Road Races
Petit tour en Europe: TT de République Tchèque
Cette année nous avions 3 semaines de vacances. De par les circonstances, nous n’avions pas pu organiser quoi que ce soit à l’avance, et nous avions seulement l’idée suivante: aller en République Tchèque pour les 9-10 août pour voir une Road Race à Horiçe, et peut-être enchaîner avec le GP de Brno qui tombait le week-end suivant, et ce, avec ma moto. Ça c’était le plan.
Finalement, une semaine avant le début des vacances, nous avons réussi à confirmer ce que nous allions faire, et nous avons réservé une semaine (de mercredi à mercredi) dans un hôtel à environ 15km de Horiçe. Cela nous donnait le temps de nous situer par rapport au village, au circuit, et de nous renseigner sur les horaires et de comment cela fonctionnait, pour être fin prêts le jour des entraînements (samedi) et des courses (dimanche).
Nous sommes donc partis le mardi 5 août, finalement avec les 2 motos… Comme on ne les prend pratiquement pas de toute l’année, au moins qu’elles prennent l’air une semaine par an, ça fait pas de mal.
La première étape- par la Nationale, passait par 400km de ligne droite, ensuite quelques virages, et nous entrions en Allemagne. Nous avons fait étape près de Heidelberg, histoire de ne pas faire le trajet d’un coup et de se reposer un peu. Sans histoire, sauf que je me suis rendu compte que je ne me souvenais pas d’un mot d’allemand appris il y a quelques années, même pas pour dire « je ne parle pas allemand ou je ne comprends pas », lamentable.
Le matin nous avons repris la route, tout par autoroute, qui a un double avantage : elle est gratuite et il n’y a pas de limites de vitesse (sur certains tronçons). Pas que j’aime beaucoup la vitesse, mais c’est par contre un délice de ne pas être sans arrêt en train de regarder le compteur. A vrai dire, la vitesse à laquelle arrivent certaines voitures surprend, mais avec 3 voies (et les gens dans la voie correcte), il y a de la place pour que chacun aille à la vitesse qui lui va bien.
Un bref instant où l’autoroute était presque vide, j’ai mis le SV à 170… vitesse maxi à laquelle je l’ai mis jusqu’à ce jour (peut-être Juan a fait plus un jour sans me le dire lol), avec le topcase et les valises latérales. Jusqu’à ce jour j’étais arrivée un jour à 160 (20 secondes lol).
Enfin, finalement nous sommes arrivés tranquillement à la frontière avec la République Tchèque, où nous nous sommes arrêtés pour demander pour la vignette pour circuler sur les Autoroutes. La bonne nouvelle c’est que les motos ne paient pas la vignette en République Tchèque. Circulation gratis… 🙂
Nous avons donc suivi notre chemin jusqu’à Pragues, et au-delà vers Hradec Králové et ensuite remontant un peu vers le nord jusqu’à notre logement à environ 20km de Horiçe (et 60km de la Pologne). Le GPS nous y a emmené par le chemin le plus court, par contre pas par les meilleures routes ! Bien que l’important était d’arriver, parce que sans le GPS, on serait encore en train de chercher (ce qui ne serait finalement pas si désagréable).
L’hôtel était situé en haut d’une petite colline avec un bois, avec de jolies vues depuis la terrasse, idéal pour l’apéro au soleil couchant…

Nous avons passé les 2 premiers jours à nous reposer, faire des petites balades aux alentours, et découverte du circuit. Le circuit est un truc de fou, avec des montées et des descentes, une partie dans le village, une autre dans les bois, et il est addictif. Même sans aller vite… Nous avions dit de faire un tour pour voir où se poser pour faire des photos le samedi (entraînements), j’étais devant… nous avons commencé à faire le tour, et à la moitié du circuit je me suis rappelée qu’on était censés s’arrêter pour trouver un endroit pour faire des photos… Finalement nous avons fait un certain nombre de tours…

Le vendredi, alors que nous nous promenions dans le village, nous avons rencontré un monsieur, avec qui Juan a commencé à discuter ; il s’appelait Georges, était anglais résident en Allemagne, avait 69 ans et était venu avec sa Triumph pour voir les courses. Il n’avait pas réservé de logement et l’office du tourisme lui avait recommandé l’hôtel où nous logions. Comme le monsieur n’avait pas de GPS, et que nous n’avions rien de spécial à faire, nous lui avons proposé de l’y accompagner. Nous l’avons retrouvé plus tard à la terrasse de l’hôtel, après son dîner et pendant notre apéro, et nous avons discutaillé jusqu’à tard.
Le samedi était jour d’entraînements. Les courses étaient organisées par le club du village, et celles de SBK et SSP faisaient partie du Championnat IRRC, International Road Races Championship, championnat organisé par des Allemands, Belges et Néerlandais principalement (www.irrc.eu) et qui se déroule sur 6 circuits sur le Continent. La plupart des circuits (sur route fermée) sont plus proches de circuits (assez larges et assez sûrs) que des routes des Road Races irlandaises. Beaucoup de pilotes participent à ce championnat pour pouvoir ensuite participer aux courses de l’Ile de Man.
Mais il y avait d’autres courses, de motos classiques (175, 250, 350, 500, 750 cm3) et de side-cars.

La route fermait à 8h, il fallait donc arriver tôt. Nous avons un peu exagéré le « tôt » et arrivions presque avant les commissaires là où nous avions décidé de commencer la journée.
Un point positif de ce circuit est que l’on pouvait se déplacer d’un point à un autre par l’intérieur. ET il y avait de nombreux points de vente pour manger et boire sur tout le circuit.
Là où nous étions le matin, à “Na Dachovech”, c’était super pour faire des photos, ce qui nous intéressait (il vaut mieux faire les photos pendant les entraînements et ensuite voir les courses…).
Slanec Martin
Ronald Neef
Jiri Prucha
Antonin Plevak
Michal Dokoupil
Holoubek Martin
Sammy De Caluwe
Karel Brantner (?)
Nico Huller
Jochem Van den Hoek
Foti Psomadakis
Matti Seidel
Didier Grams
Kamil Holan
Leos Hlavacek

Radomir & Jiri SIMEK
Jan Polivka & Zdenek Sedlacek
Richard BILY & Jiry NESPESNY
A l’heure du repas, nous sommes allés jusqu’au paddock pour acheter à boire et chercher un autre endroit pour les entraînements suivants. Après le pique-nique nous avons exploré différents points du circuit pour le lendemain, moins bien situés pour faire des photos mais mieux pour voir des courses.
L’après-midi se terminait avec la première course de Classiques 175-250cm3. Les pauvres se sont pris une bonne averse alors qu’il avait fait beau toute la journée, avec ces conditions de piste pas terribles de piste mouillée à certains endroits et sèche à d’autres.
Après la course, nous sommes retournés au paddock pour acheter l’entrée (l’équivalent de 10€) pour le lendemain, qui peut s’acheter à plusieurs endroits du circuit, ou que des personnes viennent te vendre sur le circuit le samedi et le jour même de la course. L’accès au paddock était payant (des problèmes de vols il y a quelques années).

Nous sommes allés dîner au village puis retournés tôt à l’hôtel, car le lendemain nous devions nous lever tôt de nouveau.



Le dimanche, nous arrivions au circuit vers 7h30, et allions à pied jusqu’au virage que nous avions prévu, à l’extérieur de “Dachovské Esico”. Un bon point de vue, fin d’une ligne droite et enchaînement de 2 virages.
Nous sommes restés là pour les 3 premières courses de la journée: Supersport, Classiques 350 et Superbike.



Après chaque course, les 3 premiers de chaque courses faisaient un tour de circuit en pick up, pour que tout le monde puisse voir le Podium, pas seulement ceux qui ont accès au paddock.
Ensuite, et coïncidant avec la pause déjeuner, nous avons changé d’endroit vu que le soleil était sorti de derrière les arbres, de face, et il commençait à faire trop chaud. Nous nous sommes déplacés par l’intérieur du circuit et avons cherché un endroit où manger et boire quelque chose. Ils n’avaient plus de coca frais (la seule boisson sans alcool que l’on sache demander en tchèque lol), et ils nous ont donné à la place un soda à la framboise, super bon et super rafraîchissant.
Nous re-traversions le circuit vers l’extérieur après “Stasovo Esicko”, au milieu de la ligne droite. De là nous regardions la course de side-cars. Les sides étaient très variés, le plus ancien de 1963 et le plus récent de… 1978… La course en soi n’était donc pas super intéressante car les niveaux étaient trop différents, mais par contre les postures des « singes » étaient franchement spectaculaires.
Après la course nous avons continué notre tour de circuit pour nous mettre où nous avait recommandé l’ami Georges, à l’extérieur du virage “Lukavecky Vracak” pour voir les 3 dernières courses: SSP, Classiques 500/750cm3 et SBK.
C’était apparemment un endroit très recherché par les gens du coin. Avec une vue superbe a une série de virages en amont et en aval. Nous avions prévu de ne pas faire de photos, mais nous n’avons pas pu nous en empêcher 😉 .
Un accident pendant la course de Classiques retarda la dernière course, et beaucoup de gens partirent, nous laissant une bonne place pour la dernière course.








