Balades
Virolos dans les Vosges
Pour nous motards, le pire de la région parisienne c’est qu’il n’y a pas de virages. C’est tout plat, il n’y a que des champs de betteraves autour (avec leurs panneaux bizarres)

et des bosquets où se cachent des gendarmes avec leurs jumelles à prunes…
Pour échapper à cette zone de non-virages, nous profitions d’un week-end de 3 jours pour partir à la chasse au trésor : des virolos.
Nous sommes partis un vendredi après manger, tranquillement, pour faire environ 400km… de ligne droite, vers l’Est, destination Les Vosges. Là-bas il y a des montagnes, et qui dit montagnes dit Viroloooooooos 🙂 .
Nous sommes arrivés un peu crevés par toutes ces lignes droites ennuyeuses au milieu des champs.
Après un repas « léger » de Tartiflette au Munster… nous nous sommes couchés tôt pour profiter du samedi au maximum.
J’avais prévu un itinéraire, mais nous nous sommes perdus plusieurs fois. Mais ça nous était égal parce qu’on n’avait pas d’endroit précis à visiter, on voulait juste profiter de la route, des virolos, et des paysages. Finalement on a fait à peu près cette route :
« Mémorial du Linge »– bataille de la 1ere Guerre Mondiale, les troupes françaises et allemandes s’affrontèrent du 20 juillet au 15 octobre 1915 : 17000 morts…



Il y avait de jolies couleurs de printemps, avec différents tons de verts, qui ne ressortent pas très bien sur les photos, le ciel était nuageux et même si le soleil n’était pas loin, la lumière était compliquée, ne permettant pas de très bonnes photos avec mon objectif.

Les habitants de la région :

Vue depuis la route entre « Grand Ballon », autrefois appelé « Ballon de Guebwiller », le plus haut des Vosges (1424m) et Cernay :










De retour vers l’hôtel :


En tout nous avons fait à peu près 200 bornes… de virolos, pour recharger les batteries avant de prendre le chemin du retour le lendemain. 400km de ligne droite au milieu des champs, en plus cette fois accompagnés de tous les conducteurs du dimanche de retour de week-end…
Mais le jeu en valait la chandelle 😉
V’s
Balades, Voyages
100.000km
Ce post est une traduction d’un article écrit pour et publié en Mai 2010 dans le magazine espagnol « LA MOTO:
J’ai commencé à m’intéresser aux motos à 14 ans, mais ce n’est que 10 ans plus tard, récemment installée à Barcelone, et avec l’excuse de rendre plus faciles les allers-venues au boulot, que j’ai décidé de passer le permis moto et de m’acheter ma première moto, une Kawasaki ZZR250 achetée avec 20.000km et revendue 3 ans plus tard avec presque 80.000km.
En Mai 2005, j’ai acheté ma deuxième et actuelle moto, une Suzuki SV650S, choisie principalement pour sa ligne (esthétiquement je préfère les sportives, mais elles ne sont pas très adaptées à ma conduite… « tranquille »), et pour son caractère de bicylindre.
En plus de l’utiliser pour les déplacements quotidiens au travail, j’aime aussi les sorties dominicales, mais surtout, quand je me régale vraiment, c’est en voyageant. En fait, cette moto n’est pas le modèle le plus approprié pour voyager, au niveau de la position de conduite, surtout pour mon mètre soixante, mais enfin, on s’y habitue, et en tous cas, je dois reconnaître que je n’ai rien à redire de son comportement et de sa fiabilité.
Ce même mois de mai 2005, nous avions décidé de baptiser la moto en passant un week-end au camping motard d’Anzanigo (Pyrénées Aragonaises). Le voyage fut assez rude pour mon mari qui me suivait avec sa moto (Honda VTR 1000 SP2), vu que pour le rodage, je ne pouvais pas dépasser les 108km/h.
Mallos de Riglos 2005


Le retour fut pire… nous avons mis environ 11 heures pour parcourir les 350km qui nous séparaient de Barcelone. Et ce, pas à cause de la vitesse de pointe, mais plutôt de la moyenne de vitesse, parce que je m’arrêtais toutes les 5 minutes pour pratiquer mon deuxième hobby… la photographie. Il faut quand même reconnaître que cette zone des Pyrénées (Aragonaises et Catalanes) en vaut la peine.

