand la saison se termine en Europe, il n’y a qu’à aller :
-Au GP de Macau en Chine: circuit urbain, où vont courir certains pilotes de Road Races qui courent en Irlande ou sur l’Ile de Man.
-En Nouvelle Zélande, où il y a aussi un championnat de Road Races. Une des courses, plus connues parmi les pilotes, a lieu chaque 26 décembre (« Boxing Day »- jour férié) sur le “Cemetery Circuit” à Wanganui. Depuis 2 ans le Road Racer Guy Martin y participe.
J’ai aussi recherché des informations sur les courses d’Estonie, où Joey Dunlop s’est malheureusement tué en 2000. Il y a aussi un championnat sur 4 pays, Finlande, Estonie, Lettonie et Lithuanie.
La plupart des infos que l’on trouve sur les Road Races est en anglais. Dont voici une petite liste (non exhaustive et qui peut être complétée) de quelques livres et DVD :
Livres:
-Between the Hedges – Stephen Davison
-The Road Racers – Stephen Davison
-Joey Dunlop King of the Roads – Stephen Davison
-Joey Dunlop His authorized biography – Mc Diarmid
-Guy Martin « My Autobiography », « When you Dead, You Dead », « Worms to Catch »
-That Near-Death Thing – Rick Boradbent
-Full Throttle: Liam Becket: sobre Robert Dunlop
-TT Talking: Charlie Lambert
-Hutchy Miracle Man: Ian Hutchinson
-Road Racer, it’s in my Blood: Michael Dunlop
-Built For Speed: John Mc Guinness
-The Racer’s Edge: Dave Molyneux
DVD:
-The Road Racers + V Four Victory
-Closer to the Edge
-Road (sur la famille Dunlop)
-Road Riders: série filmée en 2017 en Irlande avec des portraits de road racers.
La plupart des films et documentaires se trouve aussi sur Youtube.
Chaque année sont publiés aussi les résumés d’un certain nombre de courses, dont le TT : sur Duke Video
Les catégories peuvent varier suivant les lieux:
Moto3 (125 GP)
250 GP
Supersport 400
Supertwin
Supersport (600cc)
Superbike (1000 préparées)
Superstock (1000 stock)
Junior & Senior « Support” & “Open” » (différentes cylindrées)
Classics 250, 350, 500 jusqu’à 1000cc
Side-cars
Les courses ont lieu en général sur 2 jours, un pour les classifications et un pour les courses. Pour l’Irlande, en général Vendredi et Samedi pour le Nord, et Samedi et Dimanche pour la République d’Irlande (sauf Skerries je crois). Ces courses sont la meilleure façon de passer 1 ou 2 journées entières à regarder des courses de moto (environ 10 courses ou plus pour la journée) pour un prix dérisoire (pensez à acheter le programme et le merchandising du club, la plupart des courses ne reçoivent aucune aide externe et ne peuvent avoir lieu que si le club a les fonds suffisants, notamment pour les assurances). Les « Internationales » sont généralement sur 1 semaine, 2 pour le TT.
Les petits circuits n’accueillent pas de courses de side cars.
Statistiques des pilotes au TT:
Revues spécialisées (imprimées):
-Road Racing Ireland: http://roadracingireland.com/dir/
-Emerald Road Racing: https://www.facebook.com/EmeraldRoadRacing/
Sites d’information en ligne et groupes Facebook :
-en français: www.tourist-trophy.fr: site en français le plus complet d’infos et news sur les road races
– http://roadracingnews.co.uk/: site en anglais le plus complet de news sur les road races
–Irish Race Photography: Page facebook avec news sur les pilotes et différentes courses
–Real Road Racing– Fan Group
-En Français: Road Racing French Fan Club
Liste des circuits ici:
Guide des circuits de Road Racing
V’s
Voyages
Un petit tour en Europe: Autriche
Pour notre première semaine de vacances nous étions en République Tchèque pour voir une road race: TT de la République Tchèque
Après une semaine en République Tchèque, nous sommes partis vers notre destination choisie avec la carte et un peu de hasard : l’Autriche. En fait nous nous sommes trompés en faisant la réservation et nous avons fini, heureusement, dans un endroit vraiment très chouette à quelques 50km de Vienne, près d’une zone montagneuse, dans les pré-Alpes. Nous avions loué un petit appartement avec balcon avec vue sur les champs et les montagnes. Les propriétaires avaient une ferme et des champs, et étaient vraiment très sympas. J’ai mis une semaine pour retrouver les 4 mots d’allemand étudiés il y a quelques années, mais par chance le fils parlait anglais parfaitement.
Nous avons mis un certain temps à parcourir les 380km, nous nous sommes un peu perdus, nous nous sommes retrouvés au milieu d’une concentration solidaire de Harleys juste après Vienne, que nous avons dû suivre à rythme de balade pendant presque 30km ; du coup quand nous sommes arrivés vers 18h15, le supermarché allait fermer et nous n’avions rien pour dîner ni petit-déjeuner. Pas de soucis, les propriétaires nous ont indiqué un restaurant dans le village où nous avons très bien dîné (par contre on s’est pris la pluie en rentrant…).
Notre premier jour en Autriche nous avons petit-déjeuné (en option avec la location : p’tit déj’ avec produits faits maison : confitures, pain, brioche faits par Madame, fraises et myrtilles de son jardin, charcuterie, fromage, jus de fruits d’autres fermes « bio » des environs… tout super bon !), fait le plein de vivres pour la semaine, nous sommes reposés et avons fait une petite balade à pied autour de la ferme.