Le circuit est vraiment super, il permet de faire des photos de près sans avoir de matériel professionnel, et profiter des courses. Les pilotes sont très proches du public (il y avait beaucoup de pilotes Tchèques et les Tchèques sont de grands fans des courses moto), et on sentait une ambiance bon enfant et familiale.
La frustration de ce séjour a été de ne pas pouvoir communiquer avec les gens, qui ne parlaient pas anglais, et nous, après une semaine nous savions dire en tchèque “Dobry dén”, “Prossim”, “pivo”, “voda” (bonjour, merci, bière, eau) et voilà… ce qui réduit pas mal les possibilités de connaître les gens…
Pareil pour les stations-service, où les gens demandent toujours le truc typique aux motards, d’où venez-vous, où allez-vous… ben là on ne comprenait pas ce qu’ils demandaient et on pouvait encore moins répondre…
Enfin, les courses étaient terminées, nous allions dîner au village puis retournions à l’hôtel, avec un petit arrêt photo avant d’arriver… .

Le lendemain il a plu toute la journée, alors nous avons profité pour nous reposer à l’hôtel et chercher un endroit où aller 2 jours après quand se terminait notre réservation, vu que l’on n’avait rien de prévu mais nous n’avions pas non plus envie de rentrer. Nous avons passé la journée avec la carte (République Tchèque, Autriche, Allemagne, Bénélux) et le portable à chercher où il y avait des virages et un endroit où dormir.
Le lendemain nous partions faire une petite balade dans les montagnes qui faisaient frontière avec la Pologne.

Nous avons fait un bon « petit » tour, sans trouver vraiment de paysages dignes de photo, sommes passés côté Polonais où nous avons fait tous les kilomètres coincés derrière des voitures qui allaient à 50km/h, sans pouvoir doubler, et nous avons fini la journée (surtout Juan) complètement crevés après 9 heures sur les motos sans vraiment en profiter.

Le lendemain nous quittions la République Tchèque… Mais ce n’était pas encore l’heure de rentrer…
A suivre…
V’s
Balades
Virolos dans les Vosges
Pour nous motards, le pire de la région parisienne c’est qu’il n’y a pas de virages. C’est tout plat, il n’y a que des champs de betteraves autour (avec leurs panneaux bizarres)

et des bosquets où se cachent des gendarmes avec leurs jumelles à prunes…
Pour échapper à cette zone de non-virages, nous profitions d’un week-end de 3 jours pour partir à la chasse au trésor : des virolos.
Nous sommes partis un vendredi après manger, tranquillement, pour faire environ 400km… de ligne droite, vers l’Est, destination Les Vosges. Là-bas il y a des montagnes, et qui dit montagnes dit Viroloooooooos 🙂 .
Nous sommes arrivés un peu crevés par toutes ces lignes droites ennuyeuses au milieu des champs.
Après un repas « léger » de Tartiflette au Munster… nous nous sommes couchés tôt pour profiter du samedi au maximum.
J’avais prévu un itinéraire, mais nous nous sommes perdus plusieurs fois. Mais ça nous était égal parce qu’on n’avait pas d’endroit précis à visiter, on voulait juste profiter de la route, des virolos, et des paysages. Finalement on a fait à peu près cette route :
« Mémorial du Linge »– bataille de la 1ere Guerre Mondiale, les troupes françaises et allemandes s’affrontèrent du 20 juillet au 15 octobre 1915 : 17000 morts…



Il y avait de jolies couleurs de printemps, avec différents tons de verts, qui ne ressortent pas très bien sur les photos, le ciel était nuageux et même si le soleil n’était pas loin, la lumière était compliquée, ne permettant pas de très bonnes photos avec mon objectif.

Les habitants de la région :

Vue depuis la route entre « Grand Ballon », autrefois appelé « Ballon de Guebwiller », le plus haut des Vosges (1424m) et Cernay :










De retour vers l’hôtel :


En tout nous avons fait à peu près 200 bornes… de virolos, pour recharger les batteries avant de prendre le chemin du retour le lendemain. 400km de ligne droite au milieu des champs, en plus cette fois accompagnés de tous les conducteurs du dimanche de retour de week-end…
Mais le jeu en valait la chandelle 😉
V’s
Voyages
Voyage de noces- Troisième semaine
Si vous avez raté la première semaine c’est ici:
Voyage de noces- Première semaine
Et la deuxième ici:
Voyage de noces- Deuxième semaine
Le lundi nous devions reprendre la route, pour notre 3ème semaine, dans le Sud de l’Irlande. 547km, 6 heures de route d’après Google…
Ci-dessous la carte globale de notre voyage (sans compter les petits itinéraires de chaque zone):
Route sans incident, quelques averses, courtes mais assez nombreuses, certaines un peu fortes !!! Un gros coup de speed parce que nous n’avions pas fait le plein avant de partir (mea culpa) et nous avons fait plus de 100 bornes sans voir de station-service… Jusqu’à ce que Juan ait la bonne idée de mettre en route le TomTom (où il avait eu la bonne idée d’enregistrer les stations-service avant de partir…) et de sortir de l’autoroute. J’étais sur la réserve depuis plus de 20km, 230km parcourus avec le plein…
Donc arrivée à Killarney, co. Kerry, en fin d’après-midi, bien crevés par le voyage et la pluie. Cette fois nous étions en Bed & Breakfast.
Nous avons aussi vu de beaux paysages avec la route de « The Ring of Kerry », une route avec de très belles vues, montagnes, mer et lacs aussi…
malheureusement certains tronçons de route étaient en très mauvais état, et les derniers 60km nous sommes restés coincés derrière une voiture à 60 à l’heure maxi, puis un camion, sans possibilité de doubler… Une bonne partie de la journée sur la moto, bien crevés à l’arrivée…





Notre dernier jour a été pluvieux, nous en avons donc profité pour faire du « shopping souvenirs » dans la ville, très touristique.
Notre meilleur moment, hors route, a été notre première soirée pub, avec une bonne soirée conversation avec un monsieur du village. De bons moments de partage.
Hélas les vacances se finissent, le temps en est morose.
Nous partons le jeudi matin direction Rosslare, 260km, 3h30 d’après Google. Un peu plus en réalité, avec la pluie presque toute la matinée. Ça s’est calmé juste avant le repas, à Waterford, et arrivée plutôt secs.
Les propriétaires du dernier B&B étaient très accueillants. Pour dîner nous sommes allés dans un pub proche de là, qui était plein à craquer (19h) et donc pour patienter (on n’avait pas encore faim), nous avons pris notre dernière pinte de Guinness pour Juan, de Cidre pour moi.

Le dîner était très bon et le staff très sympa. Tellement, qu’on y est retournés le lendemain midi pour le repas avant de prendre le ferry.