Cette même année, pour m’assurer de bien l’essayer, et une fois l’été arrivé, nous sommes allés à ma première concentration moto, de nouveau dans les Pyrénées Aragonaises. Puis sont arrivées les « grandes vacances », avec d’abord un voyage en solo, pour rendre visite à des copains à Marseille et des copines à Lyon, et avec un retour mémorable sous la pluie (Toulouse-frontière sous une pluie battante sur autoroute… je m’arrêtais toutes les 2 stations service pour sécher un peu…) jusqu’en Espagne, où j’ai retrouvé mon mari à Bilbao, pour continuer notre route jusque dans les Asturies, puis en Galice (Ferrol, puis Sanxenxo).
Ile de la Toja 2005

Les années suivantes, nous avons fait quelques voyages, principalement en Espagne : en désordre, et à certains endroits plusieurs fois : Cazorla (Jaén, Andalousie), Almería (Andalousie), Madrid, Valencia pour le SBK 2008, Teruel (Aragon), Burgos, León.
Sans oublier les Asturies et la Galice où nous allons chaque été.
Mirador del Fito – Asturies 2009


Mirador de San Andrés de Teixido – Galice 2009

Notre route des vacances d’été jusqu’aux Asturies passe toujours par les Pyrénées (Jaca), routes en virages avec des paysages superbes.
Plus d’une fois nous avons fait une pause de quelques jours dans cette zone, côté espagnol (Biescas en 2008, à deux motos, avec une incursion côté français, dans le brouillard…)
Sur le chemin de Bielsa 2008

ou français (Cauterets- été 2009, en duo, avec un mauvais calcul kilométrage/temps pour la route, et les cols du Tour de France qui se faisaient interminables…).
En route pour le Col d’Aspin – 2008

L’autre pays visité durant ces années est le mien, la France, principalement la zone de Lyon, et en redescendant, un arrêt obligatoire pour raisons mécaniques (changer le kit de transmission, pas malin de partir en voyage sans vérifier le temps de vie restant… première et dernière fois que ça m’arrive !) à Millau, en passant par les Gorges du Tarn, à un rythme tranquille pour mon mari (on était en duo), forcé par l’état de la chaîne… L’arrêt forcé en valait quand même la peine!
Viaduct de Millau – 2007

La plupart des voyages ont été faits entre mai et septembre, en profitant des week-ends à rallonge et des vacances. Pour voyager, on essaie toujours de trouver des trajets qui passent par des routes secondaires en virages, en mettant plus de temps, mais en profitant de la route, des paysages, et en s’arrêtant dès qu’on peut (et que mon mari me le permet ;-)) pour prendre des photos. Bien que souvent le retour des vacances finit par se faire “en vitesse”, en moins de temps, en passant par les autoroutes ennuyeuses.
Ma moto je l’ai surtout utilisée en tant que conductrice, mais j’en ai aussi testé le siège arrière quelques fois pour les voyages, vu qu’il est hors de question d’utiliser la moto de mon mari en duo sur les longs trajets (une torture… pour les deux!). La position en tant que SDS sur le SV n’est pas inconfortable, on peut rester assez droit (mon mari me coupe le vent), beaucoup plus que quand je la conduis. Il est vrai cependant que la selle arrière, pas très rembourrée, devient un peu inconfortable après plusieurs heures dans la même position.
Durant ces 4 ans et quelques, j’ai aussi fait avec elle un certain nombre de sorties “dominicales”, surtout en Catalogne espagnole, principalement en direction de Tarragone et Gérone. En groupe, en solitaire ou en duo, en conduisant ou comme SDS. L’important est de profiter de la route, des paysages, et de la compagnie (toujours à la queue du groupe, en général je sers de “moto-balai”)…

La Llosa del Cavall – 2009

En route vers le Col de la Bonaigua – 2009


Tout au long de ces 100.000km, je n’ai eu aucun problème mécanique, et un seul problème électrique minimal. En plus de l’entretien normal (que nous lui faisons nous-mêmes depuis la fin de la garantie), j’ai changé (pour usure et amélioration) l’amortisseur arrière, et les ressorts de fourche. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai même pas eu besoin de changer une ampoule. Et la batterie pour l’instant ne donne pas de signe de faiblesse.
Le seul “extra” qui a été ajouté sont les poignées chauffantes, qui sont un luxe pour les déplacements et les voyages en hiver (et quand il pleut!).
30/01/2010 – 100.000km