Le deuxième jour nous sommes allés faire notre première virée de virages. Il faisait soleil quand nous sommes partis, mais on pouvait voir à l’horizon quelques nuages. Etant en zone de montagne, il y avait des possibilités de pluie… Nous avons parcouru une zone pleiiiine de virages, et de motards (panneaux invitant les motards à lever le pied, et bar indiquant « bikers welcome », probablement le terrain de jeu des motards de Vienne…)…

Quand nous nous sommes arrêtés pour manger notre pique-nique, il a commencé à pleuvoir un peu. Il y avait là juste un banc abrité avec une petite avancée, nous n’avions pas besoin de plus ! Nous sommes repartis, mais nous avons dû raccourcir la route prévue car il y avait de vilains nuages à l’horizon… en s’arrêtant d’abord pour nous mettre les combis de pluie… Effectivement, il se mit à pleuvoir peu après, et nous avons commencé la descente par une route d’abord plutôt (bizarrement) « plate », qui s’est ensuite transformée en une route plutôt pentue, sur sol mouillé donc, et ça pendant 50km… on roulait sur des œufs…
Nous nous sommes arrêtés dans une station-service pour nous reposer un peu avant de prendre l’autoroute qui nous ramènerait plus vite au logement. Il ne pleuvait plus. Nous avons donc pris l’autoroute (90km à parcourir), et au bout de 15km environ, il s’est mis à nous tomber dessus le déluge universel… comme ces orages d’été qui en principe durent maximum 15mn… sauf que celui-ci a duré… 70km… par moment on n’y voyait plus grand-chose… par chance il y avait quelques tunnels… dont un de plus de 5km… c’est toujours ça de pris lol ! Le négatif c’est quand on voyait la sortie, et que de l’autre côté il pleuvait toujours autant ! Bref, l’eau est rentrée dans mes gants d’abord, et puis petit à petit à certains endroits de la veste, et du casque… mais nous sommes finalement arrivés à destination. Le plus compliqué étant de trouver un endroit pour étendre le tout pour que ça sèche !
Le lendemain nous avions prévu d’aller voir des courses d’enduro à 15km environ, mais tout- combis, bottes, gants, casques- était mouillé. Alors on a tout mis à sécher sur le balcon (il faisait un soleil magnifique) et nous avons pris un jour de rabe de repos. On a dû demander des journaux aux proprios pour mettre dans mes gants parce que ça ne séchait pas du tout (gants d’hiver, polaire dedans, goretex dehors… à changer cet hiver lol).
Le lendemain, 15 août et férié là-bas aussi, il faisait beau de nouveau, alors c’était l’occasion pour retenter la route que nous n’avions pas pu finir. Cette fois il faisait beau temps et bonne température, et beaucoup de motards avaient eu la même idée. Mais cette fois nous avons pu profiter des paysages et des virages de la zone pendant toute la journée, et sans se mouiller !




Le dernier jour nous nous sommes reposés et baladés à pied sur les hauteurs dans les environs de la ferme, entre forêt et champs.






Le lendemain nous devions nous lever tôt, car nous devions abandonner cet endroit si chouette et ces gens si sympas, pour revenir peu à peu à la réalité et la fin des vacances.
Mais avant nous avions une dernière étape (on n’avait vraiment pas envie de rentrer lol), dans un petit hôtel à 20km d’Innsbruck, Alpes autrichiennes, Tyrol. Nous nous sommes levés à 5h00 pétantes, et après le petit-déjeuner, nous avons terminé et monté les valises, et nous avons démarré… enfin, j’ai démarré, mais Juan non, parce que sa moto n’en avait pas envie. Après une petite frayeur d’1/2 heure, elle s’est finalement décidée (peut-être qu’elle ne voulait pas rentrer non plus…). Nous sommes finalement partis peu avant 8h00.
Nous avions 430km à faire, et nous avons mis… 11 heures… lol mais cette fois parce que nous nous sommes arrêtés un certain nombre de fois pour faire des photos, les paysages étaient magnifiques, et valaient bien un certain nombre d’arrêts !