Le voyage de retour a été pour moi (et du coup aussi pour Juan) moins agréable que l’aller, la mer était un peu agitée et j’ai été malaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaade…
A l’arrivée à Cherbourg, il a fallu se réhabituer à conduire à droite… et reprendre les bonnes vieilles habitudes… Un pauvre irlandais tout juste débarqué aura fait les frais des bonnes coutumes françaises. Première double voie en sortant de Cherbourg, limitée à ?? (j’ai pas vu le panneau), on croise un motard qui nous fait signe de ralentir. 2ème tronçon aussi double-voie à 90 (on se demande pourquoi), donc on respecte… et un irlandais nous double à 110-120… Tout à coup 2 gendarmes à moto sortent de nulle part, le prennent en chasse et l’accompagnent pour sortir à la première sortie… Welcome to France ! Bienvenues à la réalité, fin des vacances…
Bien rentrés sans encombre par des routes ennuyeuses, et un jour de rab pour se reposer.
Je me souvenais de l’Irlande comme un pays superbe et des gens hyper chaleureux, et j’ai retrouvé un pays magnifique avec des gens magnifiques… on espère pouvoir y retourner bientôt.
Voyage de noces : 3599,3km de pur bonheur.
V’s
Road Races
Voyage de noces – Deuxième Semaine
Après notre première semaine de voyage de noces dans le Connemara, le lundi suivant, la tête pleine de paysages, nous repartions pour 380km – environ 6 heures de route.
Les routes irlandaises sont très variées, on a des tronçons de Nationales très très larges, avec de la place pour 3 voitures, plus une BAU aussi large qu’une voie de chaque côté, ce qui fait que les gens doublent même avec des voitures qui arrivent en face (ce qui est un peu surprenant…). Les véhicules plus lents en général se poussent sur la BAU pour laisser passer les autres. Et en général les gens remercient en mettant les feux de détresse.
Puis on a des routes, aussi « Nationales » beaucoup plus étroites et en virages, sans BAU, mais qui sont aussi limitées à 100km/h ! Il faudrait être malade pour aller à cette vitesse-là sur ces routes ! Souvent la partie la plus à gauche est défoncée et il vaut mieux rouler en longeant la ligne blanche centrale.
Enfin, il y a des tronçons franchement en mauvais état, avec des trous et des bosses à y laisser la fourche, le dos, et tout le reste, aussi souvent limités à 100 (ou 80). Vu l’état des routes marquées en rouge et en jaune sur la carte Michelin, on a évité les routes marquées en blanc (sauf erreur d’aiguillage 😉 ).
Il faut aussi compter l’incontournable de l’Irlande : les moutons… que l’on peut trouver facilement en pleine nationale limitée à 100 et en bon état… à traverser la route.
Tout ça (sauf les trous à se casser la gueule) fait le charme de l’Irlande…
Donc nous voilà partis pour l’Irlande du Nord, que je ne connaissais pas (la dernière fois que j’étais en Irlande, les événements là-haut ne permettaient pas vraiment d’envisager y faire du tourisme, heureusement les temps ont changé). Route sans problème et sans pluie. Arrivée fin d’après-midi à Armoy, lieu de notre 2ème semaine, aussi dans une location. Cette fois, d’anciennes écuries transformées en petites maisons. La nôtre était très chouette.
Après une petite visite au village pour acheter de quoi survivre le soir, un peu de repos s’impose. On fera les grosses courses le lendemain à Ballymoney.
L’après-midi, nous visitons le Mémorial de Joey Dunlop et de son petit frère Robert, originaires de Ballymoney et à qui la Mairie, entre autres, a rendu ce petit hommage.


Le mercredi nous avons fait la seule visite touristique de la semaine, par manque de temps. The Giant’s Causeway (La Chaussée des Géants) est un site protégé et très particulier avec des formations rocheuses très spéciales, d’origine volcanique et découvertes au fil du temps par l’érosion.
Bon, vu ma description ennuyeuse, mieux vaut laisser parler les photos…




Le soir il y avait au village un show de motos de collection organisé par l’AMRRC, le club qui organise la « Road Race » depuis 4 ans dans ce petit village, et raison principale de notre choix pour cette destination pour notre 2ème semaine.
Armoy est le village où habitaient Joey Dunlop, son frère Jim et leurs amis Franck Kennedy et Mervyn Robinson, qui formaient à l’époque « The Armoy Armada », 4 amis passionnés de moto et fins pilotes. Armoy était donc à l’époque leur lieu d’entraînement (illégal bien sûr) pour les courses. Le village a dédié un parc à leur mémoire (le seul des 4 toujours en vie est Jim Dunlop), avec une statue de pierre et une reproduction au sol des circuits de Armoy et de la NorthWest200.


Il y a 5 ans, le club représenté par le frère de Franck Kennedy, Bill, a décidé d’organiser une Road Race sur le circuit qu’utilisaient les 4 potes pour s’entraîner et mettre au point les motos.
Nous voilà donc à voir de jolies motos… dans une ambiance familiale (tout le village est là), et les gens du club super chaleureux et sympas, qui nous on invités à un café/sandwich, puis à aller au pub d’en face où nous avons pu parler avec plein de gens sympas.
Le jeudi nous sommes allés au Musée de Ballymoney où il y avait un hommage aux anciens « concurrents » de The Armoy Armada, « The Dromara Destroyers » (un village voisin) de l’époque, avec certaines de leurs motos. Suivi d’une visite du Musée avec une exposition temporaire sur Joey Dunlop et les Road Races en général.
Pour terminer en beauté, une petite visite au Bar de Joey Dunlop, qui est resté familial et dont le fils aîné était derrière le bar.

Enfin arrive le vendredi… jour des entraînements.
Le matin nous sommes d’abord allés faire quelques photos à « The Dark Hedges », une petite route bordée de hêtres, que le photographe Stephen Davison a immortalisée dans son superbe livre « Between the Hedges » (hautement recommandé pour les fans de Road Races, ou pour le devenir…).


Après une bonne session photo et un repas tranquille, nous allons jusqu’au village et marchons autour du circuit pour essayer d’atteindre le dernier virage avant la ligne d’arrivée (Balaney Cross). Malheureusement nous nous faisons surprendre par l’annonce de la fermeture des routes alors que l’on était en train de se balader dans le paddock.

On finit par courir pour atteindre le virage en question, mais c’est trop tard, alors on s’arrête dans un champ ouvert aux spectateurs avec un bar et un camion de fish & chips. Donc finalement ce n’est pas si mal ! (Kennedy’s Corner)
Les entraînements durent toute l’après-midi, la vitesse est impressionnante. Il y a une légère bosse en virage devant nous qui fait que les pilotes ont constamment la roue avant levée. Mais le plus impressionnant c’est la vitesse à laquelle ils vont sur CETTE route ! Avec les bouches d’égouts, les poteaux, les trous, les bosses, et les « non –échappatoires » sur les côtés…
Guy Martin

Une super après-midi à faire des photos, avec de nouveau les gens qui viennent te parler, les voisins qui t’offrent une bière….
En fin d’après-midi la pluie a hélas fait son apparition, une bonne averse de plus d’une heure qui a forcé l’organisation à arrêter les entraînements, puis finalement à les reporter au lendemain. Nous sommes repassés côté paddock, sous la pluie (on pouvait en fait y accéder par l’intérieur du champ…) en attendant que les routes soient rouvertes. Nous y avons vu Guy Martin, Michael Dunlop… tout est ouvert au public, on peut voir les pilotes et les motos sans problème.
Une fois la route ouverte nous sommes rentrés nous reposer pour être frais pour le grand jour.
Samedi c’est le grand jour. Nous voilà partis, à l’avance cette fois pour ne pas nous faire piéger à nouveau par la fermeture des routes ! Et nous avons trouvé une super place à « Acheson’s Leap », avec une superbe vue sur une petite bosse…
On discutaille avec nos voisins de mur (on est sur un terrain à vendre, donc derrière le mur du jardin, à 2 mètres de la route) en attendant le début.
La journée commence avec les entraînements qui n’ont pas eu lieu la veille à cause du mauvais temps. La journée est ensoleillée, bonne température 23-25°C, quelques nuages de temps en temps.
Là aussi la vitesse est impressionnante, les sauts aussi, c’est génial. On est vraiment près des pilotes.
Puis les courses commencent, 10 courses en tout ; le nombre de tours a été réduit afin de pouvoir faire les entraînements manquants et les courses.
Les courses sont tout simplement impressionnantes, un truc de malade, la vitesse, les conditions de la route, la proximité, l’ambiance. Franchement à mon goût largement plus captivant que MotoGP (pas vraiment une référence c’est vrai…) ou Superbikes, ou toute autre course que j’aie pu voir sur circuit. En plus d’être plus facile pour faire de chouettes photos sans avoir un appareil de professionnel 😉 .
J’ai jamais autant dit « waouh » de ma vie… Le vendredi et le samedi, nos divers voisins nous ont demandé « c’est votre première Road Race non ?» lol
Place aux photos:
Doc John
Guy Martin 
Davy Morgan
Andy Farrell
Jamie Hamilton
Rodney Patton & Jeremy Mc Williams
Michael Dunlop
Davy Morgan
Derek Mc Gee

William Dunlop
Michael Dunlop
Le seul « hic » est que comme je connais pas (encore) les pilotes, ça fait pas pareil de suivre la course que dans mes habitudes, où tu attends que machin ou truc passe et repasse. Mais du coup on profite pas mal du spectacle, des sauts, de l’action.
En résumé, pour la proximité, la vitesse, l’ambiance, c’est pour moi la meilleure façon de profiter des courses de moto. Armoy est une « petite » course, le circuit est court (3.03miles = 4,9km), organisé par des gens du village (petit village de 414 habitants d’après la Wikipedia), très bien organisé d’ailleurs, les pilotes n’ont pas la pression du TT de l’île de Man et sont sans doute plus accessibles.
Les locaux nous ont dit, qu’à part revenir à Armoy, nous devrions faire l’Ulster Grand Prix (plus que la Northwest 200 plus touristique), et bien sûr l’incontournable TT de l’Ile de Man.
Les pilotes sont des gars et des hommes de tous âges, et des passionnés, vraiment. Vu le montant des prix, il y a peu de chance d’en vivre ; ils y dépensent sans doute plus que ce qu’ils gagnent… Un local nous a d’ailleurs dit que certains pilotes reversent le montant des prix aux clubs organisateurs…
Bref, on espère pouvoir y retourner très bientôt…
Les courses se sont terminées vers 17h, la route a rouvert et nous sommes allés déposer nos affaires avant de retourner au village pour une pinte ou deux (ou trois…). Là encore une fois on a discuté avec des gens très sympas, avant de devoir finalement nous décider à rentrer. En passant devant le 2ème pub du village, un gars avec qui on avant discuté une heure avant nous appelle. Nous traversons. Michael Dunlop était en train de boire une bière et de discuter et on a pu discuter un petit moment avec lui, et faire des photos pourries avec notre portable. Très sympa pour la petite conversation.
Bref, on a bien dû finir par rentrer… à contrecœur…
Le dimanche, il a plu presque toute la journée, on en a profité pour se reposer…
Le lundi nous devions reprendre la route, pour notre 3ème semaine, dans le Sud de l’Irlande. 547km, 6 heures de route d’après Google…