Pour conclure, durant les 100.000km parcourus avec elle, au soleil, sous la pluie (à midi, ou à minuit… ;-)), dans le froid ou la chaleur, je n’ai pas pu me plaindre une seule fois de son comportement. C’est une moto très agréable et amusante à conduire, peut-être plus adéquate pour une utilisation sur parcours de courtes-moyennes distances, bien qu’elle ait un comportement sans tâche sur les longs trajets, le seul hic étant la position de conduite qui finit par donner mal au dos.
Pour l’instant je n’ai pas l’intention de la changer pour une autre à court ou moyen terme, alors j’espère qu’elle durera encore au moins 100.000km de plus… avec encore plein d’autres photos!
V’s



Balades
Un joyeux anniversaire
Le 30 du mois je fêtais mon anniversaire.
Pour l’occasion Juan m’avait offert un « week-end en moto avec droit à tous les arrêts-photo que tu veux« .
Nous avions prévu de partir tôt le matin du 1er vers une destination inconnue (de moi). Nous avons fait le voyage avec ma moto, moi comme SDS, pour profiter du paysage…
Nous nous sommes levés tôt… et voyant qu’il pleuvait beaucoup, avons décidé… de nous recoucher une heure de plus, pour voir si ça s’arrêtait. Nous nous levions donc de nouveau une heure après, mais il pleuvait toujours… Tant pis, nous nous levions, décidions de préparer les affaires et de partir une fois prêts. Vers 11h la pluie s’arrêta et le soleil fit son apparition. Nous allions chercher la moto, mettions les sacoches, enfilions les vêtements de pluie au cas où, et sortions enfin.
Juan me dit que la première étape était d’aller « jusqu’à Sant LLorenç de Morunys ». Je connaissais bien cette route y étant allée quelques semaines avant… alors je pouvais lui indiquer la route correctement (même s’il avait une carte, je suis un bon GPS, GPS un peu hystérique parfois, mais GPS quand même !). Alors nous commencions, C58, Manresa, Solsona… j’ai été surprise de voir des montagnes enneigées et des paysages que je n’avais pas vus quelques semaines avant en prenant la même route. Soit à ce moment-là elles n’étaient pas enneigées (il avait neigé 1 ou 2 jours avant), soit je n’avais pas vu tous ces paysages parce que je conduisais.
En arrivant près du carrefour qui part vers Sant Llorenç de Morunys, mon mari s’arrêta et me dit qu’il lui semblait que Googlemaps s’était trompé, et qu’il valait mieux qu’on continue direction Bassella pour prendre la route qui va jusqu’en Andorre. Ce que nous avons fait… et nous nous sommes arrêtés pour faire de l’essence et manger au Pans&Company du Musée de la Moto de Bassella. Là, au soleil sur la terrasse, il ne faisait ni chaud ni froid, on y était très bien !
Après avoir repris des forces, nous sommes repartis en direction de l’Andorre, jusqu’à je ne sais où. Nous dépassons Coll de Nargó, et après je ne savais pas où ça pouvait mener à part en Andorre. Juste après « Plà de Sant Tirs » et avec pas mal de circulation sur la route, nous prenons tout à coup une route qui part à gauche. Et là commença notre route « photographique ».
Il s’agit de la N-260, l’ « Eix Pirinenc »; sur ce tronçon de route s’enfilent les virages, d’abord en montée pendant quelques kilomètres avec des vues sur des vallées, des sommets enneigés, d’autres vallées, d’autres sommets enneigés, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour prendre quelques photos…

Nous avions le temps, nous n’avions pas d’impératifs horaire, en fait, je n’ai pas regardé l’heure une seule fois de toute la journée, je ne savais pas quelle heure il était, ni où nous allions…

Nous sommes ainsi arrivés à Sort (« Chance » en catalan), ville célèbre pour répartir de nombreux prix de loterie. À Sort, nous prenons la C13 en direction de Vielha. Sans y arriver. À Llavorsí nous prenons une petite route qui suivait des gorges, il y avait beaucoup de vent. Après avoir tourné sur un chemin erroné, et avoir fait demi-tour nous continuons cette même route jusqu’à un village. Un village d’une vingtaine de maisons, un petit hôtel, et en bar restaurant en face. L’hôtel en question était celui où nous allions dormir. Et je ne savais toujours pas quelle heure il était (et je n’avais même pas vu le nom du village). Il y avait beaucoup de vent, de gros nuages s’approchaient à grands pas, bien qu’on discernait « au bout » de la route un sommet enneigé entre les nuages. Il se mit à pleuvoir. Nous laissions la moto garée devant et entrions dans l’hôtel. La chambre avait une terrasse avec vue sur un ruisseau.