La route planifiée passait par plusieurs cols, l’un d’eux était payant.
Je n’ai pas précisé avant, en Autriche on peut circuler sur les autoroutes en achetant une vignette. Pour les motos elle coûte 4,90€ pour 10 jours (c’est pas la ruine !!!). Après il y a certains petits tronçons d’autoroute ou de routes (en général avec tunnels) qui sont aussi payants en plus, et donc, aussi, certains cols de montagne (ça on le savait pas lol). Le mieux aurait été d’acheter une vignette aussi pour les cols de montagne (13€ pour 10 jours) pour circuler dans cette zone, et s’éviter les surprises, mais comme on ne le savait pas, nous avons juste acheté la vignette pour ce col (5,50€). A vrai dire c’était pas non plus si terrible parce que la vue était magnifique et ça aurait été dommage de la rater, avec une cascade géante qui descendait le flanc de montagne lors de notre ascension, et après le péage, une vue magnifique à la montagne enneigée et un joli lac.
En route vers le Gerlosspass

Vue sur Speicher Durlassboden

En plus la route était vraiment en super état, ce qui ne gâchait rien (et tu sais du coup pourquoi tu payes). A la fin de cette route, comme il se faisait tard, nous avons pris l’autoroute jusqu’à après Inssbruck. Cette autoroute est magnifique, tout le long on est entourés de montagnes. Nous avions réservé dans un village près de Seefeld in Tirol. Nous sommes arrivés vers 19h30. Le service était terminé (ils servaient le dîner à 18h30…), alors nous sommes allés dîner dans un des peu nombreux restaurants du village qui était encore ouvert (jusqu’à 21h30, après tu mangeais pas…).
La zone était super jolie, entourés de montagnes dont les sommets sortaient parfois des nuages, et disparaissaient à nouveau 5mn après…
Le premier jour il ne faisait pas très beau, il pleuvotait pendant le petit-déjeuner. De toutes façons, vus les kilomètres de la veille, nous avions prévu un peu de repos… mais le proprio de l’hôtel ne nous a pas laissés lol, il nous a donné des cartes et des conseils pour faire une petite rando (1h40) à pied au-dessus du village, par la forêt jusqu’à un endroit où il devait y avoir de jolies vues. Alors on a commencé à grimper, au milieu de la forêt para un chemin bien indiqué. Le problème c’est que le chemin en question était bordé de fraises des bois et myrtilles, alors on s’arrêtait tout le temps pour manger… et au bout d’une heure et demi, on n’était même pas arrivés à une maisonnette qu’on voyait depuis le village.


Nous sommes finalement arrivés à la maisonnette et avons essayé de continuer par un chemin qu’il nous avait indiqué… mais le chemin en question était tout boueux et un peu trop escarpé (en descente), et nous n’étions pas vraiment préparés côté chaussures… et il commença à pleuvoir, alors nous sommes revenus jusqu’à la maisonnette pour manger notre pique-nique sous l’avancée du toit… et attendre que la pluie s’arrête. Un peu plus tard, nous nous retrouvions au milieu des nuages, et le temps de sortir l’appareil et changer l’objectif pour faire une photo des pins dans la brume, il n’y avait plus de brume… Bref, la pluie s’est calmée et on est rentrés tranquillement par un chemin plus court mais plus pentu (on n’aurait pas fait 100m si on était montés par là…).
Le repas du soir était servi très tôt à l’hôtel, à 18h30. Juan devait re-dîner un peu plus tard… 18h30 pour nous c’est presque le goûter lol.

Le lendemain nous avions prévu une route un peu plus longue qui consistait à aller au renommé (chez les motards et les cyclistes) “Passo dello Stelvio” qui n’était pas très loin (155km), et revenir par le “Passo del Rombo”- mais celui-ci était payant (11€ chacun), et comme nous n’avions pas la vignette des cols, on décidait d’oublier et de revenir par le “Jaufen Pass/Passo di Monte Giovo”.
Nous sommes donc partis, avec une petite déviation par la Suisse car ils avaient fermé pour travaux un tronçon du Reschenpass/Passo di Resia”. La vue était superbe et les routes magnifiques.