A suivre…
Voyages
Voyage de noces- Première semaine
Cette année 2013 nos vacances étaient un peu spéciales car nous partions en Voyage de Noces. Destination : l’Irlande. Pourquoi ? Je suis allée 3 fois en Irlande (quand j’étais jeune), la dernière pour un séjour de 7 mois quand j’étais étudiante comme jeune fille au pair, et j’avais tellement de beaux souvenirs que je m’étais jurée d’y retourner. Et je voulais que Juan la connaisse aussi pour pouvoir partager avec lui mon amour pour ce pays. Alors c’était l’occasion !
Nous avions prévu de partir avec nos 2 motos, c’était aussi l’occasion vus les frais multipliés.
Nous avons mis le temps à préparer le voyage, achat des valises pour le SV, mise à jour de la maintenance des motos, préparations diverses pour le voyage, listes interminables de choses à ne pas oublier (ça c’est moi…).
Avant de connaitre Juan j’avais toujours mes affaires prêtes largement à l’avance… depuis quelques temps déjà, on fait toujours nos valises à l’arrache (bon, avec la liste quand même, faut pas déconner…) le matin du départ, et au final, on part toujours à 11h…
Enfin, en ce beau samedi 13 juillet, nous voilà prêts à partir, donc aux alentours de 11h bien sûr (même pas fait exprès)…
Le plan pour la route est d’éviter les péages, donc récupérer la N12 à Versailles et prendre par Evreux, Dreux, Lisieux, Caen, pour s’arrêter pour la nuit à Bayeux. J’ai mon GPS activé, sous forme de papier collé sur le réservoir (pas eu moyen de trouver en magasin des pochettes à aimants à mettre sur le réservoir, on a trouvé que des sacoches…), et Juan se charge du vrai GPS sous forme de Tom Tom offert pas mon beau-papa (merci !), en cas de panne du mien 😉 et qui nous a été bien utile soit dit en passant.
Voyage tranquille et ennuyeux, avec pause sandwich sur une aire de repos, temps idéal, soleil mais pas trop chaud, c’est les vacances !
Arrivée à Bayeux en milieu d’après-midi, pour se rafraîchir un peu et visiter la Cathédrale avant d’aller dîner…


Dîner un peu trop long à arriver, du coup on avait prévu d’aller voir les feux d’artifice (13 juillet oblige), mais on était tellement crevés qu’on s’est endormis… je les ai juste entendus dans mon sommeil, Juan même pas…
Départ le matin après le p’tit déj’ et avoir réinstallé les valises, direction Cherbourg où nous attend le ferry.
Arrivés (trop) tôt, on boit un coup avant de manger de copieuses pizzas. Puis arrivée dans le port d’embarquement 2 heures avant, on attend avec tous les autres (voitures, caravanes, camping-cars, motos, camions…)… et on va tous tenir là-dedans ????
Environ 1 heure avant le départ, on nous appelle pour embarquer, les motos preum’s. On ne fait pas attention et on nous sépare, ma moto à gauche, celle de Juan au milieu. Au départ c’est pas trop gênant, mais quand entre les 2 c’est rempli de 3 files de bagnoles collées les unes aux autres, c’est pas très pratique pour se rejoindre chargés de valises… bref. Là c’est pas terrible, on nous dit, « vous avez les sangles et les cales, démerdez-vous »… Heureusement le couple de Belges très sympa devant moi m’aide à attacher la moto… Après avoir déchargé les valises et le top case, je vais voir où en est Juan. Problème avec sa moto : quand il la sangle par la gauche, la moto tombe à droite. On essaie de la sangler par la droite, elle tombe aussi vers la droite… Désespérés, on appelle un gars du ferry à la rescousse… avec 3 cales qui soutiennent le bras oscillant, la moto ne bouge plus… ouf… Enfin, on réussit à réunir toutes nos affaires (2 valises, 1 top case, les sacoches, 1 sac à dos, 2 casques…) et à arriver à notre cabine. Tout ce qu’on n’avait pas transpiré sur la route grâce à la température idéale, on l’a sué à grosses gouttes en ½ heure dans la cale du ferry, l’horreur…
Une bonne douche plus tard, nous voilà en visite du ferry. D’abord sur les ponts extérieurs pour voir le ferry s’éloigner du port et prendre la mer. La mer était très calme et tout le monde était sur le pont.
La traversée en ferry (16heures quand même) s’est avérée très agréable, le ferry est vraiment tout équipé pour rendre la traversée agréable, cafés, pubs, restaurants, un ciné, magasin… à des prix abordables (ils pourraient abuser on n’a pas le choix, ce n’est pas le cas).
Nous avons eu droit à un superbe coucher de soleil, à la compagnie de 3 fous de bassan qui accompagnaient le ferry, à un dîner « sandwich » sur le pont solitaire (venté, ça oui…), notre première Guinness dans le pub au clair de lune… et toujours une mer d’huile nous rappelant à peine que nous étions sur un bateau…


Après une nuit tranquille, nous sommes arrivés à l’heure prévue à Rosslare, co. Wexford, Irlande.
Descente à la cale, décrochage de la moto (avec l’aide du toujours très sympa couple de Belges de devant…), selle un peu déformée par les sangles malgré les protections mais bon…, et montage des valises, top case etc… et descente du ferry assez rapidement (personnel super efficace).

Après un petit arrêt au pied du ferry pour terminer de « s’habiller » en motard, nous prenons enfin la route, par la gauche bien sûr… Le plus compliqué étant les (nombreux) ronds-points. Pas pour ne pas se tromper de sens, mais surtout pour s’habituer à regarder à droite avant de s’engager, et pas à gauche.
Nous avons un bon bout de route à faire ce jour puisque nous devons aller directement dans le Connemara, pointe Ouest de l’Irlande (Rosslare étant au Sud Est). Pas énormément de kilomètres (370) mais en Irlande, suivant les routes, et plus les arrêts tous les 150-200km pour faire de l’essence et reposer les fessiers, les kilomètres chiffrent vite en heure… et sachant que le ferry arrivait à 11h30, le temps de débarquer et de trouver un endroit pour manger rapidement, il ne fallait pas trop tarder pour continuer pour ne pas arriver trop tard et pouvoir dîner quelque chose avant que tout ferme.
En effet, nous avons fini par arriver vers 20h30, sans pluie, mais avec un vent latéral sur une bonne partie de la route, par des nationales plus ou moins large, un mini tronçon d’autoroute, et un bon bouchon pour contourner Galway.
La clef était sur la porte, on décharge toutes les valises/sacoches à l’arrache et sans se changer, on reprend les motos et on redescend au village (environ 3km de route de campagne, dont une partie tout juste refaite à la française, c’est-à-dire à base de gravillons…).
On se gare dans ce qui semble être la rue principale et on fait le tour des pubs (il n’y a que ça dans la rue pratiquement). Les cartes se ressemblent et ne sont pas vraiment « pas cher ». On se rendra compte plus tard que le village vit du tourisme, et en profite…
On finit par se décider pour l’un d’entre eux, et on a bien choisi, il y a une belle vue sur une baie. Service agréable, bon repas (pas très copieux pour Juan 😉 ), un peu cher… mais bon, on a pu manger c’est l’essentiel.
On était un peu crevés par la route alors on est remontés direct pour s’installer. On avait pris une location pour la semaine. C’étaient de petites maisons qui, lors de l’occupation anglaise, étaient habitées par les garde-côtes (et leur famille). Au moment de l’Indépendance, l’endroit a été brûlé. Puis reconstruit par l’actuel propriétaire qui les loue pour les vacances. La vue sur la baie est magnifique, depuis la chambre et le salon. Un endroit de rêve.
Le logement :

La vue:

Et le propriétaire aime bien discutailler et raconter des anecdotes sur l’histoire des lieux et de la région, ce qui est très sympa.
La première semaine est celle où on a fait le plus de kilomètres, sous forme de boucles dans le Connemara et jusqu’à un peu plus haut, co. Mayo. Trois jours d’affilée nous avons fait 180-200 km par jour, pratiquement toute la journée sur les motos.
Le Connemara est un endroit magnifique, magique. On est entourés de montagnes de velours vert, avec une végétation de montagne, des lacs de montagne, et pourtant on est à côté ou à quelques kilomètres de l’Océan. Basiquement, on roulait, puis on s’arrêtait pour prendre des photos, puis on roulait, puis on s’arrêtait pour prendre des photos, et ainsi de suite toute la journée… Nous avons eu un temps magnifique cette semaine-là, 23-25°C en moyenne la journée, toujours avec un peu d’air frais, et avec une pointe à 30°C notre dernier jour de « boucle », un peu trop chaud et pas très pratique quand on s’arrêtait… obligés de s’enlever les vestes pour ne pas crever de chaud.
J’arrête les descriptions et laisse un peu parler les photos…
1er jour : Sky Road- Clifden

2ème Jour
Ballyconneely
Roundstone
Bog Road
Coral Beach
3ème Jour
Près de Leenane
Lough Corrib
Lough Mask

Lough Nafooey



4ème Jour
Doo Lough (nous l’avons surnommé « le lac des taons »- Juan en a encore les cicatrices…)
Westport Bay
Croagh Patrick
Couchers de soleil et lune sur Sky Road:



Autant dire que les 2 derniers jours on en a bien profité pour ne rien faire, à part visiter les pubs du village et profiter un peu de la Guinness pour Juan et la Bulmers/Magners (cidre) pour moi…


Le lundi suivant, la tête pleine de paysages, nous repartions pour 380km – environ 6 heures de route.
Voyages
Champagne
Le dernier week-end d’octobre, avec un week-end de 3 jours devant nous, nous avons décidé d’aller faire un tour en moto, comme j’aime, en prenant le temps de s’arrêter pour prendre des photos.
Au départ nous avions prévu de prendre les 2 motos, mais un problème de fuite de liquide de refroidissement du SP2 nous en a empêché et nous avons finalement dû partir les deux sur ma moto.
La destination du week-end était la ville de Reims, en Champagne.
Un des côtés négatifs de Paris et alentours, motardement parlant, c’est que tout est plat, sans virage, tout droit. Alors la route pour arriver aux destinations n’est en général pas très motardement intéressante. Malgré cela, nous avons gardé la bonne habitude d’éviter les autoroutes.
Nous sommes partis le vendredi tranquillement après le repas, le ciel était très nuageux, de ces nuages très bas, où on a l’impression que c’est le crépuscule toute la journée. Mais au moins il ne pleuvait pas.
Nous avions 180km á faire : la dernière partie entourés de vignes et avec quelques virages (depuis qu’on habite à Paris, on a pris l’habitude de les compter 😀 )
Nous avions réservé une Chambre d’Hôtes à une vingtaine de kilomètres de Reims, tenue par un couple charmant et accueillant (en plus d’être motards) – très recommandable pour passer quelques nuits et visiter les alentours.
Nous sommes arrivés à temps pour qu’ils nous indiquent un endroit où aller diner à quelques kilomètres. Nous y avons très bien mangé.
Le samedi le jour s’est levé avec un soleil magnifique, mais avec un froid de canard. Nous avons pris la moto pour aller jusqu’à Reims, où nous avons visité la Cathédrale.


Dehors le vent était glacial. Juan était congelé (moi j’avais plusieurs couches « anti-froid »). Après une pause « technique » thé/chocolat chaud pour se réchauffer, et un petit tour aux alentours de la Cathédrale,


nous sommes allés manger.
L’après-midi nous sommes allés visiter un petit Musée de l’Automobile, fondé il y a quelques années par un designer de Renault (Charbonneaux) avec sa collection personnelle qui fut ensuite complétée avec de nouvelles acquisitions du Musée et avec des voitures privées prêtées. Il n’est pas très grand mais il a un certain nombre de pièces intéressantes. Par contre il y a peu de motos, quelques une qui ont bien besoin d’être restaurées.
1er véhicule à vapeur

Citroen Maseratti

Un tandem à moteur avec sidecar…

Après le Musée, nous avons décidé d’aller voir la ville d’Epernay, où sont basés la plupart des sièges des plus grandes marques de Champagne. Nous sommes arrivés un peu tard pour visiter une des caves.
Nous sommes donc juste allés diner puis nous nous sommes perdus dans la « Montagne » de Reims (qui sont plutôt des collines) alors qu’il faisait déjà nuit, mais avons finalement réussi à retrouver le chemin de la chambre d’hôtes, où nous sommes arrivés complètement gelés.
Le lendemain il fallait prendre le chemin du retour, bien que nous avions un peu de temps devant nous. Nous avons profité de la matinée pour partir à la recherche d’un Moulin qu’il y avait sur une photo et une peinture de nos hôtes. Nous avons trouvé le joli moulin en question, et nous sommes arrêtés un bon moment au milieu des vignes colorées d’automne.




Nous avons continué notre chemin par « la Route du Champagne« , qui passe au milieu de la « montagne », devant un certain nombre de caves de Champagne.


Nous nous sommes arrêtés dans le village de Gueux.

Il y a un certain temps on y faisait des courses automobiles et de moto: pour la première fois lors du « Grand Prix de la Marne » en 1926, puis le 1er Grand Prix de France en 1938, puis la première course officielle de Formule 1 en 1950 – et la dernière course de de Formule 1 en 1966, et la dernière course du Championnat de France de Moto en 1972.
Une association locale a réparé la zone des boxs et les gradins de la ligne d’arrivée.



Après un certain nombre de photos (la plupart ne sont pas sorties étant donné que mon appareil photo- de toujours, analogique- a décidé de ne plus fonctionner correctement et les couleurs ne sont pas bonnes- les meilleures photos sont celles prises avec le téléphone portable…), nous avons dû nous décider à aller manger et prendre le chemin du retour…

En conclusion : Une zone superbe pour aller se promener et faire de jolies photos, nous reviendrons… quand il fera moins froid…
V’s
Balades, Voyages
100.000km
Ce post est une traduction d’un article écrit pour et publié en Mai 2010 dans le magazine espagnol « LA MOTO:
J’ai commencé à m’intéresser aux motos à 14 ans, mais ce n’est que 10 ans plus tard, récemment installée à Barcelone, et avec l’excuse de rendre plus faciles les allers-venues au boulot, que j’ai décidé de passer le permis moto et de m’acheter ma première moto, une Kawasaki ZZR250 achetée avec 20.000km et revendue 3 ans plus tard avec presque 80.000km.
En Mai 2005, j’ai acheté ma deuxième et actuelle moto, une Suzuki SV650S, choisie principalement pour sa ligne (esthétiquement je préfère les sportives, mais elles ne sont pas très adaptées à ma conduite… « tranquille »), et pour son caractère de bicylindre.
En plus de l’utiliser pour les déplacements quotidiens au travail, j’aime aussi les sorties dominicales, mais surtout, quand je me régale vraiment, c’est en voyageant. En fait, cette moto n’est pas le modèle le plus approprié pour voyager, au niveau de la position de conduite, surtout pour mon mètre soixante, mais enfin, on s’y habitue, et en tous cas, je dois reconnaître que je n’ai rien à redire de son comportement et de sa fiabilité.
Ce même mois de mai 2005, nous avions décidé de baptiser la moto en passant un week-end au camping motard d’Anzanigo (Pyrénées Aragonaises). Le voyage fut assez rude pour mon mari qui me suivait avec sa moto (Honda VTR 1000 SP2), vu que pour le rodage, je ne pouvais pas dépasser les 108km/h.
Mallos de Riglos 2005


Le retour fut pire… nous avons mis environ 11 heures pour parcourir les 350km qui nous séparaient de Barcelone. Et ce, pas à cause de la vitesse de pointe, mais plutôt de la moyenne de vitesse, parce que je m’arrêtais toutes les 5 minutes pour pratiquer mon deuxième hobby… la photographie. Il faut quand même reconnaître que cette zone des Pyrénées (Aragonaises et Catalanes) en vaut la peine.