De l’autre côté du ruisseau, un berger, 3 chiens et plein de moutons. Après un repos bien mérité, nous allions faire le tour du village, goûter au bar « d’en face » et faire un autre petit tour sur un chemin qui partait de derrière l’hôtel, le long du ruisseau. Comme le vent était plutôt froid, nous retournions à l’hôtel, nous reposions, dînions et nous reposions de nouveau en rêvant aux paysages enneigés qui nous attendaient le lendemain.
Nous nous levions tôt, prenions le petit-déjeuner (tartines grillées de « pan con tomate » et jambon), et une fois les sacoches faites, nous partions. Nous avions décidé de continuer sur cette même route jusqu’à ce qu’elle se termine. Nous continuions donc dans la Vallée de « Cardós », avec la même montagne enneigée en face, et de temps en temps d’autres montagnes qui apparaissaient et disparaissaient au gré du caprice des virages. Avec quelques villages typiques le long de la route.

Nous arrivions à Tavascan, traversions le village et décidions de continuer par une route qui indiquait une station de ski (fermée, mais la route était ouverte). Alors nous commencions l’ascension, tranquillement vu que la route était mouillée côté ombre, et étroite, bien que plutôt en bon état.
À quelques kilomètres, un arrêt photo… quelle cascade!

Nous continuions la montée, en nous arrêtant de temps en temps pour prendre des photos. Jusqu’à ce que nous arrivions à l’entrée d’un tout petit village (la station?), mais le goudron s’arrêtait là, et entre les pierres, la boue et les flaques-nid-de-poule, nous décidions sagement de faire demi-tour. On reviendra en trail!!!
Après un certain nombre d’arrêts-photo supplémentaires, nous nous retrouvions à Llavorsí. Il était prévu de continuer para la C13-C28 jusqu’à Vielha, et ensuite redescendre par la C230 jusqu’à Pont de Suert, puis N-260 jusqu’à La Pobla de Segur pour s’arrêter manger dans un village où on essaie toujours de s’arrêter quand c’est sur notre chemin pour ses « Torradas » de « pan con tomate » et charcuterie et fromages de la maison, dans un bar-auberge que nous avons découvert par hasard il y a quelques années.
Mais n’allons pas plus vite que la musique…
Nous commencions « l’ascension » par la C13, et au fur et à mesure des kilomètres, nous voyions de plus en plus de neige. Alors on s’arrêtait de plus en plus souvent…


Nous montions jusqu’à nous retrouver « au milieu » de la neige. On ne pouvait pas s’arrêter de s’arrêter. 😀


Il avait dû neiger quelques jours avant, mais la route était complètement dégagée par les chasse-neiges. Une route avec un très bon bitume, et de très beaux virages. Nous nous arrêtions plusieurs fois, l’une d’elles pour faire un bonhomme de neige, qui faisait plutôt peur d’ailleurs, mais bon…

La route montait toujours jusqu’au Col de La Bonaigua. En haut c’était nuageux et il y avait pas mal de vent et beaucoup de neige.

Le panneau du Col côté « montagne » était cassé et à moitié recouvert par la neige.
Après les quelques photos de rigueur, nous commencions la descente. De l’autre côté du col commence la « Val d’Aran« . La route pour descendre était en très mauvais état, avec quelques tronçons sans goudron, de la terre, de la boue et des nids-de-poule. Alors descente tranquille obligée, entourés de paysages enneigés, bien que les sommets étaient maintenant un peu dans les nuages.
Nous sommes arrivés à Vaqueira, station de ski très moche (comme tant d’autres) et avons continué jusqu’à Vielha. À Vielha nous avons pris le fameux tunnel (il faisait un de ces froid là-dedans – une chambre froide de 5km! Le seul moment de la route où j’ai eu un peu froid.) et avons continué jusqu’à Pont de Suert. À la sortie du village, nous nous sommes arrêtés pour aider un couple de motards français, chacun avec un XJR1300, qui était un peu perdu… et pour cause, ils n’avaient pas de carte! Après leur avoir indiqué comment arriver à Bielsa par Ainsa, nous reprîmes notre marche. Je pensais que sur cette route il n’y aurait plus de sommets enneigés… et ben je me trompais, il en restait encore, et avec un joli village en premier plan.