Nous sommes donc arrivés en bas de la fameuse route qui monte au Stelvio par Trafoi. Je crois que je n’oublierai jamais cet essai de montée au Passo dello Stelvio… mais parce que j’ai vraiment passé un sale quart d’heure…
Premier virage en épingle, je me retrouve sur la voie de gauche… ça commence bien. Enfin, on continue, deuxième, troisième (en plus les virages sont numérotés, commençant par le numéro 48, jusqu’au numéro 0 en haut…)… la route est super étroite, il faut s’ouvrir sur la voie de gauche en bas du virage pour pouvoir prendre l’épingle. Le problème venant quand un véhicule arrive en face quand tu vas t’ouvrir sur la gauche, et tu te retrouves collée à droite en bas du virage, et quand tu arrives à reprendre la marche, tu finis en haut sur la voie de gauche. Ce qui m’est arrivé au 6ème virage (je crois- environ…), avec 2 motos qui arrivaient en face… Bref, j’ai eu « un peu » peur (ils n’arrivaient pas vite, en général les gens roulaient normalement), et préféré que nous fassions demi-tour… Enfin Juan a fait le demi-tour à ma moto, et m’a ensuite ouvert la voie pour retourner tant bien que mal jusqu’à Trafoi ; en descente c’était pas beaucoup plus facile pour moi de les prendre ces virages… 🙁

A Trafoi nous avons garé les motos et sommes allés manger des pizzas géantes, bonnes et pas chères et j’ai essayé de reprendre mes esprits…


Le gros problème pour moi avec ces virages c’est que, comme je n’arrive par terre que sur la pointe des pieds et qu’en plus la route n’est pas plate, je ne pouvais pas mettre pied à terre pour reprendre mon équilibre en cas d’arrêt net, et j’ai eu peur de tomber- et ce n’était pas dans nos projets vacances…
Une fois plus ou moins recomposée, Juan m’a convaincue pour retenter la montée, mais tous les 2 sur ma moto, conduisant lui. Et c’est ce qu’on a fait. On est montés, et ça en valait la peine. Les nuages avaient abandonné les cimes et nous avons eu d’en haut une vue magnifique sur les sommets enneigés et la fameuse route.
Au col nous avons acheté l’autocollant de rigueur, et quelques cartes postales pour la famille (qu’ils tamponnent comme le col le plus haut des Alpes, parce qu’il paraît que pour le « Col de l’Iseran » en France de 2770m ils ont triché pour y arriver… peut-être les gens du coin pourront nous éclairer là-dessus 😉 ), avons faits quelques photos, avons vu que la route pour y arriver par l’autre côté avait l’air bien plus facile lol et sommes redescendus tranquillement jusqu’à Trafoi pour récupérer la moto de Juan, et revenir par le même chemin qu’à l’aller, parce qu’avec toutes ces émotions il était tard, et si nous revenions par la route prévue, nous arrivions à minuit lol.







Enfin, cette fois ci les vacances se terminaient bel et bien, et le lendemain nous devions prendre le chemin du retour. En théorie 900 et quelques kilomètres, en majorité sur autoroutes allemandes. Mais nous avons eu 2 problèmes :
1- Nous sommes sortis tard 2- je n’avais pas envie de rentrer, alors j’ai dit qu’on éviterait les autoroutes quitte à faire une étape en plus si besoin.
Ceci engendra le problème n° 3: nous avons pris le “Fernpass”, que, apparemment prennent aussi tous les allemands, camions et caravanes… et sommes ensuite passés le long de la “BodenSee”, immense lac entre la Suisse et l’Allemagne, où apparemment, tous les suisses et allemands vont passer le week-end. Total, un enfer de bouchons…
Nous réussissons à sortir de l’enfer et arrivons à Colmar vers 17h, sans envie de faire étape. On continue jusqu’à Nancy mais par la route au lieu du tunnel… mauvaise idée, on se prend un bouchon à cause d’un accident, et puis plusieurs camions… et Juan n’en pouvait plus. On a mis 1h pour faire 20km…
Nous nous sommes arrêtés pour dîner et reprendre des forces et finalement nous n’avons pas eu d’autre choix que récupérer l’autoroute, en faisant un détour de 100km par Troyes, mais au moins nous arrivions… Nous sommes finalement arrivés à 2h00 du mat, après 17heures de moto, moulus et avec un orage en prime juste avant le péage de chez nous… bienvenus à Paris ! C’est fini le bon temps !
Autant dire que les 2 jours de repos avant de reprendre le boulot n’ont pas été de trop !
Vacances 2014: 5076km, 1000 photos (350 après le tri), 6 frontières/pays visités, 1 déluge universel, un certain nombre de cols montés et descendus, des paysages mémorables, des rencontres et discussions intéressantes, pas mal d’improvisation (la dernière pas la meilleure), et beaucoup, beaucoup de sourires.
V’s



