Cette même année, pour m’assurer de bien l’essayer, et une fois l’été arrivé, nous sommes allés à ma première concentration moto, de nouveau dans les Pyrénées Aragonaises. Puis sont arrivées les « grandes vacances », avec d’abord un voyage en solo, pour rendre visite à des copains à Marseille et des copines à Lyon, et avec un retour mémorable sous la pluie (Toulouse-frontière sous une pluie battante sur autoroute… je m’arrêtais toutes les 2 stations service pour sécher un peu…) jusqu’en Espagne, où j’ai retrouvé mon mari à Bilbao, pour continuer notre route jusque dans les Asturies, puis en Galice (Ferrol, puis Sanxenxo).
Ile de la Toja 2005

Les années suivantes, nous avons fait quelques voyages, principalement en Espagne : en désordre, et à certains endroits plusieurs fois : Cazorla (Jaén, Andalousie), Almería (Andalousie), Madrid, Valencia pour le SBK 2008, Teruel (Aragon), Burgos, León.
Sans oublier les Asturies et la Galice où nous allons chaque été.
Mirador del Fito – Asturies 2009


Mirador de San Andrés de Teixido – Galice 2009

Notre route des vacances d’été jusqu’aux Asturies passe toujours par les Pyrénées (Jaca), routes en virages avec des paysages superbes.
Plus d’une fois nous avons fait une pause de quelques jours dans cette zone, côté espagnol (Biescas en 2008, à deux motos, avec une incursion côté français, dans le brouillard…)
Sur le chemin de Bielsa 2008

ou français (Cauterets- été 2009, en duo, avec un mauvais calcul kilométrage/temps pour la route, et les cols du Tour de France qui se faisaient interminables…).
En route pour le Col d’Aspin – 2008

L’autre pays visité durant ces années est le mien, la France, principalement la zone de Lyon, et en redescendant, un arrêt obligatoire pour raisons mécaniques (changer le kit de transmission, pas malin de partir en voyage sans vérifier le temps de vie restant… première et dernière fois que ça m’arrive !) à Millau, en passant par les Gorges du Tarn, à un rythme tranquille pour mon mari (on était en duo), forcé par l’état de la chaîne… L’arrêt forcé en valait quand même la peine!
Viaduct de Millau – 2007

La plupart des voyages ont été faits entre mai et septembre, en profitant des week-ends à rallonge et des vacances. Pour voyager, on essaie toujours de trouver des trajets qui passent par des routes secondaires en virages, en mettant plus de temps, mais en profitant de la route, des paysages, et en s’arrêtant dès qu’on peut (et que mon mari me le permet ;-)) pour prendre des photos. Bien que souvent le retour des vacances finit par se faire “en vitesse”, en moins de temps, en passant par les autoroutes ennuyeuses.
Ma moto je l’ai surtout utilisée en tant que conductrice, mais j’en ai aussi testé le siège arrière quelques fois pour les voyages, vu qu’il est hors de question d’utiliser la moto de mon mari en duo sur les longs trajets (une torture… pour les deux!). La position en tant que SDS sur le SV n’est pas inconfortable, on peut rester assez droit (mon mari me coupe le vent), beaucoup plus que quand je la conduis. Il est vrai cependant que la selle arrière, pas très rembourrée, devient un peu inconfortable après plusieurs heures dans la même position.
Durant ces 4 ans et quelques, j’ai aussi fait avec elle un certain nombre de sorties “dominicales”, surtout en Catalogne espagnole, principalement en direction de Tarragone et Gérone. En groupe, en solitaire ou en duo, en conduisant ou comme SDS. L’important est de profiter de la route, des paysages, et de la compagnie (toujours à la queue du groupe, en général je sers de “moto-balai”)…

La Llosa del Cavall – 2009

En route vers le Col de la Bonaigua – 2009


Tout au long de ces 100.000km, je n’ai eu aucun problème mécanique, et un seul problème électrique minimal. En plus de l’entretien normal (que nous lui faisons nous-mêmes depuis la fin de la garantie), j’ai changé (pour usure et amélioration) l’amortisseur arrière, et les ressorts de fourche. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai même pas eu besoin de changer une ampoule. Et la batterie pour l’instant ne donne pas de signe de faiblesse.
Le seul “extra” qui a été ajouté sont les poignées chauffantes, qui sont un luxe pour les déplacements et les voyages en hiver (et quand il pleut!).
30/01/2010 – 100.000km

Pour conclure, durant les 100.000km parcourus avec elle, au soleil, sous la pluie (à midi, ou à minuit… ;-)), dans le froid ou la chaleur, je n’ai pas pu me plaindre une seule fois de son comportement. C’est une moto très agréable et amusante à conduire, peut-être plus adéquate pour une utilisation sur parcours de courtes-moyennes distances, bien qu’elle ait un comportement sans tâche sur les longs trajets, le seul hic étant la position de conduite qui finit par donner mal au dos.
Pour l’instant je n’ai pas l’intention de la changer pour une autre à court ou moyen terme, alors j’espère qu’elle durera encore au moins 100.000km de plus… avec encore plein d’autres photos!
V’s



Balades
Un joyeux anniversaire
Le 30 du mois je fêtais mon anniversaire.
Pour l’occasion Juan m’avait offert un « week-end en moto avec droit à tous les arrêts-photo que tu veux« .
Nous avions prévu de partir tôt le matin du 1er vers une destination inconnue (de moi). Nous avons fait le voyage avec ma moto, moi comme SDS, pour profiter du paysage…
Nous nous sommes levés tôt… et voyant qu’il pleuvait beaucoup, avons décidé… de nous recoucher une heure de plus, pour voir si ça s’arrêtait. Nous nous levions donc de nouveau une heure après, mais il pleuvait toujours… Tant pis, nous nous levions, décidions de préparer les affaires et de partir une fois prêts. Vers 11h la pluie s’arrêta et le soleil fit son apparition. Nous allions chercher la moto, mettions les sacoches, enfilions les vêtements de pluie au cas où, et sortions enfin.
Juan me dit que la première étape était d’aller « jusqu’à Sant LLorenç de Morunys ». Je connaissais bien cette route y étant allée quelques semaines avant… alors je pouvais lui indiquer la route correctement (même s’il avait une carte, je suis un bon GPS, GPS un peu hystérique parfois, mais GPS quand même !). Alors nous commencions, C58, Manresa, Solsona… j’ai été surprise de voir des montagnes enneigées et des paysages que je n’avais pas vus quelques semaines avant en prenant la même route. Soit à ce moment-là elles n’étaient pas enneigées (il avait neigé 1 ou 2 jours avant), soit je n’avais pas vu tous ces paysages parce que je conduisais.
En arrivant près du carrefour qui part vers Sant Llorenç de Morunys, mon mari s’arrêta et me dit qu’il lui semblait que Googlemaps s’était trompé, et qu’il valait mieux qu’on continue direction Bassella pour prendre la route qui va jusqu’en Andorre. Ce que nous avons fait… et nous nous sommes arrêtés pour faire de l’essence et manger au Pans&Company du Musée de la Moto de Bassella. Là, au soleil sur la terrasse, il ne faisait ni chaud ni froid, on y était très bien !
Après avoir repris des forces, nous sommes repartis en direction de l’Andorre, jusqu’à je ne sais où. Nous dépassons Coll de Nargó, et après je ne savais pas où ça pouvait mener à part en Andorre. Juste après « Plà de Sant Tirs » et avec pas mal de circulation sur la route, nous prenons tout à coup une route qui part à gauche. Et là commença notre route « photographique ».
Il s’agit de la N-260, l’ « Eix Pirinenc »; sur ce tronçon de route s’enfilent les virages, d’abord en montée pendant quelques kilomètres avec des vues sur des vallées, des sommets enneigés, d’autres vallées, d’autres sommets enneigés, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour prendre quelques photos…

Nous avions le temps, nous n’avions pas d’impératifs horaire, en fait, je n’ai pas regardé l’heure une seule fois de toute la journée, je ne savais pas quelle heure il était, ni où nous allions…

Nous sommes ainsi arrivés à Sort (« Chance » en catalan), ville célèbre pour répartir de nombreux prix de loterie. À Sort, nous prenons la C13 en direction de Vielha. Sans y arriver. À Llavorsí nous prenons une petite route qui suivait des gorges, il y avait beaucoup de vent. Après avoir tourné sur un chemin erroné, et avoir fait demi-tour nous continuons cette même route jusqu’à un village. Un village d’une vingtaine de maisons, un petit hôtel, et en bar restaurant en face. L’hôtel en question était celui où nous allions dormir. Et je ne savais toujours pas quelle heure il était (et je n’avais même pas vu le nom du village). Il y avait beaucoup de vent, de gros nuages s’approchaient à grands pas, bien qu’on discernait « au bout » de la route un sommet enneigé entre les nuages. Il se mit à pleuvoir. Nous laissions la moto garée devant et entrions dans l’hôtel. La chambre avait une terrasse avec vue sur un ruisseau.

De l’autre côté du ruisseau, un berger, 3 chiens et plein de moutons. Après un repos bien mérité, nous allions faire le tour du village, goûter au bar « d’en face » et faire un autre petit tour sur un chemin qui partait de derrière l’hôtel, le long du ruisseau. Comme le vent était plutôt froid, nous retournions à l’hôtel, nous reposions, dînions et nous reposions de nouveau en rêvant aux paysages enneigés qui nous attendaient le lendemain.
Nous nous levions tôt, prenions le petit-déjeuner (tartines grillées de « pan con tomate » et jambon), et une fois les sacoches faites, nous partions. Nous avions décidé de continuer sur cette même route jusqu’à ce qu’elle se termine. Nous continuions donc dans la Vallée de « Cardós », avec la même montagne enneigée en face, et de temps en temps d’autres montagnes qui apparaissaient et disparaissaient au gré du caprice des virages. Avec quelques villages typiques le long de la route.