Nous nous arrêtions un moment, au milieu d’un champ, on n’entendait que les petits oiseaux, et le silence. Ça aurait été un endroit idéal pour s’affaler par terre et faire un pique-nique, mais on n’avait ni pique-nique ni boisson, et comme il commençait à se faire tard, et que nous commencions à avoir faim, nous avons dû nous décider à continuer jusqu’au village du pain grillé avec « pan con tomate » et charcuterie de la maison…
Nous nous y sommes d’ailleurs arrêtés un bon moment, ils nous ont servi les fameuses tartines grillées de « pan con tomate » (et ail), du jambon « ibérico », 2 sortes de fuet (saucisse-sèche), une autre sorte de charcuterie dont j’ignore le nom, 2 sortes de fromages, du pâté et un fromage à l’eau-de-vie, tous faits-maison. Une fois le repas terminé, nous avons pris un peu de repos devant un café/coca à la terrasse du bar, à côté de 2 motards anglais. Et bon, comme il fallait bien reprendre la route, nous avons repris le chemin du retour.
Nous sommes allés jusqu’à La Pobla de Segur, puis la N-260 direction la Seu d’Urgell pour récupérer la même route qu’à l’aller. Un joli tronçon, mais plein de « Mossos d’Esquadra » (police autonomique de Catalogne) (2 à moto, un radar mobile et un contrôle un peu plus bas!). À Sort nous avons pris la route de l’aller mais dans l’autre sens 😉 . À l’aller nous ne nous étions pas arrêtés, mais sur cette route, côté « montagne » il y avait un certain nombre de chemins de traverse, de terre, avec un « STOP ». C’était très bizarre parce qu’il ne semblait pas qu’une voiture aurait pu sortir de la plupart d’entre eux… Au retour nous en profitions donc pour prendre en photo une des sorties les plus curieuses (on ne voyait même pas le chemin!).
Après un dernier arrêt photo au Col de Pervés, nous continuons à profiter de la route et du paysage.
Nous avons enchaîné para la C14 vers Bassella, où nous nous sommes à nouveau arrêtés pour nous reposer et étancher notre soif, puis retour par Solsona, Manresa, etc… jusque chez nous. Avec pas mal de circulation, hélas…
En tout environ 650km de virages et virages, entourés de paysages enneigés presque tout du long, profitant du paysage et de la route comme peu souvent…
Un joyeux anniversaire. 🙂
V’s
Balades
Balade en solitaire – Catalogne
Il y a une quinzaine de jour, je profitais des quelques jours sans pluie de mars-avril, et que j’étais “célibataire” pour un week-end, pour faire ce que je n’avais pas fait depuis longtemps: une sortie toute seule et m’arrêter toutes les fois que je le souhaitais pour prendre des photos…
En voici la chronique…
Ce beau dimanche de printemps, je me suis réveillée vers 8h du mat, et après le petit-déj’ et avoir enfilé ma combinaison, avec en plus ma veste de pluie récemment achetée (l’autre était « morte », principalement la fermeture éclair, après 7 ans de bons et loyaux services), je suis sortie chercher la moto et enfin j’ai commencé ma virée.
J’étais accompagnée par une petite glaciaire portable, aussi récemment achetée, où j’avais mis 2 sandwich, un coca, mes gants d’hiver et le pantalon de pluie (pour les garder au frais aussi…).
J’ai commencé ma route par la C58 direction Manresa. A l’approche de la montagne de Montserrat, j’ai fini de me réveiller avec une vue digne de l’apocalypse des formes particulières de Montserrat qui émergeait de la brume. J’ai continué mon chemin jusqu’à Manresa, puis par la C55 vers Súria, Cardona… et j’ai viré juste avant Solsona remontant vers Sant Llorenç de Morunys par la route du barrage de la Llosa del Cavall.
Mon premier arrêt photo était au début de cette route, bordée de champs de fleurs blanches. Je me suis arrêtée sur une petite route perpendiculaire, où il y avait des gens avec des avions télécommandés.