Nous arrivions à Tavascan, traversions le village et décidions de continuer par une route qui indiquait une station de ski (fermée, mais la route était ouverte). Alors nous commencions l’ascension, tranquillement vu que la route était mouillée côté ombre, et étroite, bien que plutôt en bon état.
À quelques kilomètres, un arrêt photo… quelle cascade!

Nous continuions la montée, en nous arrêtant de temps en temps pour prendre des photos. Jusqu’à ce que nous arrivions à l’entrée d’un tout petit village (la station?), mais le goudron s’arrêtait là, et entre les pierres, la boue et les flaques-nid-de-poule, nous décidions sagement de faire demi-tour. On reviendra en trail!!!
Après un certain nombre d’arrêts-photo supplémentaires, nous nous retrouvions à Llavorsí. Il était prévu de continuer para la C13-C28 jusqu’à Vielha, et ensuite redescendre par la C230 jusqu’à Pont de Suert, puis N-260 jusqu’à La Pobla de Segur pour s’arrêter manger dans un village où on essaie toujours de s’arrêter quand c’est sur notre chemin pour ses « Torradas » de « pan con tomate » et charcuterie et fromages de la maison, dans un bar-auberge que nous avons découvert par hasard il y a quelques années.
Mais n’allons pas plus vite que la musique…
Nous commencions « l’ascension » par la C13, et au fur et à mesure des kilomètres, nous voyions de plus en plus de neige. Alors on s’arrêtait de plus en plus souvent…


Nous montions jusqu’à nous retrouver « au milieu » de la neige. On ne pouvait pas s’arrêter de s’arrêter. 😀


Il avait dû neiger quelques jours avant, mais la route était complètement dégagée par les chasse-neiges. Une route avec un très bon bitume, et de très beaux virages. Nous nous arrêtions plusieurs fois, l’une d’elles pour faire un bonhomme de neige, qui faisait plutôt peur d’ailleurs, mais bon…

La route montait toujours jusqu’au Col de La Bonaigua. En haut c’était nuageux et il y avait pas mal de vent et beaucoup de neige.

Le panneau du Col côté « montagne » était cassé et à moitié recouvert par la neige.
Après les quelques photos de rigueur, nous commencions la descente. De l’autre côté du col commence la « Val d’Aran« . La route pour descendre était en très mauvais état, avec quelques tronçons sans goudron, de la terre, de la boue et des nids-de-poule. Alors descente tranquille obligée, entourés de paysages enneigés, bien que les sommets étaient maintenant un peu dans les nuages.
Nous sommes arrivés à Vaqueira, station de ski très moche (comme tant d’autres) et avons continué jusqu’à Vielha. À Vielha nous avons pris le fameux tunnel (il faisait un de ces froid là-dedans – une chambre froide de 5km! Le seul moment de la route où j’ai eu un peu froid.) et avons continué jusqu’à Pont de Suert. À la sortie du village, nous nous sommes arrêtés pour aider un couple de motards français, chacun avec un XJR1300, qui était un peu perdu… et pour cause, ils n’avaient pas de carte! Après leur avoir indiqué comment arriver à Bielsa par Ainsa, nous reprîmes notre marche. Je pensais que sur cette route il n’y aurait plus de sommets enneigés… et ben je me trompais, il en restait encore, et avec un joli village en premier plan.

Nous nous arrêtions un moment, au milieu d’un champ, on n’entendait que les petits oiseaux, et le silence. Ça aurait été un endroit idéal pour s’affaler par terre et faire un pique-nique, mais on n’avait ni pique-nique ni boisson, et comme il commençait à se faire tard, et que nous commencions à avoir faim, nous avons dû nous décider à continuer jusqu’au village du pain grillé avec « pan con tomate » et charcuterie de la maison…
Nous nous y sommes d’ailleurs arrêtés un bon moment, ils nous ont servi les fameuses tartines grillées de « pan con tomate » (et ail), du jambon « ibérico », 2 sortes de fuet (saucisse-sèche), une autre sorte de charcuterie dont j’ignore le nom, 2 sortes de fromages, du pâté et un fromage à l’eau-de-vie, tous faits-maison. Une fois le repas terminé, nous avons pris un peu de repos devant un café/coca à la terrasse du bar, à côté de 2 motards anglais. Et bon, comme il fallait bien reprendre la route, nous avons repris le chemin du retour.
Nous sommes allés jusqu’à La Pobla de Segur, puis la N-260 direction la Seu d’Urgell pour récupérer la même route qu’à l’aller. Un joli tronçon, mais plein de « Mossos d’Esquadra » (police autonomique de Catalogne) (2 à moto, un radar mobile et un contrôle un peu plus bas!). À Sort nous avons pris la route de l’aller mais dans l’autre sens 😉 . À l’aller nous ne nous étions pas arrêtés, mais sur cette route, côté « montagne » il y avait un certain nombre de chemins de traverse, de terre, avec un « STOP ». C’était très bizarre parce qu’il ne semblait pas qu’une voiture aurait pu sortir de la plupart d’entre eux… Au retour nous en profitions donc pour prendre en photo une des sorties les plus curieuses (on ne voyait même pas le chemin!).
Après un dernier arrêt photo au Col de Pervés, nous continuons à profiter de la route et du paysage.
Nous avons enchaîné para la C14 vers Bassella, où nous nous sommes à nouveau arrêtés pour nous reposer et étancher notre soif, puis retour par Solsona, Manresa, etc… jusque chez nous. Avec pas mal de circulation, hélas…
En tout environ 650km de virages et virages, entourés de paysages enneigés presque tout du long, profitant du paysage et de la route comme peu souvent…
Un joyeux anniversaire. 🙂
V’s
Balades
Balade en solitaire – Catalogne
Il y a une quinzaine de jour, je profitais des quelques jours sans pluie de mars-avril, et que j’étais “célibataire” pour un week-end, pour faire ce que je n’avais pas fait depuis longtemps: une sortie toute seule et m’arrêter toutes les fois que je le souhaitais pour prendre des photos…
En voici la chronique…
Ce beau dimanche de printemps, je me suis réveillée vers 8h du mat, et après le petit-déj’ et avoir enfilé ma combinaison, avec en plus ma veste de pluie récemment achetée (l’autre était « morte », principalement la fermeture éclair, après 7 ans de bons et loyaux services), je suis sortie chercher la moto et enfin j’ai commencé ma virée.
J’étais accompagnée par une petite glaciaire portable, aussi récemment achetée, où j’avais mis 2 sandwich, un coca, mes gants d’hiver et le pantalon de pluie (pour les garder au frais aussi…).
J’ai commencé ma route par la C58 direction Manresa. A l’approche de la montagne de Montserrat, j’ai fini de me réveiller avec une vue digne de l’apocalypse des formes particulières de Montserrat qui émergeait de la brume. J’ai continué mon chemin jusqu’à Manresa, puis par la C55 vers Súria, Cardona… et j’ai viré juste avant Solsona remontant vers Sant Llorenç de Morunys par la route du barrage de la Llosa del Cavall.
Mon premier arrêt photo était au début de cette route, bordée de champs de fleurs blanches. Je me suis arrêtée sur une petite route perpendiculaire, où il y avait des gens avec des avions télécommandés.

Le deuxième arrêt était au barrage de la Llosa del Cavall. La journée avait commencé avec un peu d’humidité, et une espèce de brume flottait sur le lac, donnant aux paysages un aspect bizarre, comme estompé. Il y avait des reflets magnifiques.


Là j’ai dû m’arrêter dans un virage (quand même avec un large bas-côté) parce que le paysage était impressionnant. J’avais l’impression d’être quelque part en Ecosse, au Loch Ness ou quelque chose comme ça, plus que sur une route des pré-Pyrénées catalanes…

Après un arrêt à Sant Llorenç de Morunys pour faire de l’essence et m’assurer de la route à suivre avec le monsieur de la station-service, je suis partie dans la direction indiquée. L’idée était d’aller jusqu’au col de Nargó par une route que j’avais prise l’été d’avant.
Mais non, je me suis perdue, parce qu’en arrivant au col je me suis concentrée sur la route pour prendre le virage parce que le bitume était plein de trous, et j’ai pris le virage à gauche, sans voir qu’il y avait une autre route qui continuait en face…
Après un bon bout de route, je me suis rendu compte que le paysage ne me disait rien… mais c’était trop tard, j’étais de nouveau à Solsona…
Pas de soucis, j’ai toute la journée, et personne ne va m’empêcher de prendre la route que j’avais prévue. Alors j’ai suivi mon chemin par la route qui va jusqu’à Bassella (et son musée de la moto), une très jolie route aussi, bien que ce jour-là il y avait pas mal de circulation (mais aussi pas mal d’endroits où doubler). A un carrefour, j’ai tourné en direction de l’Andorre, et je suis finalement arrivée au carrefour où j’aurais dû arriver, mais en sens contraire… juste après le col de Nargó.
A partir de là, j’avais 40km de virolos au milieu de la nature, presque sans circulation (2 ou 3 voitures tout au plus).
Avec tout ce détour, il était presque 13h et je commençais à avoir faim, alors je me suis mise à chercher un endroit pour manger mes sandwichs. J’ai évité le col que je venais de passer car il était en plein vent froid, même s’il y avait de jolies vues.
Au bout d’une dizaine de km, j’ai vu une petite route qui allait vers le fond de la vallée et semblait jolie. Mais je l’ai vue trop tard, et je n’ai pas trouvé d’endroit pour faire demi-tour… Pendant que je cherchais un endroit où faire demi-tour, j’ai trouvé un autre endroit pour manger… un groupement de 4 maisons avec une cascade et une vue magnifique sur la vallée. Je suis descendue par le « chemin », en ciment… avec une pente plutôt raide jusqu’à la place du village (la place était en terre, elle), et une fois là, me sentant un peu comme une intruse, j’ai fait demi-tour pour me garer un peu plus haut. Entre les maisons il y avait un monsieur avec son fils (je suppose) en train de réparer une Montesa.
On n’entendait que le son de la cascade et le chant d’un oiseau de temps en temps. PAIX.

Après un repos bien mérité, j’ai fait quelques photos de plus à la moto, et je me suis préparée pour poursuivre ma route.

Je suis repartie, sans la veste de pluie car le sol était de sortie et il faisait beaucoup plus chaud que le matin.
Sur la route j’ai doublé une voiture qui me laissait passer car elle était très lente, et au détour d’un virage, je me suis trouvée face à ce paysage…

Bien plus impressionnant en vrai que sur la photo… Il n’y avait pas de BAU, et la route descendait, alors je me suis arrêtée et j’ai dû faire la photo depuis la moto, avec les gants, au cas où arrivait la voiture que j’avais doublée un instant avant…
Un peu plus bas je me suis arrêtée une dernière fois pour faire des photos…


Pendant cet arrêt, la voiture me doubla à nouveau (il devait se demander pourquoi je le doublais si finalement je perdais ensuite mon temps à m’arrêter !).
Peu après, j’arrivais au col où je m’étais trompée de route à l’aller… et je doublais à nouveau la voiture…
Et j’ai poursuivi ma route jusqu’à Sant Llorenç de Morunys, sans arrêt, car le temps devenait menaçant, et je n’avais pas très envie de prendre la pluie sur la route (encore moins un orage de montagne).
J’ai refait de l’essence à Sant Llorenç, heureusement que le vendeur n’était plus le même parce qu’il se serait posé des questions (celle-ci elle est folle, elle tourne en rond…)…
Je suis redescendue par la route du barrage de Llosa del Cavall, où j’ai pris 4 gouttes (comptées), et la vue pas aussi jolie que le matin (il y avait un peu de vent et il n’y avait plus de reflets…).
Malgré tous ces tours, je suis arrivée à la maison assez tôt, après exactement 372km, et j’en ai profité pour nettoyer la moto de tous les insectes qui avaient terminé leur vie sur l’avant de ma moto, et sur le casque…
Le printemps était là !
V’s
Voyages
Nos vacances 2008 – Espagne
Nos vacances 2008 ont commencé en voiture pour des raisons pratiques (nous allions à un mariage) et aussi économiques vu le prix de l’essence en France, mieux vaut faire le plus de kilomètres possibles avec un plein. L’endroit est superbe et en plus c’était l’époque des lavandes en fleur.



Il faudra y retourner en moto !
Le séjour en France fut court et nous sommes retournés à Barcelone pour laisser la voiture et prendre les motos. Nous avions prévu d’aller dans les Asturies par étape, en passant par les Pyrénées.
La route fut la suivante :
Barcelona-Tarrega par la double voie. Puis C53 jusqu’à Balaguer, C13 qui passe par la superbe route du Barrage de Camarasa avec des vues magnifiques. Tremp, La Pobla de Segur et arrêt pour déjeuner dans le village de Senterada.
Nous nous étions déjà arrêtés là il y a 2 ou 3 ans en revenant d’une concentre. On nous avait servi des « torradas » (grosses tranches de pain grillé) délicieuses et le proprio du bar (qui faisait penser à un bûcheron canadien) nous avait aussi fait goûter la charcuterie fait maison… un truc de fous ! Du coup on avait décidé d’y revenir… Nous avons demandé des torradas, et ils nous ont amené : du pain de campagne à volonté, avec l’huile d’olive, la tomate et l’ail pour le « pan con tomate », du jambon de pays (du village), 3 types de saucisson fait maison, 3 types de fromage fait maison… Résultat : mon mari ne rentre presque plus dans sa combi et on a failli devoir rester pour dormir lol.
Finalement nous sommes partis et avons continué par Pont de Suert, Castejón de Sos, Ainsa (route superbe dans des gorges) et avons continué jusqu’à Bielsa où nous avions prévu de passer une journée.


A Bielsa ils sont tellement sympas qu’ils nous avaient prévu une superbe pleine lune qui sortait de derrière les montagnes, et un bar mettait à disposition des clients son télescope en échange d’une consommation.
Le lendemain nous avions prévu de faire une longue balade en passant côté français et en passant par quelques cols du Tour de France. Il y a un tunnel qui sépare la France de l’Espagne. Côté espagnol il n’y avait pas beaucoup de soleil mais il ne semblait pas qu’il allait pleuvoir ni rien. Mais dès qu’on est sortis du tunnel, on s’est retrouvés au milieu d’une purée de pois telle qu’on a dû descendre tout du long à 20km/h. Un peu plus bas il n’y avait plus de brouillard, mais c’était très couvert. Nous avons quand même entrepris la montée jusqu’au Col d’Aspin. Pour faire demi-tour après quelques kilomètres car nous étions à nouveau dans le brouillard.


et ça ne vaut pas trop la peine de s’embêter à conduire dans le brouillard pour arriver à un col où on ne voit rien du tout…
Nous nous sommes arrêtés pour manger dans un bar de village (je passerai les détails des conversations entendues à côté, franchement pas fière d’être française sur le coup) puis sommes repassés côté espagnol.
De l’autre côté c’était plus dégagé et nous avons pu profiter un peu du paysage et faire quelques arrêts photo.


Nous avons aussi fait un arrêt « technique » : c’est moi qui étais devant, et juste avant un grand virage à gauche, je vois que derrière mon mari me klaxonne plusieurs fois, et s’arrête sur le peu de bas-côté qu’il y avait. Je m’arrête aussi pensant « ben ok le paysage est joli mais de là à s’arrêter en plein virage, il est devenu fou… » . Je le rejoints à pied et il me dit : « ma moto s’est arrêtée » et en même temps il fait tout d’un coup une tête bizarre… « Bon en fait j’ai dû toucher le bouton rouge de coupure moteur… ». Bref, vu qu’on était arrêtés, on en a profité pour faire quelques photos et aussi manger quelques fraises qui trainaient par là…

Le lendemain nous avons quitté l’hôtel tôt pour les Asturies, en prenant notre temps pour profiter de paysages inoubliables entre Bielsa et Ainsa, avec les rayons du soleil levant qui pointaient de derrière les montagnes. Il n’y a malheureusement pas de photo, mais c’est gravé dans ma mémoire.
Nous avons continué jusqu’à Boltaña, Broto, Biescas et Sabiñanigo, puis Jaca jusqu’à Pamplona. L’arrêt suivant fut près de Laredo où nous avons mangé tard avec des amis. Nous sommes arrivés tard dans les Asturies et il n’y a pas d’éléments graphiques du séjour qui s’est traduit par des visites de bars et restaus…
Comme nous n’avions pas fait suffisamment de kilomètres, quelques jours après nous avons continué jusqu’à Ferrol, Galice. Nous n’avons pas eu très beau temps pour profiter des motos, mais au retour, avons pu faire un détour par les Ancares (le début) où nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer.


Puis nous avons continué jusqu’à León où nous avons passé la nuit et fait un peu de tourisme. Le lendemain je partais pour Barcelone alors que mon mari retournait dans les Asturies pour une semaine de plus.
Pas mal de kilomètres en 2 semaines et finalement nous ne nous sommes pas beaucoup reposés !
Il faudra retourner à Bielsa avec un peu plus de temps et faire enfin la route prévue avec les cols du Tour de France…
V’s