Le deuxième arrêt était au barrage de la Llosa del Cavall. La journée avait commencé avec un peu d’humidité, et une espèce de brume flottait sur le lac, donnant aux paysages un aspect bizarre, comme estompé. Il y avait des reflets magnifiques.


Là j’ai dû m’arrêter dans un virage (quand même avec un large bas-côté) parce que le paysage était impressionnant. J’avais l’impression d’être quelque part en Ecosse, au Loch Ness ou quelque chose comme ça, plus que sur une route des pré-Pyrénées catalanes…

Après un arrêt à Sant Llorenç de Morunys pour faire de l’essence et m’assurer de la route à suivre avec le monsieur de la station-service, je suis partie dans la direction indiquée. L’idée était d’aller jusqu’au col de Nargó par une route que j’avais prise l’été d’avant.
Mais non, je me suis perdue, parce qu’en arrivant au col je me suis concentrée sur la route pour prendre le virage parce que le bitume était plein de trous, et j’ai pris le virage à gauche, sans voir qu’il y avait une autre route qui continuait en face…
Après un bon bout de route, je me suis rendu compte que le paysage ne me disait rien… mais c’était trop tard, j’étais de nouveau à Solsona…
Pas de soucis, j’ai toute la journée, et personne ne va m’empêcher de prendre la route que j’avais prévue. Alors j’ai suivi mon chemin par la route qui va jusqu’à Bassella (et son musée de la moto), une très jolie route aussi, bien que ce jour-là il y avait pas mal de circulation (mais aussi pas mal d’endroits où doubler). A un carrefour, j’ai tourné en direction de l’Andorre, et je suis finalement arrivée au carrefour où j’aurais dû arriver, mais en sens contraire… juste après le col de Nargó.
A partir de là, j’avais 40km de virolos au milieu de la nature, presque sans circulation (2 ou 3 voitures tout au plus).
Avec tout ce détour, il était presque 13h et je commençais à avoir faim, alors je me suis mise à chercher un endroit pour manger mes sandwichs. J’ai évité le col que je venais de passer car il était en plein vent froid, même s’il y avait de jolies vues.
Au bout d’une dizaine de km, j’ai vu une petite route qui allait vers le fond de la vallée et semblait jolie. Mais je l’ai vue trop tard, et je n’ai pas trouvé d’endroit pour faire demi-tour… Pendant que je cherchais un endroit où faire demi-tour, j’ai trouvé un autre endroit pour manger… un groupement de 4 maisons avec une cascade et une vue magnifique sur la vallée. Je suis descendue par le « chemin », en ciment… avec une pente plutôt raide jusqu’à la place du village (la place était en terre, elle), et une fois là, me sentant un peu comme une intruse, j’ai fait demi-tour pour me garer un peu plus haut. Entre les maisons il y avait un monsieur avec son fils (je suppose) en train de réparer une Montesa.
On n’entendait que le son de la cascade et le chant d’un oiseau de temps en temps. PAIX.

Après un repos bien mérité, j’ai fait quelques photos de plus à la moto, et je me suis préparée pour poursuivre ma route.

Je suis repartie, sans la veste de pluie car le sol était de sortie et il faisait beaucoup plus chaud que le matin.
Sur la route j’ai doublé une voiture qui me laissait passer car elle était très lente, et au détour d’un virage, je me suis trouvée face à ce paysage…

Bien plus impressionnant en vrai que sur la photo… Il n’y avait pas de BAU, et la route descendait, alors je me suis arrêtée et j’ai dû faire la photo depuis la moto, avec les gants, au cas où arrivait la voiture que j’avais doublée un instant avant…
Un peu plus bas je me suis arrêtée une dernière fois pour faire des photos…


Pendant cet arrêt, la voiture me doubla à nouveau (il devait se demander pourquoi je le doublais si finalement je perdais ensuite mon temps à m’arrêter !).
Peu après, j’arrivais au col où je m’étais trompée de route à l’aller… et je doublais à nouveau la voiture…
Et j’ai poursuivi ma route jusqu’à Sant Llorenç de Morunys, sans arrêt, car le temps devenait menaçant, et je n’avais pas très envie de prendre la pluie sur la route (encore moins un orage de montagne).
J’ai refait de l’essence à Sant Llorenç, heureusement que le vendeur n’était plus le même parce qu’il se serait posé des questions (celle-ci elle est folle, elle tourne en rond…)…
Je suis redescendue par la route du barrage de Llosa del Cavall, où j’ai pris 4 gouttes (comptées), et la vue pas aussi jolie que le matin (il y avait un peu de vent et il n’y avait plus de reflets…).
Malgré tous ces tours, je suis arrivée à la maison assez tôt, après exactement 372km, et j’en ai profité pour nettoyer la moto de tous les insectes qui avaient terminé leur vie sur l’avant de ma moto, et sur le casque…
Le printemps était là !
V’s
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Après la pluie…
Après 50km à rouler sous la pluie sur la Nationale coincée derrière un camion, sans rien voir du paysage, et ayant laissé derrière moi la vue sur les champs de coquelicots, j’ai quitté la Nationale pour prendre une petite route en virages…
Et la pluie s’est arrêtée…
Je laissais derrière moi un ciel très sombre pour aller vers le couchant que l’on apercevait derrière les nuages à l’horizon…
Alors j’ai regardé en arrière et je me suis arrêtée…
Et j’ai vu cela…


L’effort et l’inconfort de ces derniers 50km valaient bien la peine pour pouvoir profiter de ça.
“Après la pluie le beau temps”…
(Photos prises avec un appareil jetable, sur la route de Rodellar, Huesca, où j’allais passer un week-end canyonning.)
Deux semaines plus tard je suis repassée à ce même endroit pour un autre week-end canyonning, mais avec des conditions climatiques plus favorables…


V’s
Balades
Ma première moto, mes premiers kilomètres
J’ai eu mon permis moto le 02 janvier 2002 au deuxième essai. A la fin de ce même mois, j’avais rendez-vous avec le propriétaire de ma première moto, une Kawasaki ZZR250, pour confirmer la transaction. Je me rappellerai toujours du premier jour avec elle… la conduire dans Barcelone sans avoir jamais conduit en ville (ni voiture ni moto), l’amener jusqu’au travail, trouver une assurance (j’étais censée être couverte par la sienne…) et le soir revenir à la maison par la C58, avec une pénétrante par la voie de gauche… j’étais morte de trouille.
Les premiers mois je ne l’utilisais que comme « moyen de transport », je n’osais pas trop partir en balade seule… Juste quelques allers-venues au Tibidabo par l’Arrabassada, à rythme de tortue, histoire de me faire la main…
L’été arriva et je faisais ma première balade seule, une route très « motarde » par la route qui va de Tossa de Mar à Sant Feliu de Guixols, la « route des 365 virages » (de fait pas très recommandée pendant l’été car pas large et très fréquentée par les bus de touristes…)
Je profitai pour visiter quelques jolis villages de la zone, Vullpellac et Peratallada. En plein mois d’août, habillée en cordura, autant dire que j’ai eu « un peu » chaud… Pour cette première sortie, je suis rentrée à la maison à 21h30, très fatiguée mais très heureuse.
Route des 365 virages


Peratallada

J’ai fait mon premier long voyage en octobre de cette année, en compagnie d’un ami de forum et sa femme, pour descendre à Onteniente passer le week-end en compagnie d’autres ami(e)s du forum. Une expérience difficile à cause du vent très fort qui soufflait en rafale (et de côté) aux alentours de Tarragone, et qui me déplaçait d’un côté à l’autre de l’autoroute. L’expérience a dû aussi être dure pour mes compagnons de route vue la vitesse à laquelle j’allais tout du long. Au retour, j’étais accompagnée d’un autre ami, qui avait lui aussi une 250cc et a moins souffert du coup.
Onteniente 2002


A partir de là j’ai commencé à faire des sorties en groupe, toujours en « moto balai », très lente… Mais avant d’apprendre à courir il faut apprendre à marcher, et de toute façon, je n’aime pas aller vite. Je préfère aller à mon rythme, me sentir sûre de moi, et surtout profiter de la route et des paysages ou curiosités rencontrées sur le chemin. Ils m’attendront aux carrefours…
Route des 365 virages- Décembre 2002

Montserrat – Janvier 2003

J’ai aussi continué à faire des sorties en solitaire, à mon rythme, sans embêter personne, et pouvant m’arrêter tant que je voulais pour profiter de ma deuxième passion : la photo.
Begur


Pals


V’s





